News Réunion du Comité scientifique et de rédaction du Bulletin scientifique sur l’Environnement et la biodiversité

En date du 27 Novembre 2019 s’est tenue dans la salle des bureaux du Centre de Recherche en Biodiversité de l'Office Burundais pour la Protection de l'Environnement (OBPE) sise à Jabe une réunion du Comité scientifique du Bulletin Scientifique sur l’environnement et la biodiversité au Burundi. Il avait pour objectif l’évaluation du bilan scientifique pour l’exercice 2018 et la préparation de la publication du quatrième numéro.

Etaient présents :

Le Directeur Général de l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement (OBPE), Le secrétaire Permanent du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et même temps rédacteur en chef du bulletin scientifique, les Professeurs des Institutions Universitaires dont l'Université du Burundi(UB) et de l'Ecole Normale Supérieure (ENS), les cadres de l’OBPE membres du comité scientifique du bulletin scientifique sur l'Environnement et la Biodiversité.

Figure 1: Photo de famille

Le mot de bienvenue à tous les participants  a été prononcé par le Directeur Général de l’OBPE. Il est revenu sur l’importance du comité et le rôle qu’il joue dans la publication des résultats de recherche. Il a reconnu que c’est sur base des résultats de la recherche que les connaissances sur la biodiversité s’améliorent pour une prise de décisions dans la conservation et gestion durable de la biodiversité et en vue de la promotion d’un développement socio-économique durable. Il a terminé son allocution en remerciant tous les participants qui avaient répondu présents à l’invitation toute en soulignant que leur présence témoigne leur détermination pour faire avancer la science particulièrement relative au développement durable.

Figure 2 a: Vue d'ensemble des participants
Figure 2 b: Mot de bienvenue du DG de l'OBPE

Les activités de l’atelier se sont poursuivies par la présentation du bilan des publications du bulletin scientifique par son Rédacteur en Chef, Monsieur le Secrétaire Permanent au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche Scientifique Professeur BANGIRINAMA Frédéric. Il a rappelé que 12 bulletins avaient étaient produits sous l’ex-bulletin scientifique de l'Institut National pour la Conservation de la Nature (INECN) qui avait été créé en Mai 2006 auxquels s’était ajouté un numéro spécial du colloque préparé en 2012. Il en signalé que le changement de l'INECN en OBPE a occasionné aussi la mise en place du Bulletin Scientifique sur l’Environnement et la Biodiversité en 2016.  L’objectif global de la création de ce Bulletin reste donc celui de mettre en place un système d’information pour diffuser les connaissances scientifiques sur la biodiversité à l’échelle du Continent indique-t-il. Dans ce bulletin, deux numéros sont déjà sortis en plus du troisième numéro sorti en hommage de Feu NZIGIDAHERA Benoît en 2019.

Figure 3: Présentation du Rédacteur en Chef

Il est alors revenu sur les auteurs des 80 articles qui ont paru dans les différents bulletins pour lesquels Monsieur Feu NZIGIDAHERA Benoît remporte la tête avec 22 articles.

Il a aussi rappelé les procédures éditoriales pour publier dans le bulletin sur l’environnement et la biodiversité au Burundi dont :

  • Le Rédacteur en Chef, le Rédacteur en Chef Adjoint et les Rédacteurs associés ont la responsabilité de décider si le manuscrit soumis peut être publié dans le bulletin. Le Rédacteur en Chef ou le Rédacteur en Chef Adjoint en concertation avec le Rédacteur concerné de la thématique de l’article soumis soumettent donc aux lecteurs un manuscrit déjà jugé comme important pour la publication.
  • Un manuscrit doit être analysé par au moins deux lecteurs issus du Comité Scientifique. Le choix des lecteurs est décidé par le Rédacteur en Chef, le Rédacteur en Chef Adjoint et le Rédacteur associé de la thématique de l’article. En cas de besoin, un manuscrit peut être soumis aux lecteurs externes identifiés par le Rédacteur en Chef, le Rédacteur en Chef Adjoint et les Rédacteurs associés avec possibilité des propositions des membres du Comité scientifique.
  • La décision d’accepter ou de rejeter un manuscrit à partir des avis des lecteurs est sous la responsabilité du Rédacteur en Chef, le Rédacteur en Chef Adjoint et des Rédacteurs associés. Aucun article ne pourra être accepté sans avoir subi le processus d’analyse prévu pour ce bulletin. En cas d’une position négative des lecteurs, l’auteur est appelé à subir l’interrogatoire de la part du Rédacteur en Chef ou du Rédacteur en Chef Adjoint afin de prendre la décision finale. L’auteur pourrait être appelé à revoir profondément son texte ou à faire des activités de recherche complémentaires.

Pour le bilan 2018, le Rédacteur en chef a relevé les activités réalisées suivantes :

  • La révision et le postage du texte éditorial ;
  • Actualisation du comité scientifique avec un choix des thématiques et leurs responsables ;
  • La réception et l’analyse des propositions d’articles. Dix articles avaient été soumis dont 5 sont parus dans le bulletin n°3, deux en cours de révision, deux non reçus pour format non conforme et 1 en anglais pour lequel une décision claire n’est pas encore prise ;
  • La publication du bulletin n°3.

