Formation sur la taxonomie et l'écologie des insectes pollinisateurs des Parcs Nationaux de la Rusizi, Kibira et de la Réserve Naturelle de Murehe et de leurs milieux agricoles riverains à l'Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique du 16 novembre au 6 décembre, 2014

Du 16 novembre au 6 décembre, 2014, Monsieur GIRUKWISHAKA Schadrack étudiant à l'Université du Burundi et Chercheur à l'Office Burundais pour la Protection de l'Environnment OBPE a effectué un stage de formation à l'Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique (IRScNB). La formation a porté sur les techniques d'identification taxonomique des insectes pollinisateurs. Cette bourse d'étude a été octroyée dans le cadre du Global Taxonomy Initiative (GTI) de la même institution.

Au cours de ce stage, des techniques professionnelles de préparation, de manipulation, d'étiquetage et de conservation des spécimens ont été apprises. Lors de la préparation, seuls les spécimens de grande taille sont  épinglés avec l’épingle de petite taille (n°1). Les autres spécimens sont collés sur des plaquettes destinées à cette fin pour éviter qu'ils soient détruits par l'épingle.

La gomme arabique a été utilisée dans la préparation de ces  spécimens car elle colle bien sur la plaquette et sur le tégument de l'animal et est soluble dans l'eau ce qui rend possible le décollage de l'animal en cas de besoin par exemple si on veut faire des analyses moléculaires. L'animal doit être préparé de façon que le maximum possible des parties de son corps soit visible ce qui rend aisé l'analyse taxonomique étant donné qu’un animal mal préparé se prête mal à l'identification. Les animaux  ne doivent pas être mis directement dans les boîtes entomologiques mais doivent rester étalés sur des plaques pour être bien secs.

Aussi, le stage a concerné les analyses microscopiques et les clés de détermination contenus dans «Les genres et sous genres d’abeilles de l’Afrique sub-saharienne (2010)» ont été utilisées. Pour faire des comparaisons avec des espèces types, nous avons eu accès aux collections d’insectes de cette même institution. Ces supports ont permis de déterminer les différentes espèces des Halictidae du Burundi et quelques espèces des autres familles et genres.

 La formation a permis également d’apprendre comment conserver et traiter soigneusement les collections dans les boîtes entomologiques. Les résultats de notre travail sur les pollinisateurs ont révélé qu’il y a une interrelation entre les pollinisateurs des milieux naturels et ceux des milieux agricoles. Cette interrelation est bénéfique pour les pollinisateurs et les deux milieux car la diversité des pollinisateurs permet une diversité des plantes et inversement la diversité des plantes permet une diversité de nourriture pour les pollinisateurs.