Mise en Oeuvre
- Ratification et signature de la Convention sur la Diversité biologique et ses protocoles
- Lois et régulations concernant la conservation de la nature
- Documents dans le cadre de l'application de la CDB
- Protocole de Cartagena
- Le Changement Climatique en République Démocratique du Congo
- La Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation des forêts (REDD+) en RDC
- Gestion Forestière en RD-Congo
- Resultats des recherches récentes
Dernieres nouvelles du SCDB
- Statement by Astrid Schomaker, Executive Secretary of the Convention on Biological Diversity, on World Migratory Bird Day (10 May 2025)
- Statement by Astrid Schomaker, Executive Secretary of the Convention on Biological Diversity, on the occasion of the International Mother Earth Day 22 April 2025
- Statement by Astrid Schomaker, Executive Secretary of the Convention on Biological Diversity, on the occasion of the World Health Day (7 April 2025)
CHAPITRE 6: VALEUR DE LA PRODUCTION AGRICOLE ANNUELLE, DÉDUCTION FAITE DE LA CONSOMMATION NATIONALE (en $US)
Les uniques données disponibles ont été tirées des rapports annuels de la Banque Centrale du Congo. Les valeurs marchandes des produits sont exprimées en DTS. Certaines valeurs marchandes sont manifestement sous estimées. A titre indicatif, l'exportation de 1.636 tonnes de thé a rapporté 20.000 DTS ou 27.000 $US.
En vue de remédier à cette situation, les valeurs marchandes des produits ont été également calculées à partir des prix des marchés internationaux (mercuriales internationales) et toutes ces données sont présentées dans le tableau 51.
Les tableaux 50 et 51 donnent respectivement la valeur de la production agricole annuelle en milliers de DTS et en milliers de $US.
6.1. VALEUR DE LA PRODUCTION AGRICOLE ANNUELLE (en DTS et en $US)
(déduction faite de la consommation nationale)
6.2. RENDEMENT DES ACTIVITÉS D'EXPLOITATION DE LA FAUNE SAUVAGE
(CHASSE, PÊCHE, RÉCOLTE DES CHENILLES)
6.2.1. Chasse
Il est très difficile en ce moment de déterminer le rendement des activités de la chasse au Congo, étant donné qu'aucune information statistique relative à la production de la chasse n'est disponible, bien que les entités locales continuent à exploiter la faune pour leurs besoins de subsistance et pour l'approvisionnement du marché local.
D'après la Division "Chasse" de la Direction de la Gestion des Ressources Naturelles Renouvelables (DGRNR), responsable de cette activité, il y a près de dix ans que les activités de la chasse échappent au contrôle de l'Administration Centrale. Cependant, la Banque Centrale du Congo a publié des statistiques de production de la chasse que nous présentons ci-dessous et dont elle ne donne ni les détails, ni la source.
Tableau 52 : Statistiques de production de la chasse au Congo (en milliers de tonnes)
1988 | 1989 | 1990 | 1991 | 1992 |
76 | 77 | 78 | 78 | 81 |
Source : Banque du Congo.
Actuellement, les activités de la Division Chasse sont concentrées sur la gestion de divers permis de capture, d'abattage, de détention et d'exportation des espèces de la faune et de la flore totalement ou partiellement protégées ainsi que de leurs sous-produits (peaux, dents, cornes, etc.). Les permis sont délivrés, soit dans le cadre de la Convention Internationale sur le Commerce des Espèces de Faune et de Flore Sauvages Menacées d'Extinction (CITES) dont le Congo est membre depuis 1978, soit dans le cadre de la gestion courante du reste de la faune au moyen des arrêtés et ordonnances règlementant la chasse au Congo.
Nous présentons, ci-dessous, la liste des espèces animales et végétales totalement ou partiellement protégées.
Concernant les permis CITES, nous avons constaté qu'une centaine d'exploitants réguliers sollicitent et obtiennent chaque année des permis de capture, de détention, de coupe et d'exportation des espèces de la faune et de la flore, tels que les perroquets gris, les perroquets verts, les tortues de terre, les serpents ainsi que l'Afrormosia elata qui est une espèce de la flore endémique au Congo.
