HTML Document Office du Thé du Burundi (OTB)

L’OTB est une société publique créée en 1971 par le décret présidentiel n° 1/79 du 30/07/1971. Elle est régie actuellement par le décret n° 100/157 du 5 Septembre 1997.

L'OTB est divisé en 6 unités à savoir le siège situé à Bujumbura et les complexes théicoles de Teza, Rwegura, Tora, Ijenda et de Buhoro et est placé sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage.

L'OTB a pour rôle promouvoir la théiculture au Burundi et partant, de contribuer à l’apport en devises et de procurer des revenus aux théiculteurs. A travers ses départements agronomique, industriel, commercial et financier, le siège appuie les complexes théicoles pour ce qui concerne les questions techniques, commerciales, administratives et financières. Trois services sont rattachés directement à la direction générale: un service d’approvisionnement, un service de contrôle de gestion et un service de gestion du personnel. Huit cents personnes travaillent de manière permanente au siège de l’OTB. Celles-ci interviennent au niveau de tous les maillons de la filière. Outre ce personnel permanent, il y a également une main-d’oeuvre temporaire équivalent à environ huit millions hommes-jours par an, ce qui équivaut approximativement à quatre mille travailleurs à temps plein. Cette maind’oeuvre intervient surtout en période de pointe comme par exemple pendant la cueillette. Au niveau de la recherche, c’est l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU) qui intervient dans la filière. L’OTB a aussi d’autres partenaires socioéconomiques avec lesquels il échange des biens et services.

La filière théicole du Burundi est organisée selon un schéma d’intégration verticale où l’OTB assure l’ensemble des fonctions, de la fourniture des plants et des engrais à l’exportation du produit fini en passant par la collecte et la transformation de la feuille verte. Cependant, actuellement, l’OTB n’est plus le seul acteur agro-industriel de la filière. En effet, suite au processus de libéralisation / privatisation engagé par le gouvernement depuis 2007, quatre sociétés ont été agréées pour intervenir dans le secteur et l’une d’entre elles (PROTHEM) a débuté son activité d’achat des feuilles vertes et de transformation en 2011. Les plantations villageoises représentent près de 80% des cultures de thé au Burundi avec des surfaces moyennes par exploitation de 10 ares mais pouvant aller jusqu’à 1 ha. Près de 60 000 théiculteurs livrent leur production à l’une des cinq usines de l’OTB et obtiennent ainsi une source régulière de trésorerie très appréciée. A côté des plantations villageoises, l’OTB dispose de « blocs industriels », c'est-à-dire des surfaces lui appartenant, situées autour des usines, où sont employés des salariés, principalement des journaliers pour la cueillette. Tous les complexes4 théicoles, excepté celui d’Ijenda, possèdent des blocs industriels. L’ensemble de ces surfaces constituent aujourd’hui un potentiel de production d’environ 9 000T de thé sec par an, ce qui fait du Burundi un petit producteur au niveau mondial (0.2%). Le Rwanda qui dispose d’un territoire assez similaire a fortement développé sa production et produit actuellement plus de 20 000 t / an, encore bien loin du Kenya qui assure 1/5è de la production mondiale, avec plus de 300 000 t en 2009.

Release date 22/08/2014
Contributor mpawe
Geographical coverage Burundi,
Keywords Agrobiodiversité, agroécosystèmes, thé,