Folder Écosystème de forêt tropicale dense humide

C’est l’écosystème le plus étendu qui couvre les Régions du Sud-Ouest jusqu'à 1800 m d’altitude, Littoral, Centre, Sud et Est.


● Exploitation forestière. Avec une grande diversité du potentiel exploitable de près 714 espèces (Vivien & Faure 2011), l’exploitation forestière constitue un important levier de l’économie nationale et fait vivre de nombreuses familles. Des agglomérations sont crées aux sites des exploitations, le petit commerce est permanent avec des marchés périodiques de produits manufacturés par des commerçants itinérants.


● Les PFNLd’origine végétale sont variés et procurent les aliments, les médicaments et des revenus aux populations.Les PFNL d’origine animale sont essentiellement constitués du gibier. De manière globale, van Vliet et al. (2011) cit. MINFOF (2013)estimequ’une proportion de 30% des ventes de gibier réalisées pour satisfaire les besoins alimentaires des populations rurales, une partie des 70% restants sont vendus aux consommateurs urbains et une partie est exportée pour répondre à la demande de la diaspora camerounaise en produits «du terroir». On estime pour une hypothèse conservatrice que 1,8 tonne de gibier arrivent à Paris par semaine(MINFOF, 2013).


● Foresterie communautaire. La foresterie communautaire (FC) contribue à l’amélioration des conditions générales de vie des populations rurales grâce aux revenus collectifs tirés de l’exploitation du bois d’oeuvreet les revenus individuels correspondent soit aux salaires des membres et des ouvriers, soit à des revenus directs aux propriétaires coutumiers des arbres abattus dans la forêt. Ils peuvent être estimés autour de 430 millions de F.CFA par an. Le bénéfice financier net de la foresterie communautaire au Cameroun est estimé à 337 millions de F.CFA par an. (Source: MINFOF 2013)La première utilisation des revenus obtenus par l’entité de gestion en charge de la FC sont les oeuvres sociales.


● Les cultures. Les cultures de rente ou industriellessont variées: cacaoyer, caféier robusta, bananier fruit, palmier à huile, canne à sucre sont répandus auxquelles s’ajoutent la culture de l’hévéa procurent des revenus aux populations et des devises à l’Etat.De même les cultures vivrières sont constituées de tubercules (manioc, ignames, patate douce ou macabo), le bananier plantain, espèces légumières, épices et condiments, des fruits exotiques parfois naturalisés (ex. papayer). Ils constituent le socle de l’économie rurale par transfert des produits dans les villes et même à l’exportation dans les pays voisins.


● Elevage. Le petit élevage traditionnel est pratiqué dans tous les villages et concerne les ovins, caprins, porcins et la volaille. Il procure des revenus en cas de situation financière difficile par la vente lors des marchés périodiques dans les villages. La pêche traditionnelle est aussi pratiquée dans les petits cours d’eau, l’aquaculture est très peu développée.


● Chasse sportive.Les revenus provenant de la chasse sportive sont tirés des safaris de chasse qui ont lieu dans les ZIC et ZICGCdont les guides professionnels de chasse sont amodiataires. Le chiffre d’affaires annuel de la chasse sportive est évalué à environ1900F/ha/an dans la zone de savane et à 2 200 F/ha/an dans la zone forestière (tableau 8) (Anonyme, 2013).En valeur relative, les revenus produits par la chasse sportive au Camerounsont partagées ainsi qu’il suit:
- L’Etat camerounais récupère 50% des droits d'affermage des ZIC, l’intégralité de la taxe d'abattage et des différentes autres taxes liées à la chasse sportive, ainsi que 20% de la masse salariale sous forme de cotisations sociales;
- Les communes où sont implantées les ZIC ont droit à 40% droit d'affermage des ZIC ;
- Les populations locales, composées des communautés riveraines des ZIC, des communautés en charge de ZICGC et des employés des guides de chasse bénéficient de10% des droits d'affermage des ZIC, 100% des droits d'affermage des ZICGC, la surtaxe d'abattage convenue dans les zones de chasse en zone forestière, 80% de la masse salariale, et des oeuvres sociales réalisées dans les villages ;
- Les amodiataires des ZIC et ZICGC qui tirent un profit de cette activité.


En valeur monétaire, les revenus suivants ont été notés:
- Les opérateurs privés: un profit annuel autour de 780 millions de F.CFA. Cette estimation pourrait cependant être largement améliorée en chiffrant les coûts réels de fonctionnement des ZIC et des ZICGC.
- L’administration forestière et les populations: autour de 490 millions de F.CFA par an. Si les taxes et droits constituent la principale source de revenus pour l’Etat, pour les populations locales, le montant des salaires versés aux employés des guides de chasse. (Ngono et al., 2008; Defo et al., 2010; tous cit. MINFOF 2013).
- Les populations et les Communes forestières: les communes abritant des ZIC ou des ZICGC se voient rétrocéder autour de 65 millions de F.CFA par an de droit d’affermage.