Afrique: Coalition pour la protection de l'éléphant d'Afrique - Haro sur les pays exterminateurs de l'éléphant
Il s'est ouvert le 4 septembre 2012 à Ouagadougou, une réunion de la Coalition pour la protection de l'éléphant d'Afrique. Cinquième du genre, la réunion permettra aux participants venus de 25 pays d'Afrique de renforcer leurs actions en matière de protection de la population éléphantine.
Concerned URL | http://fr.allafrica.com/stories/201209060497.html |
---|---|
Source | Allafrica |
Release date | 12/09/2012 |
Contributor | Administrateur Sites Cameroun |
Geographical coverage | Afrique |
Keywords | protection de la faune, éléphants |
Il s'est ouvert le 4 septembre 2012 à Ouagadougou, une réunion de la Coalition pour la protection de l'éléphant d'Afrique. Cinquième du genre, la réunion permettra aux participants venus de 25 pays d'Afrique de renforcer leurs actions en matière de protection de la population éléphantine.
Pendant 4 jours, et ce jusqu'au 7 septembre 2012, ils peaufineront les stratégies et mettront en place une nouvelle équipe dirigeante de la coalition. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre de l'Environnement et du développement durable (MEDD) du Burkina Faso, le Pr Jean Koulidiaty. La réunion se tient jusqu'au 7 septembre 2012 avec le soutien de l'ONG Born Free Fondation.
L'éléphant d'Afrique est menacé de disparition. Le constat est réel sur l'ensemble du continent. En témoignent les nombreux abattages dans les pays ces derniers temps. La Coalition pour l'éléphant d'Afrique, en choisissant de tenir sa réunion, entend mettre en place les stratégies les plus efficaces pour mettre fin aux abattages clandestins non seulement mais aussi au commerce légal.
Le ministre de l'Environnement et du développement durable (MEDD) du Burkina Faso, le Pr Jean Koulidiaty, qui a procédé à l'ouverture de la réunion, a souligné que l'enjeu essentiel d'une telle rencontre est « de prendre des décisions afin de sauver l'éléphant d'Afrique du fait surtout que la chasse à l'éléphant est interdite dans la plupart des pays d'Afrique. »
Protéger à tout prix l'éléphant d'Afrique, c'est l'objectif que se sont donné les participants venus des 25 pays d'Afrique. Le président de la coalition, le Malien Bourama Niagaté, dans son intervention, a fait ressortir lui aussi le caractère urgent de la protection de l'éléphant. L'exemple, selon lui, est celui de son pays qui ne compte actuellement que quelques centaines d'éléphants. Le rôle attribué à la coalition est surtout d'aider les pays de la sous-région à prendre des dispositions pour une rigoureuse protection de la population éléphantine.
Il a insisté sur la coopération entre Etats pour contrer les actions suicidaires des braconniers car « les éléphants n'ont pas de frontière, leur destination demeure toujours inconnue et dans moins de 10 ans, les éléphants risquent de disparaître car leur trajet est parsemé de braconniers, de gangs d'ivoire. »
Si dans la presque totalité des pays d'Afrique, l'éléphant demeure une espèce intégralement protégée, il n'en est pas de même dans d'autres pays du continent et dans d'autres continents. « Nous voulons lancer un appel à nos amis Chinois, Thaïlandais et Japonais pour que ces derniers puissent interdire la consommation de l'ivoire dans leurs espaces, son importation sur leur territoire », a laissé entendre le Pr Jean Koulidiaty.
Pour lui, la consommation et l'importation de l'ivoire dans lesdits espaces encouragent fortement les abattages clandestins de l'éléphant d'Afrique. Le ministre a invité les pays qui traînent à se lancer dans une codification contre le braconnage. Revenant sur l'expérience burkinabè, le ministre Jean Koulidiaty a dit toute la disponibilité du Burkina Faso à accompagner les actions de la coalition.
Il a aussi confié que son pays est sur le point d'adopter une stratégie à travers des textes juridiques qui contribueront à réduire définitivement les conflits entre l'éléphant et les populations. Ces instruments juridiques permettront d'envisager des dédommagements des populations « qui s'en trouveraient victimes de la gourmandise des éléphants », a confié le Pr Jean Koulidiaty. A la fin des travaux, un mémorandum sera signé par les participants.