HTML Document Atelier National de validation des Objectifs nationaux dans le cadre du processus de revision de la Strategie Nationale et Plan d’Action sur la biodiversité

Un Atelier National de validation des Objectifs Nationaux dans  le cadre du processus de revision de la Strategie Nationale et Plan d’Action sur la Biodiversité a été tenu à Bujumbura, au Restaurant chez André, du 3 au 4 Décembre 2012.  Celui-ci regroupait les acteurs de tous les secteurs concernés par la gestion de la Biodiversité. 


Release date 08/01/2018
Contributor mpawe
Geographical coverage Burundi,
Keywords Biodiversité, Environnement,

Les travaux de l'atelier ont été ouverts par l’allocution du Ministre de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme prononcée par le Directeur Général de l’INECN.
Après l’ouverture, les participants ont suivi successivement trois exposés sur:

- La biodiversité nationale;
- L’agro-biodiversité nationale;
- Le cadre politique, légal et institutionnel en matière de biodiversité.

Après les exposés, les participants ont eu un temps de mener des échanges et des discussions qui et les différentes interventions ont porter notamment sur:
- Une question sur les critères de détermination de la richesse en biodiversité;
- La nécessité d’intégrer les questions de biodiversité dans les politiques sectorielles ou dans la politique nationale;
- Savoir la place réservée aux invertébrés dans les recherches faites au Burundi;
- L’importance des interrelations entre les écosystèmes naturels et les agroécosystèmes;
- Une inquiétude sur la disparition de la faune contenue dans les rivières et ruisseaux suite à l’érosion ou à l’usage des pesticides;
- Mentionner les éléments de la flore aquatique et donner une place de choix à la biodiversité qui existe en dehors des Aires Protégées;
- Ajouter les cultures industrielles dans l’inventaire des cultures qui intéressent l’agro biodiversité;
- Une question sur les modalités de multiplication des essences autochtones en faveur des peuples utilisateurs;
- Face à l’antagonisme entre la sécurité alimentaire, la production d’énergie et la protection de la biodiversité, on s’est demandé s’il manque une institution ou une loi.

Après différentes interventions, des recommandations ont été formulées et sont:
- Dans le domaine de la biodiversité sauvage, il faudra identifier les secteurs d’intégration en analysant en profondeur les causes de la dégradation de la biodiversité dans chaque domaine;
- Faire un inventaire exhaustif de la flore et de la faune qui existe en dehors des Aires Protégées;
- Prévoir une activité de multiplication des essences autochtones et tenir compter de la valeur des connaissances des peuples autochtones;
- Dans le domaine de l’agro-biodiversité, il faudra insister sur la conservation de la biodiversité et non seulement parler de la production;
- Etre exhaustif dans l’inventaire des cultures utilisées par nos ancêtres et celles en disparition;
- Traiter les points en rapport avec les fonctions écologiques de l’agro-biodiversité, la gestion des stocks de poissons, la valeur des savoirs locaux en agro-biodiversité, les problèmes d’accès et l’importance des jachères dans la conservation de la biodiversité;
- Dans le domaine du cadre politique, légal et institutionnel, il faudra faire une analyse approfondie des textes de lois (article par article) avant de relever les lacunes d’intégration de la biodiversité.

La séance d'échanges et de discussions a été suivie des travaux en commission qui se sont déroulés en trois groupes en fonction des thèmes d’étude. Le premier groupe a travaillé sur la Biodiversité sauvage et a constaté que le document n’était pas un document prêt à être validé et a émis les recommandations suivantes:

- Analyser tous les points contenus dans les termes de référence;
- Analyser toutes les bibliographies existantes sur tous les écosystèmes;
- Fournir des informations sur tous les groupes taxonomiques;
- Présenter les usages possibles des espèces;
- Donner un statut des espèces du Burundi;
- Bien visualiser les valeurs de la biodiversité.

Au niveau du deuxième groupe qui a travaillé sur l’agro-biodiversité, les recommandations formulées ont été les suivantes:
- Montrer l’état de gestion des forêts;
- Fournir les listes complètes des espèces (espèces fruitières et maraichères);
- Etablir une cohérence entre les titres et les paragraphes;
- Bien séparer les problèmes, les menaces et les causes;
- Faire une analyse approfondie des besoins en renforcement de capacités reflétant les aspects qualitatifs et quantitatifs.

Le troisième groupe a travaillé sur le cadre politique, légal et institutionnel et a formulées les recommandations suivantes:
- Mettre en relief les questions en rapport avec la biodiversité dans l’analyse du cadre légal, politique et institutionnel;
- Ressortir les besoins en renforcement des capacités;
- Harmoniser les articulations du document;
- Allonger la liste des parties prenantes et montrer leurs responsabilités au lieu de leur historique;
- Etre exhaustif dans l’analyse des lois, des politiques et des institutions.

Les participants ont formulé une recommandation générale de mettre en place un comité d’analyse des documents pour voir si les recommandations formulées auront été intégrées. Après une semaine, les documents seront transmis aux différentes personnes ressources. Après les recommandations sur les trois premiers exposés, une autre série d’exposés sur les Problèmes sectoriels et les objectifs nationaux ont suivi. Comme les problèmes sectoriels et les objectifs nationaux avaient été identifiés et formulés lors des six ateliers précédents, les participants ont été regroupés en quatre commissions en fonction des secteurs d’intégration identifiés.

Les travaux en commission étaient centrés sur deux activités principales:
- Comme première activité, les participants ont analysé chaque objectif national en donnant les manifestations de la question à traiter, du problème ou du menace à résoudre, les mesures stratégiques et approches à adopter(orientations stratégiques), les actions (les activités à mener), les acteurs possibles, ainsi que les indicateurs mesurables;
- Comme deuxième activité, les participants ont analysé pour chaque secteur, les causes déjà identifiées et ont proposé des actions prioritaires appropriées.
De plus, en définissant les actions, il a fallu tenir compte des questions d’intégration régionale de la biodiversité, de protection des écosystèmes transfrontaliers et de la promotion de l’écotourisme régional, tout en mettant un accent particulier aux questions d’accès et de partage équitable des ressources génétiques, mais également sur les problèmes liés aux changements climatiques. De même, les écosystèmes particuliers en dehors des Aires protégées et des agroécosystèmes (les montagnes, les rivières….) ont été tenus en considération.

Les travaux de l'atelier ont été clôturés dans l'après midi après avoir validé les objectifs nationaux comme c'était prévu sur l'agenda de l'atelier.