Le présentateur a fait remarquer ce qui suit :

  • Peu d’influence des manuscrits ce qui serait lié au manque des étudiants qui actuellement ne font que des rapports à la fin de leurs études ;
  • Les manuscrits qui ne respectent pas les formats de publication surtout pour les auteurs qui travail en solo ;
  • Problèmes de manque de relecteurs des manuscrits en anglais ;
  • Lenteurs dans la révision ;
  • Une visibilité du bulletin en croissance parce ce que le bulletin a reçu une proposition d’article par un auteur étranger ;
  • Diminution de la collaboration entre l’OBPE avec les chercheurs des institutions universitaires et académiques.

A cette présentation, des échanges fructueuses ont été faites  où les participants ont reconnu le rôle incontournable des chercheurs des institutions universitaires pour leurs interventions notamment dans l’élaboration des documents de stratégies et de politiques nationales en matière d’environnement et de biodiversité. Qu’ils constituent à cet effet des partenaires privilégiés pour appuyer la mise en œuvre des grands projets de l’OBPE (Institution en charge de la gestion de la biodiversité).  Malgré cela, le constat est qu’il  est évident qu’il y a un manque de pont, de connexion entre les chercheurs et les décideurs.    Face à ce problème, il revient aux chercheurs eux-mêmes de se faire remarquer et de faire remarquer les résultats de leurs recherches  en organisant des séances de plaidoyer où, ils tâcheront à inviter les autorités concernées à la présentation des articles déjà publiés et pour contrer au constat que les autorités ne se présentent pas souvent ou se font représentées, des rapports seront produits et les copies leur seront transmises. Il s’agira alors de travailler sur des thèmes sensibles notamment : sur l’état de la biodiversité au Burundi, les effets de la dégradation des habitats et des écosystèmes ainsi que de la perte de la biodiversité sur la socio-économie du Burundi tels que les effets des tarissements des cours d’eau, des changements climatiques, etc. Mais aussi des thèmes qui abordent la relation entre la biodiversité et sécurité alimentaire.

Concernant le taux de publications  très réduites, ils ont signalé que cela est dû au fait qu'avec le nouveau système de stages à la fin de baccalauréat mais que dans une période d'une année le problème sera résolu avec la sortie des premiers candidats de Master. Quant au problème de maîtrise de la langue anglaise, les participants ont reconnu que la diversité des langues augmente la force de l’article qui se mesure par le nombre de gens qui le consulte. A cela, il faut profiter des collaborations déjà existantes notamment au niveau de la Communauté des pays d’Afrique de l’Est pour contacter les chercheurs de la région ou d’ailleurs qui peuvent contribuer comme lecteurs et donc élargir le comité scientifique. Il revient aux chefs thématiques qui sont rodés en la matière de mener déjà des contacts avec les lecteurs étrangers à inclure dans le comité scientifique

Après les échanges, sous forme de divers et à titre informatif, les participant ont été informés sur les préparatifs d’organisation du colloque NZIGIDAHERA. prévu du 13 au 20 mars 2020. L'objectif de ce colloque est de pérenniser les travaux de M. NZIGIDAHERA et de rendre hommage à son esprit de collaboration et de diffusion des connaissances. Un des résultats de ce colloque sera la production d’un numéro spécial de la revue scientifique.

Figure 4: Différentes interventions au cours des échanges

Les participants ont salué l’idée d’organisation de ce colloque  et ont reconnu que ce n’est que par ce seul et meilleur moyen que Monsieur  Feu NZIGIDAHERA Benoît peut être immortalisé en reconnaissance de tout ce qu’il a fait pour la conservation de la biodiversité au Burundi.

 Au cours de ce colloque, des présentations seront faites sur l’importance de la biodiversité et les enjeux qu’elle représente sur la socio-économie du pays afin de relever les défis qu’attende le Burundi si le grand chantier de conservation et gestion durable de la biodiversité que Feu NZIGIDAHERA Benoît s’est investi toute sa vie n’est pas poursuivi.  

Du côté social, les participants ont souhaité de reconnaître  les œuvres de Feu NZIGIDAHERA Benoît  par un remerciement de la famille Feu NZIGIDAHERA Benoît  par un cadeau certifié par un mérite et de reconnaitre la personnalité de Monsieur Feu NZIGIDAHERA Benoît pour une décollation des meilleurs travailleurs pour l’environnement au 1er mai 2020, journée internationale du travail.

En fin, des recommandations suivantes sont ressorties des différentes discussions et échanges:

  • Mener un plaidoyer scientifique notamment par l’organisation des colloques, forums, etc. pour faire remarquer les résultats de recherches des chercheurs et relever la collaboration entre les Institutions Universitaires et les institutions étatiques dont l’OBPE ;
  • Relever le nombre d’articles produits dans les bulletins futurs avec les meilleurs travaux des étudiants en master ;
  • Produire un message argumentaire commun à transmettre aux collègues chercheurs des autres institutions étrangères notamment ceux de la Communauté des pays d’Afrique de l’Est ;
  • Rester ferme et limiter les délais d’analyse pour garder les standards de production des articles pour éviter la lenteur dans l’analyse des articles soumis ;
  • Initier des collaborations avec les professeurs qui ont des habitudes de produire des articles pour le suivi du format de présentation des articles afin de diminuer le rejet des articles.

Profiter du colloque NZIGIDAHERA  pour faire la promotion du bulletin et chercher le pont de connexion entre les politiques et les chercheurs. Pour y parvenir, il faut élever l’évènement au niveau des Ministères c’est-à-dire  le Ministère de l'Environnement, Agriculture et de l'Elevage et le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

 

 

 

Release date 06/12/2019
Contributor Didier Mbarushimana
Geographical coverage Burundi
Keywords comité scientifique, rédaction, bulletin scientifique, environnement, biodiversité

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