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Nature & environnement

De l'influence des espèces migratrices sur les écosystèmes

Une nouvelle étude révèle la modification des réseaux écologiques par les mouvements annuels des migrateurs.

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Les oies migrent sur de très longues distances.
Bethany Hoye

BOUGEOTTE. Qu'est-ce une baleine de 40 tonnes et un passereau de quelques grammes ont en commun? Tous deux, avec des millions d'autres animaux comme les canards, les saumons ou certains papillons migrent chaque année. Une étude publiée dans la revue Science fait le point sur l'impact écologique, de ces mouvements annuels.

Un rôle sous-estimé

Les auteurs soulignent ainsi le rôle des espèces migratrices, plus important qu'estimé. Lorsque les animaux migrent, ils transportent avec eux des nutriments, de l'énergie et même d'autres organismes sur de longues distances. Par exemple de nombreux oiseaux traversent la Méditerranée d'Europe vers l'Afrique l'hiver. Les tortues caouannes, elles, peuvent franchir des distances considérables pour retourner vers leur lieu de ponte.

MODIFICATIONS. Ces espèces migratrices peuvent modifier les réseaux écologiques de manière surprenante : elles modifient la chaîne alimentaire des zones qu'elles désertent ou qu'elles intègrent, elles peuvent contribuer largement au transport de toxines ou de microbes, dont certains pathogènes pour l'homme comme le canard colvert qui constitue le premier réservoir naturel pour les virus de la grippe aviaire (grippe A).

Les migrateurs peuvent même modifier les propriétés physiques d'un cours d'eau, c'est le cas des saumons qui augmentent les échanges gazeux air-eau dans les ruisseaux et les lacs où ils retournent pondre leurs œufs.

Les tortues caouannes  peuvent traverser l'océan pour aller pondre. Gail Schofield.

PRISE EN COMPTE. Mais alors que la recherche s'est concentrée sur la façon dont les animaux migrent, l'effet de la migration sur les réseaux écologiques locaux reste largement méconnu.

Dans leur article, les chercheurs ont passé en revue plusieurs études qui relèvent les nombreuses façons dont les espèces migratrices perturbent les communautés qu'elles traversent. Ils soutiennent que les chercheurs qui étudient comment les animaux et les plantes s'influencent mutuellement à l'intérieur d'un écosystème ne doivent pas oublier de considérer l'impact des migrateurs. D'où leur publication d'un nouveau cadre d'intégration qui permettra aux scientifiques d'en mieux tenir compte.

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