HTML Document Contexte de révision de la Stratégie Nationale et Plan d'Action sur la Biodiversité

Release date 06/09/2012
Contributor bnzigi
Geographical coverage Burundi,
Keywords Feuillle de route, biodiversité, SNPAB,

1. Contexte

Le Burundi a ratifié la Convention sur la Diversité Biologique en 1997. Cet acte de ratification a permis au pays d’élaborer sa Stratégie Nationale et Plan d’Action en matière de Diversité Biologique (SNPAB). Dans son Quatrième Rapport du Pays à la Conférence des Parties de la Convention sur la Diversité Biologique en 2010, le Burundi met en relief la dégradation continue de sa biodiversité et la perte des espèces sur toute l’étendue du pays. Il souligne également la non mise en œuvre de la SNPAB pour plusieurs raisons suivantes:

- Les structures qui étaient proposées pour la mise en œuvre de la SNPAB n’ont pas été mises en place;
- Les autres secteurs n’ont pas intégré les questions de la biodiversité dans leurs politiques;
- Le Burundi n’a pas mis en place un mécanisme d’investissement et de mobilisation des resssources financières pour appuyer la mise en œuvre de cette Stratégie.

Ce Quatrième Rapport National souligne ainsi la nécessité pour le Burundi de réviser sa SNPAB. Cette préoccupation de révision des SNPABs a été également soulevée par toutes les Nations du Monde au cours de la 10ème Conférence des Parties de la CDB. A cette occasion, cette Conférence a pris la décision pour que le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) accorde un financement aux Parties à la CDB pour une activité habilitante «Appui aux pays pour la Révision de la Stratégie Nationale et Plan d’Action et le Développement du 5ème Rapport National à la Convention sur la Diversité Biologique».

C’est dans cette optique que le Burundi vient de bénéficier d’un financement de 220000US$ pour le Projet «Révision de la Stratégie Nationale et Plan d’Action en Biodiversité et le Développement du 5ème Rapport National à la Convention sur la Diversité Biologique». Dans la gestion de ce Projet le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) est l’Agence d’Exécution pour le FEM et l’Institut National pour l’Environnement et la Conservation de la Nature (INECN) est l’Agence Nationale de mise en œuvre. Ce projet durera environ 24 mois.

Pour une exécution efficace du projet, il est important que la SNPAB soit élaborée, adoptée et appropriée de manière conjointe par toutes les parties prenantes concernées. Pour cela, le processus de la révision de la SNPAB doit être ouvert, participatif et transparent. Il est important également que le processus de mise à jour et de mise en œuvre de la SNPAB bénéficie d’un soutien du Gouvernement au plus haut niveau.

Ce processus de révision de la SNPAB doit s’accompagner d’intégration de la diversité biologique dans les politiques et les programmes sectoriels et intersectoriels. Cet aspect est autant plus important du fait que la conservation de la diversité biologique va bien au-delà de la gestion des aires protégées et de l’application des mesures de conservation. Une intégration est nécessaire pour parvenir aux objectifs de conservation, et encore plus nécessaire pour parvenir aux objectifs d’utilisation durable.

Pour qu’elle puisse s’attaquer aux différentes questions de la diversité biologique, la SNPAB devra comprendre les différents programmes thématiques et des questions intersectorielles de la Convention sur la Diversité Biologique notamment le cas des changements climatiques, la biodiversité et le tourisme, l’approche par écosystème, les questions d’accès de partage juste et équitable, de valorisation et de protection des connaissances traditionnelles.

 2.       Resultats attendus

 Le processus de  révision de la SNPAB devra aboutir aux grands résultats suivants:

- Des Objectifs Nationaux approuvés par le Gouvernement et soumis à la CDB avant la 11ème Conférence des Parties qui aura lieu en Octobre 2012;
-
Une Stratégie Nationale et Plan d’Action  en Biodiversité adoptée par le Gouvernement;
-
Des indicateurs pour l’évaluation des progrès dans la mise en oeuvre de la SNPAB;
- Des Plans d’Action Sectoriels adoptés par le Gouvernement, à intégrer dans les politiques sectorielles bien ciblées;

- Un Plan National d’Investissement et de Mobilisation des Ressources Financières pour la Biodiversité adoptée par le Gouvernement;

- Une stratégie de communication et d’échange d’informations pour la SNPAB;

- Une loi nationale sur la biodiversité, incluant les espèces en dangers, les espèces envahissantes et les espèces commercialisées;

- Le Centre d’échange d’information (Clearing House Mechanism-CHM) renforcé;

- Le Cinquième Rapport National, à soumettre à la Convention sur la Diversité Biologique avant Mars 2014.

 3.    Parties prenantes et niveau de leur intervention

 Les parties prenantes incluront les acteurs nationaux comprenant les Départements ministériels, autorités locales, les communautés autochtones et locales, les ONGs et associations nationales, la Société civile, le secteur privé et les institutions universitaires et de recherche. La Deuxième Vice-Présidence de la République du Burundi jouera un rôle clé dans la sensibilisation pour la participation au processus de révision de la SNPAB. Elle encouragera pour l’intégration de la SNPAB dans les différents mandats sectoriels dans le but d’accroître l’appui politique pour la conservation de la Biodiversité et pour son intégration dans les politiques, plans et programmes sectoriels.

Tous les acteurs seront impliqués dans des équipes de consultations et de travail. Le secteur privé sera impliqué pour fournir des données sur son rôle dans la conservation de la biodiversité et comment elle peut être améliorée. Les communautés locales et autochtones seront consultées et représentées dans les consultations de sorte que les pratiques et méthodes locales de conservation soient incluses, et leurs besoins soient pris en compte. Les ONGs internationales œuvrant dans le domaine de la conservation de la biodiversité au Burundi assisteront également aux consultations. Des Organismes œuvrant dans le cadre bilatéral et multilatéral tels que la Banque Mondiale, la FAO, le PNUD, PAM et d'autres seront invitées pour assister aux consultations. La feuille de route  donne l’ensemble des parties prenantes jusqu’ici recensées et leurs rôles.

Feuille de route en PDF