Le nombre de spécimens de perroquets verts et de reptiles exportés annuellement varie selon la demande du marché, tandis que celui de spécimens de perroquets gris est fixé à 10.000 par an par la CITES. Le prix du perroquet vert sur le marché européen varie entre 2.000 et 2.500 FB. Celui du perroquet gris considéré comme le plus cher de tous les animaux de compagnie varie entre 3.000 et 3.800 FB sur le marché européen et 100 $US sur le marché Sud-Africain.
Le suivi des activités de la pêche au Congo est dévolu à deux structures du Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme. Il s'agit du Service National de Développement de la Pêche (SENADEP) et la Division Pêche de la DGRNR. Ces deux structures ne sont pas en mesure de fournir des données fiables sur le rendement actuel de la pêche au Congo par manque de statistiques récentes. Le SENADEP, qui est chargé d'assurer l'encadrement des pêcheurs sur terrain et qui devait récolter les statistiques de production, a vu ses activités paralysées depuis 1991 par la suspension de la coopération étrangère avec le Congo. Quant à la Division Pêche, elle ne reçoit plus les statistiques de la pêche de l'intérieur du pays depuis plus de dix ans et ses activités se limitent aujourd'hui à la gestion de quelques permis d'exploitation et d'exportation des poissons d'aquarium.
Les statistiques de production disponibles qui sont reprises ci-dessous proviennent de trois sources, à savoir: le SENADEP, la Banque Centrale du Congo et la Division Pêche de la DGRNR.
Du SENADEP est venu le tableau 53 qui donne le rendement de la pêche industrielle au Congo pour l'année 1983.
Tableau 53 : Rendement de la pêche au Congo (1983)
PLANS D'EAU | SUPERFICIE | POTENTIALITE/AN | PRODUCTION (Tonnes) | RENDEMENT (t/Km2) | |
Min. (t) | Max. (t) | ||||
Grands lacs de l'Est | 48000 | 156000 | 452000 | 38000 | 0.793 |
Lacs sahariens | 2332 | 48980 | 48980 | 28100 | 12049 |
Système fluvial | 34000 | 120000 | 200000 | 80000 | 2352 |
Triangle atlantique | 2000 | 4000 | 6000 | 3800 | 1900 |
TOTAL | 86332 | 328980 | 706980 | 150000 | 1737 |
Source : SENADEP, 1986.
Dans le tableau 54 sont consignées les statistiques de production de poissons publiées par la Banque Centrale du Congo pour les années 1988 à 1992. Ces statistiques sont à prendre avec réserve; les volumes de productions annuelles semblent supérieurs à la réalité.
Tableau 54 : Production des poissons (en milliers de tonnes métriques)
1988 | 1989 | 1990 | 1991 | 1992 |
252 | 259 | 267 | 267 | 283 |
Source : Banque du Congo.
Comme dit plus haut, la Division Pêche ne s'occupe plus que de la délivrance de quelques permis d'exploitation et d'exportation des poissons d'aquarium. Chaque année, les permis délivrés portent sur une quantité de 150.000 espèces.
La liste des familles dont les espèces sont exploitées comme poissons d'aquarium est présentée au tableau 55.
Tableau 55 : Liste des familles exploitées dans le secteur poisson d'aquarium en République Démocratique du Congo
FAMILLES | GENRES |
Amphiliidés | Phractura |
Anabantidés | Ctenopoma |
Bagridés | Auchenoglanis |
Centropomidés | Lates |
Characidés | Alestes et phenacogramnus |
Cichlidés | Tilapia, Hemichromis etc. |
Cétharinidés | Citharinus et Neolebias |
Clariidés | Clarias |
Distichodontidés | Aphyosenuon, Epiplatys, Nothobranchius et Aplocheilichthys |
Distichodontidés | Distichodus |
Ichthyboridés | Phago |
Malopteruridés | Malopterurus |
Machokidés | Synodontis |
Mormyridés | Mormyrops gnathonemus, Campylompmyrus et Genyomyrus |
Meptopteridés | Xenomystus |
Polypteridés | Polypterus |
Protoptéridés | Protopterus |
Schilberidés | Entropiellus |
Tetraodontidés | Tetraodon |
Source : SENADEP, 1986.
