Atelier National de validation des plans régionaux de mise en oeuvre de la Stratégie Nationale et Plan d'Action sur la Biodiversité, zones écologiques des plateaux centraux et la dépression de Kumoso

Les travaux de l'atelier ont été ouverts par l’allocution d’ouverture prononcée par le Directeur National du Projet et Directeur Général de l’Institut National pour l’Environnement et la Conservation de la Nature (INECN). Dans son discours, il a invité les participants à s’impliquer avec force et efficacité dans la définition des priorités au niveau des zones écologiques concernées.

Après l’allocution, une série de deux exposés a suivi et les présentations se sont articulées sur la présentation des zones écologiques étudiées, l’état et la tendance de la biodiversité, le rôle de la biodiversité dans le bien-être humain, les causes de la dégradation de la biodiversité, les potentialités existantes pour réduire la dégradation de la biodiversité, les contraintes, les lacunes et les besoins pour la mise en oeuvre ainsi que le plan d’action.

Après les exposés, un moment d’échange a été accordé aux participants pour commenter, contribuer, émettre des avis et considérations et poser des questions sur les différentes présentations. Les interventions pertinentes ont été les suivantes:
- Le positionnement des chaines de montagne de Birime, Inanzerwe, Kibimbi, Mpungwe, la position des chutes de Karera dans la commune Musongati et non dans Mpinga Kayove;
- Le problème des termites au niveau des savanes déforestés;
- L’affectation des fonds touristiques qui doivent participer dans l’amélioration éco touristique du lieu mais aussi dans le développement socio-économique des alentours des Aires Protégées;
- Le problème de la mouche des fruits et son traitement au niveau du MINAGRIE;
- La non mention des espèces microscopiques comme les champignons et la symbiose entre les forêts claires et ces espèces, les pollinisateurs, le mouvement des plantes et des animaux;
- La précision des entités administratives au niveau des plateaux centraux;
- La non exhaustivité des données chiffrées dans le document de la dépression de Kumoso;
- La nécessité de matérialiser les limites des Monuments Naturels de l’Est.

Après les échanges, les participants ont été groupés en deux commissions pour donner leurs contributions, engager un débat sur les documents, faire des commentaires et dégager des recommandations avant de se prononcer sur la validation des documents. Ainsi, les recommandations suivantes ont été formulées : - Relire profondément le document et y intégrer les données chiffrées notamment sur la pêche (les données actualisées sont disponibles au département des pêches);

- Faire un nettoyage des documents au niveau de la forme (beaucoup de fautes d’orthographe) et de fond;
- Ajouter dans le plan de mise en oeuvre des données chiffrées et une budgétisation là où il le faut;
- Bien cerner et préciser les objectifs au niveau des axes stratégiques.

A l’endroit du consultant qui a travaillé sur la dépression de Kumoso, les recommandations suivantes ont été formulées:
- Réserver une place importante à la population riveraine des Aires Protégées dans le plan d’action de la dépression de Kumoso;
- Préciser chaque fois les cibles pour la sensibilisation ;
- Intégrer dans le document de la dépression de Kumoso les sites touristiques suivants:
a) tunelle de Kayove qui renferment des niches d’hirrondelles et une source d’eau;
b) Ibisiga vy’ i Nkoma où se cultive une variété particulière de sorgho autrefois utilisé dans les rites de l’Umuganuro;
c) Isuki : lieu de culte (prière);
- Considérer l’impact des briqueteries au niveau de Makamba et proposer des actions appropriés à y mener;
- Enlever les actions qui figurent dans le plan d’action qui ne seraient pas exécutées au niveau régional;
- Tenir compte de l’impact des briqueteries au niveau de Makamba et proposer des actions appropriées à y mener;
- Réserver une place importante à la population riveraine des Aires Protégées situées dans la zone d’étude;
- Au niveau du huitième objectif, enlever la deuxième action qui est nationale ; il en est de même pour l’objectif dix, la première action est à enlever car elle est nationale;
- Au niveau du septième objectif, ajouter faut préciser qu’il faut mettre en place des centres de contrôle et de mise en quarantaine;
- Pour les actions de sensibilisation, les participants suggèrent au consultant de préciser les cibles, de quantifier ces actions dans le temps et dans l’espace pour faciliter l’évaluation ;
- Mentionner les contraintes de l’apiculture;
- Intégrer dans le document l’impact du rapatriement sur les galeries forestières et souligner la pollution causée par la palméiculture;
- Mentionner qu’il existe dans la zone étudiée des termites comestibles (Iswa) ;
- Ajouter un chapitre sur l’état des lieux, montrer les atoûts pour enfin définir les priorités pour la région;
- Pour le Paysage Protégé de Gisagara, faire un état des lieux pour connaître ce qui reste avant de vulgariser la loi en matière de protection;
- Faire un état des lieux des dégâts causés par les feux de brousse.

