Leçons tirées pour les 10 ans de fonctionnement du CHM-Burundais

1. Evaluation du niveau de fréquentation du le site web du CHM

Une analyse des visites effectuées sur différentes sections et pages web du site du CHM a été faite pour la période d’une année, du 26 Avril 2011 à 16 Avril 2012. Il a été constaté que 2092 visites ont été faites faisant 10419 vues de pages web. Pour chaque visite, une moyenne de 5 pages web a été visitée et chaque visite dure en moyenne 00:05:23 (Fig. 2). Dans l’ensemble, 35,76% seulement des pages web sont visitées. Cela signifie que peu de pages web attirent plus que les autres. Il a été également remarqué que 32,12% des visites se répètent et 67,78% sont de nouvelles visites.

 Evolution des visites effectuées sur le site du CHM pour la période du 26 Avril 2011 à 16 Avril 2012

2. Points forts du fonctionnement du CHM

Les points forts garantissant le fonctionnement durable du CHM sont les suivants:

- Le CHM-Burundais dure déjà 10 ans et a acquis une expérience et des outils devant servir de base pour sa progression;
- Existence d’un site web opérationnel et hébergé en sécurité à l’IRScNB et sans engagement des fonds du Burundi;
- Existence du PFN et des PFI formés et capables de collecter et poster les informations sur le site web;
- Existence d’autres outils déjà développés et d’autres mécanismes d’échange d’information pour le CHM servant à relayer les informations vers différents groupes cibles;
- Un cadre de coopération déjà entamé et en consolidation avec le CHM-Belge et d’autres parties à la CDB dans plusieurs domaines intéressant le CHM.

3. Points faibles du CHM-Burundais

Malgré les multiples interventions déjà menées par le CHM, plusieurs lacunes persistent et peuvent, si on n’y prend pas garde, handicaper sa progression. On citerait notamment :

- La faible publicité du CHM-Burundais: En effet, bien que des réunions de sensibilisation soient déjà faites, le CHM reste encore peu connu par des nationaux mais très connu par des Burundais en étude à l’étranger. Beaucoup de réunions organisées ont touché essentiellement les institutions impliquées dans la gestion de la biodiversité et les émissions faites sont constamment faites en langue française éclipsant ainsi plusieurs groupes cibles plus bénéficiaires.

- Insuffisance des informations diffusées: Bien que le site web date de longtemps, les informations déjà diffusées restent insuffisantes. Le CHM-Burundais ne constitue pas encore un outil fournissant des informations sur la biodiversité nationale dans sa forme, ses dimensions et son évolution. Les informations fournies par le Bulletin scientifique sont très utiles mais ne sont consultées que par des scientifiques seuls à cause de la lourdeur de la matière qu’il contient. Le site web reste muet sur des questions pertinentes en discussion dans le monde notamment le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques. Le site web du CHM-Burundais se contente de poster des documents élaborés dans le domaine de la biodiversité de la seule institution INECN. Ce site manque des documents en rapport avec les expériences issues des activités de conservation et d’utilisation durable de la biodiversité faites dans d’autres secteurs. Plusieurs PFIs ont été formés mais les pages web interinstitutionnelles comportent encore peu d’informations.

- Faible information sur la mise en œuvre de la Convention sur la Diversité Biologique: Les informations en rapport avec la mise en œuvre de la CBD se limitent aux données recueillies dans le cadre des activités habilitantes développées au niveau de cette même Convention et financées par le FEM. Pourtant plusieurs bailleurs fournissent des fonds aux différents secteurs de la vie nationale pour des projets touchant directement ou indirectement le domaine de la biodiversité.

 - Faible niveau de coopération: Bien que la coopération semble se consolider entre le CHM-Burundais et le CHM-Belge, il faut souligner l’absence d’autres cadres de collaboration avec les autres CHMs.

 - Insuffisance des canaux de diffusion d’informations: Le CHM s’efforce de développer différents outils pour mieux diffuser les informations. Cependant, les outils jusqu’ici développés se limitent aux groupes cibles instruits. Même à ce niveau, il s’agit des instruits utilisant les outils informatiques ou fréquentant les bibliothèques.

 - Faible engagement financier par le gouvernement: Le CHM-Burundais a pu survivre grâce à une connexion payée par l’IRScNB.

4. Opportunités pour l’amélioration du fonctionnement du CHM:

- Plusieurs pays de la sous-région ont déjà développé le CHM. Il y a une grande possibilité de travailler en réseau et d’échange de l’expérience;
- L’accroissement de la volonté de publier les articles scientifiques est manifeste au Burundi. Cela donne de l’espoir au Bulletin Scientifique édité par le CHM de progresser;
- Plusieurs informations et données sont constamment produites dans le cadre des mémoires des étudiants finalistes de différentes universités du Burundi. Ces documents contiennent beaucoup d’informations à diffuser;
- La Belgique élabore son programme 2013-2020 dans le domaine d’échange d’information. Il faut que le Burundi renouvelle son mémorandum d’accord avec la Belgique pour cette période;
- L’existence des PFIs qui peuvent aider à collecter les informations sur terrain et dans des institutions.