6.2.2. Récolte des chenilles
Les données statistiques relatives à la récolte des chenilles sont inexistantes, bien que les chenilles soient commercialisées à travers de nombreux points de vente à Kinshasa et à l'intérieur du pays.
6.3. DÉPENSES COURANTES
Le maintien de la diversité biologique nationale coûte de l'argent à tous les pays. Les intervenants qui couvrent ces dépenses occasionnées par la gestion des ressources naturelles sont:
- le Gouvernement, à l'aide du budget national ;
- les Instituts, par leur budget incluant les recettes d'autofinancement ;
- la coopération internationale bilatérale et multilatérale ;
- les Organisations Non Gouvernementales nationales et internationales ;
- les Communautés locales.
De ces intervenants, seules les dépenses engagées par les quatre premiers sont disponibles et ont pu être récoltées; elles sont présentées dans les sections suivantes.
6.3.1. Gouvernement
Au cours de la période de 1989 à 1993, le Congo a dépensé à l'aide de son budget national (Budget Ordinaire et Budget d'Investissement) une somme de 5.392.000.000 de Zaïres (27.843.779 $US) pour le maitien de la biodiversité. Cette somme a été versée à l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, au Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme, et au Ministère de l'Agriculture et Développement Rural. La répartition de cette somme entre les bénéficiaires, année par année, est donnée dans les tableaux 56 à 60.
Tableau 56 : Exécution du budget des dépenses courantes et en capital de l'Etat (en millions de Zaïres)
Tableau synthèse
1989 | 1990 | 1991 | 1992 | 1993 | |
1. DEPENSES COURANTES dont : | 770 | 3119 | 33 | 17904 | 7291 |
| 84 | 236 | 3 | 102 | 0 |
596 | 2850 | 28 | 17802 | 4291 | |
90 | 33 | 2 | 0 | 3000 | |
2. DÉPENSES EN CAPITAL | 3643 | 5153 | 469 | 0 | 6070 |
| 129 | 385 | 24 | 0 | 0 |
1735 | 4768 | 138 | 0 | 6070 | |
1779 | 0 | 307 | 0 | 0 | |
3. TOTAL GÉNÉRAL | 4413 | 8272 | 502 | 17904 | 13361 |
| 174 | 621 | 27 | 102 | 0 |
2331 | 7618 | 166 | 17802 | 10361 | |
1869 | 33 | 309 | 0 | 3000 |
Source : Banque du Congo, Rapport annuel 1993.
a. Instituts
Rappelons que deux Instituts interviennent directement dans le domaine de l'Environnement. Il s'agit de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et de l'Institut des Jardins Zoologiques et Botaniques du Congo (IJZBC). Les budgets de ces Instituts sont approvisionnés par les trois sources suivantes :
- les crédits provenant du budget national de l'Etat ;
- les recettes d'auto-financement ;
- l'aide financière provenant de la coopération internationale.
De ces deux instituts, seul l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature a pu mettre à la disposition de notre étude quelques données relatives à son budget des cinq dernières années (tableaux 57 à 60).
Les crédits de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature ayant été donnés ci-dessus, il ne reste plus qu'à présenter les fonds provenant de l'auto-financement et de la coopération internationale. Les tableaux 59 et 60 présentent respectivement les recettes d'auto-financement et l'aide financière de la coopération internationale à l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature.
