HTML Document Réalisations sur terrain

Release date 22/06/2006
Contributor bnzigi

Projet Protection de la Kibira

Le Projet Protection de la Kibira a été mis sur pied et concrétisé par la signature d'une Convention d'ouverture de crédit entre la Caisse centrale de Coopération Economique devenue la Caisse Française de Développement et le Gouvernement du Burundi. Le Projet a démarré en Janvier 1990 et s'est terminé fin 1994, son exécution s'étant étendu sur 3 phases . il avait objet la protection de la forêt naturelle de la Kibira pour sa diversité biologique et son importance écoclimatique. Dès le début, le Projet était prévu pour couvrir des phases d'une durée de 2 ans chacune, renouvelables en fonction des nécessités pour aboutir à une complète protection et conservation des ressources du parc national de la Kibira en vue de leur exploitation durable. Le financement du projet a été de 39.365.000 F.F. dont 30.000.000 F F octroyés par la Caisse Française de Développement comme prêt, et 9.365.000 FF représentant la contrepartie burundaise.

L'exécution du Projet était assurée par le Chef du parc appuyé par un Expert expatrié de CIRAD-FORET, sous la supervision directe du Département Technique de l'INECN. Il comprenait un service forestier et un service de surveillance, les activités s'étendant sur tout le parc national de la Kibira d'une superficie de 40.000 km2 subdivisés en 4 secteurs composés de 32 sous-secteurs. Chaque secteur était dirigé par un Chef de secteur ayant des gardes forestiers sous sa supervision. Les réalisations du Projet ont porté sur la construction et l'équipement de bâtiments en plus de la dotation de matériel divers, la matérialisation des limites du parc national de la Kibira par plantation de 148.550 arbres de Pinus ellioti sur 340 km de long, l'ouverture de 165 Km de pistes périmétrales de surveillance et de 21 Km de pistes forestières au niveau du parc, avec la construction de 62 ponts et de 808 ponceaux. Le Projet a également installé 82,185 Km de pare-feux.

En matière forestière, le Projet a concouru à la plantation de deux mille hectares de boisements artificiels d'essences exotiques et de 49 ha d'enrichissement de la forêt naturelle par l'Entandrophragma excelsum, une essence autochtone de valeur. Le projet a par ailleurs contribué à l'intégration de la population riveraine du parc national de la Kibira dans la préservation de cette aire protégée. Cette activité a été conduite par la promotion de l'agroforesterie et l'encadrement apicole, la diffusion des arbres forestiers, agroforestiers et éclats de souches de bambous au profit de cette population. Ainsi, il a été diffusé 1.536.299 plants d'arbres forestiers et agroforestiers, et de 3.142. éclats de souches de bambous. Le Projet a également beaucoup contribué à la connaissance des écosystèmes intrinsèques de la forêt naturelle de la Kibira et de leur biodiversité tributaire en complément des travaux y relatifs antérieurs.

A cause des aménagements apportés au parc national de la Kibira, et de l'appui matériel et financiers, le Projet a contribué à la facilitation de la surveillance du parc pour permettre la préservation de la forêt naturelle relictuelle de la Kibira, la plus importante des formations forestières afromontagnardes qui reste dans notre pays. En plus de la participation à la protection du parc national de la Kibira, le Projet a également profité aux populations riveraines par la distribution de plants forestiers et agroforestiers, l'encadrement sylvicole et apicole. La préservation de ce massif forestier naturel contribue également à la disponibilisation régulière des sources d'eau potable pour la population et à la régulation écoclimatique favorable à l'agro-élevage dont dépend la population locale. Le maintien de l'écoclimat local garantit également l'exploitation agro-industrielle, maraîchère et horticole spécifiques de la région écologique où s'étend le parc national de la Kibira.

Projet pour la Conservation de la forêt naturelle de Bururi

Le Projet a été financé par la US AGENCY FOR INTERNATIONAL DEVELOPMENT (USAID) qui a signé un Accord de Projet avec l'Institut National pour la Conservation de la Nature (INECN).

Entre les années 1982 et 1987, huit cents hectares (800 ha) de plantations forestières en bloc ont été installés sur 1.200 hectares qui étaient prévus. De ces réalisations, 101 hectares ont été plantés avec des espèces autochtones comprenant 78 hectares de plantation d'enrichissement et 23 hectares de reboisement.

Pour ce qui est en rapport avec les espèces sylvicoles exotiques à croissance rapide, 787,50 hectares ont été plantés constitués de:

  • 317 hectares de Pinus patula
  • 188 hectares de Callitris calcarat
  • 138 hectares d'Eucalyptus sp.
  • 143 hectares d'Acacia mearnsii
  • 1,50 hectares de Cupressus lusitanica.


