HTML Document Atelier National de validation des plans sectoriels de l’intégration de la biodiversité pour la mise en œuvre de la Strategie Nationale et Plan d’Action sur la Biodiversité.

L'an 2013, le 31ème jour du mois de juillet, il s'est tenu à Bujumbura, un Atelier  National de validation des plans sectoriels de l’intégration de la biodiversité pour la mise en œuvre de la Strategie Nationale et Plan d’Action sur la Biodiversité, à l'hôtel source du Nil.Cet  atelier s'inscrit dans le cadre du Projet Révision de la Stratégie Nationale et Plan d'Action sur la Biodiversité et Développement du Cinquième Rapport National à la Convention sur la Diversité Biologique.

Release date 10/10/2014
Contributor mpawe
Geographical coverage Burundi,
Keywords Biodiversité, Environnement, plans sectoriels, intégration de la biodiversité,

Les travaux de l’atelier a commencé par les allocutions prononcées successivement par l'Assistant du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage et le Secrétaire Permanent du Ministère de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme (MEEATU). Le premier discours était un panorama de l’état actuel de la biodiversité par rapport à la superficie agricole qui devient de plus en plus réduite suite à la forte démographie dont la conséquence est l’envahissement des écosystèmes naturels pour des défrichements culturaux. Le second discours s'est beaucoup centré sur les étapes déjà franchies dans le processus d’intégration de la biodiversité dans les secteurs clés. En effet, cette dernière étape de validation est survenue après les consultations sectorielles qui a regroupé toutes les parties prenantes secteur par secteur.
Les cérémonies d'ouverture ont été suivies d'une série d’exposés sur l’état des lieux de la biodiversité dans chaque secteur, les causes et les conséquences de la dégradation de la biodiversité, l’identification des parties prenantes, les contraintes à la sauvegarde de la biodiversité, les plans d’action stratégique et les mécanismes de mise en œuvre. Les présentateurs issus des différents ministères clés concernés par l'intégration de la biodiversité ont pu montrer les réalisations déjà faites dans le processus d'intégration de la biodiversité dans leurs ministères respectifs ainsi que les obstacles rencontrés dans ce processus.
Au secteur des hautes instances décisionnelles, pas mal de causes de la dégradation de la biodiversité ont été retenues et on peut citer par exemple le manque de cadre de collaboration des instances décisionnelles et les décideurs qui ne sont pas bien éclairés sur la biodiversité. Néanmoins, à l’issue des consultations au sein de ce secteur, cinq solutions ont été proposées pour faire face à ces défis et sont la mise en place d’une plateforme interministérielle, l'organisation d’une retraite gouvernementale sur la biodiversité, la mise en place d’un observatoire indépendant sur la biodiversité, la mise en place d’un comité technique de la biodiversité sous tutelle du MEEATU et l'organisation d’un forum national des différents acteurs du domaine de la biodiversité.
Au Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, parmi les contraintes le présentateur a cité le faible niveau de collaboration avec le département des forêts pour les semences forestières introduites, le manque d’une carte pédologique adaptée à une région naturelle et aux cultures. Néanmoins, sur base de la Vision nationale 2013-2030, le MINAGRIE s’est déjà fixé des objectifs à atteindre pour arriver à intégrer la biodiversité dans ses programmes et stratégies ainsi que les mécanismes de mise en oeuvre.

Au secteur de l’Energie et des Mines, le présentateur a montré le degré d’implication de ce secteur dans le processus d’intégration de la biodiversité et a relevé les grandes causes et conséquences de la dégradation de la biodiversité liées à l’exploitation des minerais et les contraintes pour la sauvegarde de la biodiversité. C’est ainsi que le plan d’action stratégique proposé au niveau de ce secteur a comme objectif global la prise en compte des causes et conséquences dans les programmes et politiques sectoriels. Et pour y arriver le Ministère s’est fixé des objectifs spécifiques ainsi qu’un mécanisme de mise en oeuvre d’ici 2016.

Au secteur du Commerce, Industrie, Postes et Tourisme, Le Directeur Général de l'Industrie a fait noter que le secteur est source des menaces de la biodiversité Il a ainsi énuméré les causes et les conséquences de la dégradation de la biodiversité dans ce secteur. Il n’a pas manqué de souligner les contraintes liées à l’intégration de la biodiversité. Parmi celles-ci, on peut citer le manque d’un cadre de planification commune au sein des secteurs pour éviter les chevauchements, l’insuffisance et la faible qualification des ressources humaines, le manque d’outils et techniques appropriés pour détecter ou limiter certaines causes de destruction de la biodiversité.