A l’endroit du consultant qui a travaillé sur la région des Plateaux Centraux, les recommandations suivantes ont été formulées pour amender le document:
- Donner des références sur certains tableaux qui figurent dans le document;
- Ressortir des informations sur la faune et la flore du Parc National de la Kibira dont une partie est localisée dans la zone étudiée;
- Revoir les objectifs 9, 11, 13, 14 et les actions à mener pour répondre aux questions régionales, les rendre smart et concis;
- Faire ressortir du document le suivi-évaluation de la mise en oeuvre du plan régional et ajouter un chapitre sur la mise en oeuvre de ce plan;
- Enrichir le document avec des informations cherchées auprès de l’administration et des communautés locales;
- Regrouper les objectifs 4, 13 et 14 au niveau des axes stratégiques (page 25);
- Ajouter les colonnes des « résultats attendus », « responsables des actions », « coûts estimatifs » dans le tableau et mettre «IOV» (indicateurs objectivement vérifiables) au lieu de « indicateurs »;
- Ressortir les tendances de l’apiculture et ajouter les actions y relatives et la stabulation permanente dans les actions à mener;
- Fouiller la documentation pour mieux ressortir la liste des collines qui composent la région des plateaux centraux;
- Ajouter des informations sur les communes Musongati et Nyarusange qui ne figurent pas dans la région;
- Compléter la liste des personnes ressources par les communautés locales et les représentants de la province Muyinga;
- Ressortir la biodiversité et l’agro biodiversité des provinces Gitega, Ngozi et Muramvya;
- Préciser les références de certains tableaux et données chiffrées;
- Revoir la signification de certains sigles et abréviations comme ISABU, PARSE et MINAGRIE;
- Effacer les premières actions au niveau des objectifs 3 et 4 parce qu’elles sont nationales;
- Ressortir les avantages socio-économiques des Aires Protégées pour la population riveraine en vue de les inciter à protéger efficacement les Aires Protégées;
- Mettre en exergue le cadre légal sur la biodiversité et au niveau du rôle de la biodiversité à la page 20, ajouter un paragraphe sur le tourisme et un autre sur le rôle de l’agro écosystème sur le bien-être de la population;
- Mettre un titre sur les menaces à la biodiversité et inclure l’extraction des mines et carrières;
- Au niveau des causes profondes, mettre en exergue la pression démographique et son impact sur la biodiversité;
- Analyser les capacités existantes et dégager les lacunes pour en déduire les priorités au niveau de la région.

Après ces recommandations, les participants ont constaté que les retouches à faire sur les documents sont pertinentes et ont proposé qu’il soit mis en place une équipe qui sera chargée de relire les documents et voir si toutes les lacunes relevées auront été comblées avant de valider les documents. Ainsi, une équipe composée de six personnes dont les deux président des commissions, deux autres désigné parmi les membres du comité de pilotage et deux à identifier parmi les participants sera mise en place.