Le projet a également contribué à la mise en place d'une ceinture de délimitation constituée d'Acacia mearnsii le long des limites septentrionale et occidentale de la forêt naturelle de Bururi, au cours de la saison de plantation 1985-1986. Enfin, le projet a contribué à l'entretien d'une plantation d'environ 12 hectares d'Eucalyptus sp. située au sein de la Réserve Naturelle Forestière de Bururi et établie par les services du Département des Eaux et Forêts, qui a cédé ce bloc boisé à l'INECN par convention stipulant que tous les biens se trouvant à l'intérieur des limites des aires protégées revenaient à l'INECN quant à leur gestion et à leur valorisation. L'objectif du projet visait la conservation et l'enrichissement de la forêt naturelle de Bururi.

Projet Agroforestier de Rumonge

Le Projet Agroforestier de Rumonge a été financé par le Catholic Relief Services (CRS) et a été exécuté en 3 phases entre 1986 et 1995. Le budget global pour les 3 phases s'est élevé à plus ou moins 600.000 $. Initialement, le projet était destiné à appuyer l'INECN dans la protection de la Réserve Forestière de Rumonge par des actions de nature à trouver des alternatives aux ressources forestières ligneuses en faveur des populations riveraines des forêts naturelles de Rumonge, Vyanda et Nyanza-Lac. En 1987, le projet a étendu ses activités dans la zone autour de la forêt de Kigwena. La 2ème phase du projet qui a débuté en 1988 a étendu ses activités à la Réserve Naturelle Forestière de Vyanda.

La 3ème phase du projet qui a démarré ses activités en 1993 avait pour objectif global la stabilisation environnementale à long terme dans la zone du projet par l'intégration des techniques agricoles dans la protection des ressources forestières autour des réserves naturelles des communes Rumonge et Vyanda. Les fonds de financement ont été disponibilisés par le CRS pour le don d'un montant de 592.083 $ US avec la participation burundaise (contrepartie) pour 116.743 $ US. Sur environ 1.400.000 plants forestiers et agroforestiers produits par le projet, environ 300.000 plants ont été installés dans les exploitations familiales (2.000 familles). Le reste des plants a été distribué dans les écoles, communes et établissements privés ou para-étatiques se trouvant dans la zone du Projet.

Projet Agroforestier de Makamba

Etabli pour une durée de 3 ans (octobre 1995-Décembre 1998), ce projet a été financé par le Catholic Relief Services (CRS) pour un don d'un budget de 375.713 $ US. Le Projet a été exécuté par l'INECN à travers son Département Technique. Le Projet a été lancé dans le cadre du prolongement et de l'extension du Projet Agroforestier de Rumonge dont les activités venaient de s'étaler sur trois phases d'une période de 10 ans (1986-1995). Le but du Projet Agroforestier de Makamba était la stabilisation environnementale dans sa zone d'intervention par l'intégration de la population locale dans la gestion et la protection des formations forestières naturelles relictuelles en corrélation avec les modes d'exploitation rurale.

Les réalisations du Projet ont porté essentiellement sur l'initiation et le renforcement de l'agroforesterie chez les ménages et les institutions encadrés par le Projet. C'est ainsi que 3.594 ménages ont planté des arbres forestiers et agroforestiers, dont 1.198 ménages ayant installé des micro-boisements familiaux. Les arbres ont été fournis par le Projet, mais 408 des ménages ont également produit eux-mêmes des plants dans des pépinières villageoises avec l'encadrement du Projet. Pour ce faire, 196 petites pépinières villageoises ont produit 347.409 plants. Dans le même but, 38 institutions locales se sont adonnées à l'agroforesterie à partir de plants fournis par le Projet. Des haies mixtes (arbres, arbustes, bananiers, espèces herbacées) ont également été aménagées dans les exploitations rurales. En plus de ces résultats, le Projet a installé 47.063 plants sur une longueur de 35,275Km pour la matérialisation des limites des réserves naturelles sur 153,3 Ha en plantant 22.080 plants en zone tampon des réserves du Sud, soit une bande de 107,1 Km de long sur 6 m de large.

La réhabilitation et l'entretien d'infrastructures de surveillance et de tourisme se sont concrétisés sur 47 Km de sentiers et 224 Km de pare-feux. Avec le concours des populations, 155.794 plants fournis par le Projet ont été installés dans le cadre de l'aménagement et de la protection des bassins versants des rivières Nyengwe, Rukoziri et Rwaba. Par ailleurs, en supplément de la production de plants dans les pépinières villageoises encadrées par le Projet, 33 pépinières en régie ont produit 657.006 plants distribués et plantés au cours des 3 campagnes couvertes par le projet. Quant aux micro-réalisations initiées et conduites par le Projet avec l'intégration participative des groupements de bénéficiaires locaux, 54 ruches à cadres mobiles et leurs accessoires ont été distribuées à 24 groupements d'apiculteurs comprenant 362 membres dont un groupement féminin de 11 membres. Il faut également mentionner 4 groupements constitués de femmes et d'enfants pour la récolte et la commercialisation de champignons comestibles poussant dans les formations forestières naturelles du Sud.

Enfin, le Projet Agroforestier de Makamba a contribué à la connaissance de la biodiversité spécifique des réserves naturelles forestières du Sud, ainsi qu'à la sensibilisation des communautés locales sur la nécessité de la protection de ce patrimoine naturel. Le Projet a par ailleurs contribué au renforcement des capacités du personnel d'appui et des apiculteurs locaux.