Au Ministère de l’intérieur, le Conseiller du Ministre de l'Interieur a fait une vue globale de ce qui perturbe la personne humaine tout en affirmant que l’implication de la population dans le processus d’intégration de la biodiversité dépend de la volonté des autorités. De plus, il a souligné que l’élaboration des plans d’action de l’administration décentralisée ne tient pas en compte la biodiversité. Toutefois il a indiqué qu’il existe dans ce secteur un mode d’intervention caractérisé par la sensibilisation de la population, l’application des sanctions administratives, etc. Au niveau de la mise en oeuvre des mécanismes d’intégration de la biodiversité, le secteur propose la mise en place d’un comité technique de biodiversité pour assurer la supervision.


Au secteur des transports, le Conseiller du Ministre des Transports, des Travaux Publics et de l’Equipement a d’abord énuméré les différentes missions assignées au secteur tout en soulignant qu’aucun accent n’est mis sur la biodiversité bien que le secteur contribue directement ou indirectement à la dégradation de la biodiversité suite aux interventions de ses différents services. Le présentateur n’a pas manqué de souligner les impacts des infrastructures, des bâtiments et des équipements sur la biodiversité ainsi que les menaces, les causes et les conséquences causées par ceux-ci. C’est ainsi que le secteur s’est fixé comme objectif de contribuer aux finalités de la Stratégie Nationale et Plan d’Action sur la biodiversité 2013-2020 par une meilleure prise en compte des engins, d’une part dans l’élaboration des projets, la construction, l’entretien et l’exploitation des infrastructures et des équipements de transport et dans la formation, la sensibilisation et le travail quotidien du personnel assurant ces tâches, d’autre part.


Après les exposés, il y a eu des interventions sous forme de questions, de contributions, d’observations ou de commentaires. A toutes les observations, questions et inquiétudes exprimées, une lumière et des réponses satisfaisantes ont été apportées par le coordinateur du projet SNPAB et les différents conférenciers. Lors des travaux en commission six groupes ont été formés selon les secteurs pour analyser les plans sectoriels présentés et les amender surtout au niveau du fond et de la forme avant de les valider. Ainsi, lors de la plénière, les amendements suivants ont été proposés:

- Au niveau du plan sectoriel du MINAGRIE, il manque des précisions sur la place de l’élevage. Au niveau de l’analyse institutionnelle on a proposé qu’il y ait restructuration et revue chronologique des différents décrets. Sur le point des parties prenantes, le groupe n’a relevé que deux au lieu de trois comme le document le précisait. Il faut ajouter sur la partie des conséquences la pollution des eaux du lac Tanganyika. Il ya aussi la nécessité de reformuler les objectifs et les mécanismes de mise en oeuvre du plan d’action du secteur.

- Au niveau du plan sectoriel du Ministère du Commerce, Industrie, des Postes et du Tourisme, le groupe propose de changer l’ INECN en INCN; montrer la motivation des parties prenantes de ce secteur et proposer des mécanismes d’action. Il propose également  la reformulation des objectifs par secteur à partir des contraintes identifiés.

- Au niveau du plan sectoriel du Ministère de l’Intérieur, le groupe propose d' enrichir la partie relative au cadre institutionnel; mentionner les communes et les provinces comme parties intégrantes et non comme parties prenantes; dégager les menaces, les causes et les contraintes avant de formuler les objectifs en s’y référant pour enfin reprendre le plan d’action;

- Au niveau du Ministère des Transports, des Travaux Publics et de l’Equipement, le constat a été que le document a été bien fait à part quelques fautes d’orthographe. De plus il faudrait que la personne ressource précise que le changement climatique est une menace et  une conséquence de la biodiversité.

- Au niveau du secteur des hautes instances de prise de décisions,l'équipe a demandé de bien préciser qui sont les instances décisionnelles. De plus, il faudrait chaque fois dire « engagement peu perceptible » à la place de « faible engagement » des décideurs. De même, au lieu de dire « manque de coordination », il faut plutôt dire « faible coordination ». Parmi les contraintes, le groupe a jugé bon d’ajouter l’instabilité des décideurs aux postes de décision et la faible diffusion et échange d’informations. Pour illustration, on a cité le MEEATU qui a connu 18 Ministres pendant 24 ans d’existence. 

Après avoir soulévé ces différents amendements, les plans sectoriels ont été validés moyennant l’intégration de toutes les recommandations par les personnes ressources.