HTML Document Ecosystèmes forestiers artificiels

Informations tirées de la  Stratégie Nationale et Plan d'Action sur la Biodiversité 2013-2020

Bilan spécifique et état des boisements artificiels

Les boisements artificiels occupent une superficie de 133500 et sont dominés par 70 espèces introduites dont 52 du genre Eucalyptus, 6 du genre Cupressus, 6 du genre Callitris et 6 du genre Pinus. Les espèces agroforestières sont au nombre de 24 appartenant aux genres Grevillea, Acacia, Casuarina, Acrocarpus, Gmelina, Cedrela, Albizia, Leucaena, Calliandra, Sesbania, Cajanus, Pithecellobium et Terminalia.

 Les espèces fruitières introduites sont au nombre de 14 à savoir Persea americana, Cyphomandra betacea, Anacardium occidentalis, Simarouba glauca, Eriobotrya japonica, Psidium guajava, Annona cherimolla, Annona reticulata, Carica papaya, Artocarpus integrifolia, Mangifera indica, Citrus lemon, Citrus reticulata, Citrus sinensis. D’autres espèces autochtones participent également dans les programmes de conservation ex-situ. Les plus importantes sont Erythrina abyssinica, Ficus div.sp., Maesopsis eminii, Markhamia lutea et Polyscias fulva, Cordia africana et Spathodea campanulata.

Conservation génétique

Le mode de conservation génétique couramment utilisé est la conservation des graines dans la chambre froide disponible au Département des Forêts du MEEATU, ainsi que la conservation ex-situ comme des boisements en plein, des peuplements semenciers, des arboreta et des jardins botaniques.  Les boisements en plein sont essentiellement constitués d’essences exotiques. Dans les régions surpeuplées, l’agroforesterie prend le devant, là également, ce sont les essences exotiques qui prédominent. Peu d’essences autochtones telles que Maesopis eminii et Markhamia lutea sont vulgarisées. Les peuplements semenciers sont des peuplements purs mais mélangés par bandes. Ils comprennent Eucalyptus grandis, Eucalyptus saligna, Eucalyptus camaldulensis, Eucalyptus tristania, Eucalyptus urophylla, Cupressus lusitanica, Callitris calcarata, Grevillea robusta et Pinus patula.  Les arboreta ont été mis en place par l’ISABU à Gisozi, l’INECN à Butaganzwa, la Société PROCOBU à Kajaga et le Centre de santé à Buta pour la conservation de certaines plantes autochtones, médicinales et exotiques utiles et aussi pour la conservation des essences en voie de disparition. Le jardin botanique a été mis en place par l’Université du Burundi à Rohero I. 

Tendance de l’évolution des boisements artificiels

Les formations artificielles ont évolué progressivement dans le temps depuis la période coloniale jusqu’à nos jours. Une augmentation importante a eu lieu dans les années 1980-1985 avec l’appui des bailleurs de fonds comme la Banque Mondiale.

Le reboisement a permis de relever le taux de la couverture forestière. En vue de satisfaire les besoins socio-économiques et écologiques du pays, la politique forestière visait de porter  la couverture forestière de  44500 hectares à 500000 hectares, soit 20% de la superficie du pays à l’horizon 2000. Mais en 2000, on était à 120000 ha, soit une augmentation de 75000 ha seulement.

En 2010, les besoins étaient  estimés à 7762000 m³ de bois de feu et de service ainsi que  233000 m³ de bois de construction. L’offre a été estimée à 11173493 m³ pour le bois de feu et de service ainsi que 322000 m³ pour bois de construction. La satisfaction nationale dans les ressources forestières est maintenant aux environs de  6,8%, soit un déficit de 93,2%.  Selon ODEB, les scénarios de la projection pour les prochaines 10 années supposent que si l'augmentation globale de la population se maintient à 3% par an, les besoins en bois devraient suivre le même rythme jusqu’à 15402784 m3, en sachant que le taux de consommation est de 1,26 m3 par personne par an (1,22m3 pour le bois de chauffage et 0,04 m3 pour le bois de construction). 

Release date 22/08/2014
Contributor mpawe
Geographical coverage Burundi,
Keywords Agrobiodiversité, boisements artificils,