Projet Chimpanzés de la Kibira

L'accord du Projet a été signé entre l'Institut National pour l'Environnement et la Conservation de la Nature (INECN) et l'Institut Jane Goodall (USA) . L'accord est entré en vigueur le 01 Juillet 1992 et était destiné à prendre fin le 31 Décembre 1994, avec possibilité de prolongation. Le financement voté de US$ 91.420 devait être réparti entre l'Institut Jane Goodall pour US $ 64.920, le Programme du Soutien de la Biodiversité (USA) pour US$ 15.000, et l'INECN pour US $ 11.500. Le projet avait pour but l'accoutumance d'une famille de Chimpanzés de Ruhondo, secteur Rwegura au parc national de la Kibira. Suite à la crise socio-politique qui a éclaté dans notre pays au lendemain des événements sanglants d'octobre 1993, l'avancement des activités n'avait atteint que ses 2 premières phases, alors que l'exécution du projet était prévue pour 4 phases.

Projet d'Appui à la Protection des Ressources Naturelles

Après une mission d'identification de possibilités de projets pouvant être financés dans notre pays en 1990 par la GTZ/BMZ, il a été retenu le domaine de la protection des ressources naturelles au Burundi. Une année après, en 1991, une deuxième mission allemande suivait pour la concrétisation d'une proposition de Projet présenté par l'INECN à travers le Ministère de la Coopération qui l'a soumis au Ministère Allemand des Affaires Etrangères (BMZ). Après la tenue d'un séminaire de PPO au Burundi, le résultat a été la naissance du projet "Appui à la Protection des Ressources Naturelles" (APRN) au sein de l'Institut National pour l'Environnement et la Conservation de la Nature. Sa zone d'intervention comprenait les aires protégées qui sont disséminées sur tout le territoire national, ainsi que les zones avoisinantes de ces aires protégées et dans les autres aires naturelles susceptibles de nécessiter des actions pour la protection des ressources naturelles.

Le projet était prévu pour une durée de 10 ans. La première phase, d'une durée de 3 ans a pris cours de Mai 1993 à Mai 1996 avec le financement du Gouvernement de la République Fédérale d'Allemagne par un don de 4,7 millions de Deutsch Marks. L'exécution du projet, du côté allemand, était assuré par le GTZ, et par l'INECN du côté burundais, avec pour objectif, la contribution à la protection et à la gestion des ressources naturelles à travers l'appui à l'INECN dans la protection et la gestion des parcs et réserves. Les réalisations du Projet au cours de cette première phase ont consisté à la fourniture de moyens logistiques et matériel de bureau, à la réhabilitation, à la construction et à l'entretien d'infrastructures au Siège de l'INECN et dans les Aires protégées, ainsi qu'a la connaissance de la biodiversité des forêts claires du Burundi. Le projet a également mené des actions de formations du personnel, de soutien de séminaires et ateliers de travail, d'élaboration et de suivi de plan d'actions dans le cadre du projet et de logistique.

Le Projet aurait gagné à être reconduit après cette première phase si ce n'eût été les contraintes socio-politiques et l'embargo imposé au Burundi au plus fort de la crise issue des événements sanglants d'Octobre 1993.

Projet Parc pour la Paix

Le projet Parc pour la Paix a été le résultat d'un accord signé entre l'INECN et l'Union Mondiale pour la Nature (UICN) représentée par le Directeur du Bureau Régional pour l'Afrique centrale de l'Union Mondiale pour la Nature (UICN/BRAC); la Convention ayant été signée en date du 12 Mai 2000 pour une période de 4 ans. Cette convention est en relation avec le Projet de conservation de la Biodiversité par la constitution d'un Réseau d'Aires Protégées pour la Paix et la contribution à l'Amélioration des conditions de Vie des Populations Sinistrées dans les Pays des Grands Lacs, Burundi, République Démocratique du Congo, Rwanda. Le projet Parc pour la Paix est par ailleurs conforme à la mission de l'UICN/BRAC qui est d'influer, d'encourager et d'assister les sociétés du bassin du fleuve Congo à mieux conserver l'intégrité de la diversité biologique, notamment en matière de promotion des Aires Protégés.

L'objectif du projet est de promouvoir la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique en temps de troubles armés, en constituant un réseau d'aires protégées pour les populations sinistrées dans les pays des Grands Lacs. Ledit réseau d'aires protégées est constitué par les parcs nationaux de la Kibira (Burundi), des Virunga (RDC) et des Volcans (Rwanda) comme réseau de "Parcs pour la Paix". Aux termes de la convention des parties, à savoir le BRAC d'une part et l'INECN d'autre part, des engagements ont été consentis pour contribuer à l'exécution du projet. Ces engagements stipulent que l'appui du BRAC à l'INECN est conditionné par la contrepartie de l'Institut en matière d'utilisation des fonds et du matériel exclusivement pour les activités du projet et de garantie de l'espace de travail pour les experts et le personnel du projet.