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HTML Document 7: Stratégies pour une gestion patrimoniale de la biodiversité

Prof. Henry OLLAGNON, Unité de Gestion du Vivant et Stratégies Patrimoniales, Institut national agronomique Paris-Grignon, Rue Claude Bernard, 16, F-75 231 Paris Cedex 05 (France), gvsp@inapg.inra.fr 
Release date 24/08/2009

Le texte ci-dessous est extrait de la note d'orientation générale de l'Unité de " Gestion du Vivant etStratégies Patrimoniales " de l'Institut national agronomique Paris-Grignon (http://www.inapg.inra.fr)

La gestion du vivant peut se définir comme l'action de l'homme sur ce qui vit et sur ce qui concourt à la vie. L'homme gère la qualité du vivant, dès lors qu'il agit sur la nature pour assurer de façon pérenne son alimentation, sa santé, sa sécurité, son épanouissement en organisant ses territoires, ses activités, ses milieux et ses modes de vie... La gestion de la qualité du vivant concerne directement de multiples " gestionnaires du vivant ", comme les agriculteurs, les sylviculteurs, les chasseurs, les pêcheurs et plus récemment les protecteurs de la nature; elle concerne implicitement tous les membres de la société, consommateurs, usagers des services publics, citoyens, dont les attentes en ce domaine sont de plus en plus explicites. Les préoccupations d'environnement surgissent dans toutes les dimensions des choix publics et privés. Elles expriment une demande de qualité de la part des clients, des électeurs, des partenaires des entreprises, des institutions, que celles-ci ne peuvent ignorer, sans pour autant pouvoir aisément la cerner et la satisfaire.

Les préoccupations " d'environnement ", de santé, de " sécurité ", notamment écologique et biologique, de qualité de vie sont au cœur des nouvelles formes de compétition qui s'imposent à tous les acteurs publics et privés :

  • les responsables publics et privés, qui doivent choisir des projets et mettre en oeuvre de stratégies scientifiques, techniques et économiques dans un univers complexe, incertain et rapidement évolutif, au sein duquel interfèrent de multiples acteurs ;
  • l'entreprise qui affronte une compétition économique fondée sur la " qualité totale " de ses produits, dans un contexte de mondialisation accrue des échanges matériels et immatériels et qui doit répondre aux attentes, très largement implicites, de ses clients et de ses partenaires ;
  • les institutions publiques, qui doivent affronter les conséquences territoriales de la décentralisation des pouvoirs et de l'émergence de nouveaux niveaux d'organisation politique comme l'Europe; elles doivent, dans un contexte de compétition des territoires et des nations au sein d'espaces géo-politiques plus ouverts et de relocalisation des activités, répondre aux exigences des citoyens et électeurs...

Et, par des synergies complexes, le développement de chaque territoire résulte de l'interdépendance croissante des activités et donc des stratégies globales de tous les acteurs publics et privés qui agissent en son sein, et qui en bénéficient en retour. Si on entend par patrimoine, " l'ensemble des éléments matériels et immatériels qui pour un titulaire donné concourt à maintenir et à développer son identité et son autonomie, dans le temps et l'espace, par adaptation à un univers évolutif ", la gestion du vivant impose l'élaboration de nouvelles stratégies patrimoniales pour résoudre les problèmes de l'action " intrinsèquement complexes et multi-acteurs " qu'elle pose.

L'unité de recherche et d'enseignement " Gestion du Vivant et Stratégies Patrimoniales " a pour objectifs de développer et de mettre à disposition les concepts, les méthodes et les procédures d'une approche patrimoniale permettant de faciliter l'identification et la résolution opérationnelles de ces problèmes. Elle vise ainsi à former les généralistes et les spécialistes capables de faciliter l'adaptation des entreprises, des institutions et des territoires à la prise en compte positive des exigences de la gestion du vivant.

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