Enquête sur les besoins et attentes des parties prenantes académiques et non-académiques
Dans le bassin forestier du Congo et le pourtour du Golfe de Guinée, de nombreux défis socio-environnementaux sont à relever pour apporter des éléments de réponses à plusieurs des Objectifs du Développements Durable.
Concerned URL | http://cm.chm-cbd.net/links/fichiers/enquete-sur-les-besoins-et-attentes-des-parties-prenantes-academiques-et-non |
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Source | MINRESI |
Release date | 10/11/2020 |
Contributor | Administrateur Sites Cameroun |
Geographical coverage | Cameroun |
Keywords | centre, biogéosciences |
Les enjeux sont, entre autres, d’atténuer le changement climatique (dans le cadre des INDC nationaux), s’adapter à ses effets, conserver la biodiversité, lutter contre la dégradation et l’érosion des sols, freiner la diminution des stocks de carbone et les pollutions diverses, limiter les émissions de gaz à effet de serre, et gérer et réduire les risques de catastrophes. Relever ces défis nécessite de fédérer les forces scientifiques existantes, réelles mais dispersées, et les associer, dans une approche transdisciplinaire, avec les autorités nationales et locales, les opérateurs privés et les acteurs de la société civile œuvrant dans le domaine de l’environnement pour favoriser la mise en œuvre de politiques garantissant la durabilité des modes d’exploitation des ressources naturelles et leur plus grande contribution aux économies locales.
Parmi les défis liés au climat, aux forêts, à la gestion du littoral, aux villes appelant des approches inter- et transdisciplinaires, il s’agit d’améliorer (1) les services climatiques et la gestion des risques environnementaux, (2) la gestion durable et la conservation des environnements côtiers, littoraux et marins, (3) la gestion durable des ressources forestières et le stockage du carbone, (4) une gestion durable des sols et de la ressource en eau et, (5) la gestion du développement du tissus urbain pour aller vers des villes durables, inclusives et résilientes. Tous ces défis recoupent la large thématique des biogéosciences de l’environnement, domaine d'étude intégrant géosciences et sciences biologiques, abordées par des approches disciplinaires (géologie, géographie, géomatique, etc.) et interdisciplinaires (sciences de l'environnement) à la croisée des sciences naturelles, humaines et sociales
Afin de combler le manque de connaissances en Afrique centrale sur l’évolution du climat, l’érosion et la dégradation des sols, la détérioration de la qualité des eaux, l’eutrophisation des hydrosystèmes, la perte de biodiversité, les émissions de gaz à effet de serre, la diminution des stocks de carbone et la gestion et la réduction des risques de catastrophes, il est important de fédérer ces forces existantes.
Pour répondre à ces défis multiples, le Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MINRESI) du Cameroun ambitionne en conséquence de créer un Centre en Biogéosciences de l’Environnement (CBE), à vocation sous-régionale, en accord avec la stratégie nationale de développement grâce à un financement du Contrat de Désendettement et Développement (C2D). La maîtrise d’ouvrage du projet de création du CBE est confiée au MINRESI en vertu de ses missions régaliennes en matière de mise en œuvre de la politique de recherche du gouvernement camerounais. Le campus scientifique de Nkolbisson à Yaoundé accueillera le CBE qui occupera une superficie d’environ un hectare.
L’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), établissement public de science et technologie français et partenaire du MINRESI, est chargé, dans un premier temps, de réaliser une étude de faisabilité pour la mise en place du CBE, puis, par la suite, si l’étude est validée, d’accompagner le MINRESI dans la réalisation du projet. Cette étude préalable est indispensable pour s’assurer de la viabilité du projet sur le long terme au vu des nombreux enjeux qu’ils soient stratégiques, financiers, techniques, juridiques, partenariaux, etc. Par ailleurs, il est envisagé que le CBE héberge la représentation de l’IRD au Cameroun avec extension de compétence au Gabon, Congo et RDC et son parc de véhicules de terrain.
Le CBE associera des espaces et des infrastructures pour une recherche de haut niveau avec des plateaux techniques performants (laboratoire de géochimie dédié la préparation et au conditionnement des échantillons et à des analyses élémentaires – ex. carbone-azote-phosphore-, laboratoire de biologie végétale, de géomatique et base de données, de modélisation), des espaces bureaux fonctionnels et conviviaux, des salles de stockage d’échantillons de sols, d’eau et matériel végétal, des hébergements pour les visiteurs et un espace restauration. Il associera également des dispositifs pérennes d’observation de l’environnement. Les observatoires constituent des dispositifs stratégiques et opérationnels permettant, à partir des données collectées dans la durée, validées, et qualifiées, de renforcer le lien entre recherche fondamentale, innovations et applications opérationnelles.
Le CBE aura pour mission de définir des orientations scientifiques déclinées en projets de recherche et de développement (ex. études d’impact, observatoires urbains), produire des publications de standard international, développer des bases de données accessibles et informer les décideurs et les acteurs opérationnels. Il aura aussi pour but de renforcer les capacités scientifiques et la coopération avec les parties prenantes.
Ces objectifs demandent une intensification des recherches et visent à favoriser un accroissement du potentiel scientifique national dans les domaines de compétence du CBE qui seront principalement l’hydro-climatologie, les cycles biogéochimiques et l’écologie de la végétation, les dynamiques territoriales et les villes durables inclusives et résilientes. Seront également nécessaires des recherches méthodologiques transversales en modélisation, analyse des données géolocalisées et traitement des observations spatiales.
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