Tableau 57 : Dépenses courantes de l'Etat dans l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) (en millions de Zaïres)
NATURE DU BUDGET | 1989 | 1990 | 1991 | 1992 | 1993 |
Rénumération :
| |||||
222 | 1015 | 3614 | 135656 | 5548341 | |
346 | 742 | 21887 | 250458 | 5074446 | |
156% | 74% | 606% | 185% | 91% | |
Fonctionnement :
| |||||
675 | 5 | 2182 | 312246 | 96157 | |
2 | 1 | 1 | 1 | 0 | |
0.3% | 20% | 0.05% | 0.0003% | 0.0% | |
Sous-Total Budget Ordinaire :
| |||||
897 | 1020 | 5796 | 447902 | 5644498 | |
348 | 753 | 21888 | 250459 | 5074446 | |
39% | 74% | 378% | 56% | 92% |
Source: Institut Congolais pour la Conservation de la Natue, Bureau de la Comptabilité, Extraits des Etats Financiers, 1993 et 1994.
Un constat amer peut être fait au vu du tableau 57. A l'exception des frais de rémunération du personnel, l'intervention du Gouvernement est pratiquement nulle en ce qui concerne les frais de fonctionnement de cet Institut pourtant générateur de recettes.
Pendant la période considérée, seulement 0,14 % des fonds ont été mis à la disposition de l'Institut pour son fonctionnement.
b. Autres dépenses de l'Etat (dépenses d'investissement : voir tableau 58 ci-dessous)
Tableau 58 : Budget d'Investissement des autres services ICCN
NATURE DE BUDGET | 1989 | 1990 | 1991 | 1992 | 1993 |
Budget d'Investissement | |||||
| 68 | 307 | 630 | - | 2220271 |
| 74 | 73 | 64 | - | 0 |
| 109% | 24% | 10% | - | 0.0% |
Source: Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, Bureau de la Comptabilité, Extraits des Etats Financiers, 1993 et 1994.
c. Recettes provenant de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature
Ces recettes proviennent essentiellement de :
- ventes de permis de visite ;
- différentes taxes, notamment sur le passage des véhicules aux parcs, sur le passage des bétails et des personnes, sur la conservation pour la pêche, ...
- amendes transactionnelles.
Tableau 59 : Recettes de l'Institut Congolais pour la Consevation de la Nature (en millions de Zaïres)
1989 | 1990 | 1991 | 1992 | 1993 | |
Prévisions | 51 | 192 | 601 | 18039 | 1258322 |
Réalisations | 343 | 596 | 6015 | 449619 | 5514005 |
Proportions | 673% | 310% | 1000% | 2492% | 438% |
6.3.2. Aides bi et multilatérales (en millions de Zaïres)
Tableau 60 : Aides bi et multilatérales
1993 | 1994 | |
Fonctionnement | 3.547 | 456972 |
Investissement | 1943 | - |
TOTAL | 5490 | 456972 |
a. Partenaires extérieurs de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature
- Coopération Technique Allemande (GTZ).
- Agence Américaine pour le Développement International (USAID).
- Dilman Investment Company (GIC).
- Programme d'Education Virunga (PEV) parrainé par le Fonds Mondial pour la Nature ou World Wildlife Fund (WWF) et par l'UNESCO.
- Programme International de Conservation des Gorilles (PICG).
- Projet Forêt et Environnement.
- Centre de Formation et de Recherche en Conservation Forestière (CEFRECOF) financé par la Société Zoologique de New-York (SOZONY) et par la Société de Conservation de la Nature ou the Wildlife Conservation Society (WCS).
b. Coopération internationale
Pour tout pays en voie de développement, la coopération internationale bilatérale et multilatérale est une source importante de financement des dépenses de gestion de ses ressources naturelles renouvelables.
Ces quatre dernières années, le Congo n'a pas pu jouir pleinement de cet avantage à cause de la suspension de la coopération avec ses principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux. Le pays a quand même bénéficié de quelques interventions matérielles de la part d'Instituts et Organisations Non Gouvernementales internationales, mais les données chiffrées sont inaccessibles.
Date de publication | 01/04/2009 |
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Contributeur | Guy Mboma |