Cet article traite comment prévenir et gérer la résistance du ravageur du cotonnier qu'est la chenille Helicoverpa armigera, était à Bobo-Dioulasso, l'objet de la rencontre des l6, 17, 18 mars des experts des pays ouest-africaines, producteurs de coton : Sénégal, Mali, Bénin, Togo, Côte d'Ivoire et Burkina. Ils étaient représentés par leurs instituts de recherche et leurs sociétés cotonnières. La décision de tenir cette concertation a été prise il y a un an. Le Burkina a été désigné coordonnateur de la rencontre en avril 1998. Article apparu le 06 Avril 2010.
Prévenir et gérer la résistance du ravageur du cotonnier qu'est la chenille Helicoverpa armigera, était à Bobo-Dioulasso, l'objet de la rencontre des l6, 17, 18 mars des experts des pays ouest-africaines, producteurs de coton : Sénégal, Mali, Bénin, Togo, Côte d'Ivoire et Burkina. Ils étaient représentés par leurs instituts de recherche et leurs sociétés cotonnières. La décision de tenir cette concertation a été prise il y a un an. Le Burkina a été désigné coordonnateur de la rencontre en avril 1998.
"Face à la Helicoverpa, la situation est grave et si d'ici à deux ou trois ans aucune stratégie n'est mise en œuvre, ce sera la catastrophe pour le coton en Afrique de l'Ouest". c'est ce qu'a déclaré dans son exposé l'Australien N. Forester, l'une des plus grandes références entomologistes mondiales. L'insecte évolue, sa densité démographique est de plus en plus élevée. Il apparaît plus tôt que par le passé. Les semis précoces ne sont plus épargnés.
Les traitements chimiques sont de moins en moins efficaces, créant l'incompréhension entre producteurs, fournisseurs et responsables de sociétés cotonnières. Les dégâts sont de plus en plus importants. Louis-Henri Somé, coordonnateur du projet a déclaré qu'il y a un an, chaque société travaillait de façon isolée.
Mais dans le cadre de ce projet, une réunion tenue le 22 avril à Bouaké a permis une première harmonisation des stratégies de lutte. Les chercheurs utilisaient trois méthodes qui sont complémentaires : le vial test ; l'Irac n°7 et l'application topique.
Des opérations dites << fenêtres >> de protection ont été mises en oeuvre en trois phases : en début de campagne, en fin de campagne agricole et des traitements renforcés contre les premiers stades larvaires. L' endosulfan est le produit recommandé << pour les deux premiers traitements de la campagne, pendant une période de 40 jours, avec une date limite qui pourrait se situer autour du l5 août >>.
La lutte chimique sera complétée par l'amélioration des méthodes culturales. La présence à Ia rencontre de Bobo de nombreux experts étrangers a permis aux chercheurs africains de partager leurs expériences de lutte contre la résistance de la chenille. II a aussi été question de la mouche blanche. Cette année elle a causé des ravages au Burkina.
La campagne précédente, les récolte de tomates ont été compromises du fait de son action destructrice. L'insecte est déjà connu au Pakistan, au Brésil, en Israël, en Turquie, au Soudan. Les experts et les représentants des firmes phytosanitaires ont apporté une déterminante contribution à ces travaux. Ils sont venus de Suisse, de France, des USA et d'Australie.
Les interventions des producteurs ont été positivement appréciées pour la saison l999-2000. C'est le Mali qui assurera la coordination du projet de lutte commune contre l'Helicoverpa armigera.