Etablissement de la situation de référence pour le suivi de la dynamique des habitats dans le Parc National de la Kibira

La présente recherche s'effectue dans 3 secteurs du Parc National de la Kibira dans le cadre du "Projet établissement de la situation de référence pour le suivi de la dynamique des habitats dans 4 secteurs des Parcs Nationaux de la Kibira, de la Rusizi et de la Ruvubu". Celui-ci est financé dans le cadre du partenariat entre la Belgique et le Burundi sous la Convention sur la Biodiversité, à travers le programme IMAB de l'Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique et vise l'établissement d'une situation de référence pour le suivi de la dynamique des habitats dans 4 secteurs des Parcs Nationaux de la Kibira, Rusizi et Ruvubu. Les activités du présent projet sont supervisées par Monsieur Nzigidahera Benoît (Responsable de la Recherche en Biodiversité à l'INECN) et Madame le Professeur Habonimana Bernadette (Université du Burundi, Faculté d'Agronomie et de Bio-Ingénieurie (FABI), Département d'Aménagement du milieu et Ecologie et sont menées en étroite collaboration avec les chefs des parcs, les chefs des secteurs, les gardes forestiers ainsi que quatre chercheurs étudiants de l'Université du Burundi.

Le Parc National de la Kibira se trouve au Nord-Ouest du pays, sur la crête Congo-Nil. Il est essentiellement constitué de forêt ombrophile de montagne et c’est une zone bien arrosée. Sa superficie s'évalue à environ 40 000 ha. Les secteurs Mabayi, Musigati et Teza ont été concernés par l'étude.

1. Cas du secteur Mabayi

	Dans ce secteur susmentionné, la collecte des données a été réalisée dans des sites choisis sur un transect établi. La superficie des sites variait en fonction de l’homogénéité de la végétation. Pour l'inventaire des espèces floristiques, une récolte de toutes les espèces végétales présentes dans les sites d’étude a été effectuée. Pour mener cette récolte de façon systématique, chaque site a été subdivisé en cadrans de 1m sur 1m et par la suite, toutes  les especes ont été récoltées cadran par cadran et strate par strate de haut en bas.
La détermination taxonomique a été effectuée au laboratoire et des documents contenant des clés taxonomiques ont été utilisés. L' étude a permis d'avoir des données de base pour suivre la dynamique des habitats du parc susmentionné.		NDACAYISENGA Prosper, étudiant de l'Université du Burundi et chercheur à l'INECN en train d'analyser les spécimens récoltés à l'aide d'une loupe

2. Cas du secteur Musigati

La présente étude s'effectue dans la secteur Musigati, un des 4 secteurs du Parc National de la Kibira (PNK). Comme dans le cas précédent, la récolte des spécimens a été effectuée dans des sites choisis sur le sentier écologique établi. La récolte a été faite de façon systématique afin de rendre consistants et fiables les résultats de l'étude. Chaque site à son tour a été subdivisé en cadrans de 1m sur 1m. Ensuite, toutes  les espèces dans la surface délimitée ont été récoltées cadran par cadran et strate par strate en commençant par la strate supérieure. La determination taxonomique a été effectuée au laboratoire de l'INECN et des documents contenant des clés taxonomiques ont été utilisés. Au terme du travail, pas mal d'espèces végétales ont été déterminées et identifiiées. Les données de la présente étude permettront d'établir une situation de référence dans le but de suivre la dynamique des habitats de l'écosystème concerné par la recherche.

NIMENYA Innocent, étudiant de l'Université du Burundi et chercheur à l'INECN lors de l'analyse taxonomique des spécimens récoltés

3. Cas du secteur Teza

Cette recherche a été effectuée dans le secteur Teza du Parc National de la Kibira. Elle est été effectuée dans le but de mettre en place des données de référence pour permetttre le suivi de la dynamique des habitats pour la sauvegarde de la biodiversité. Ce travail a été réalisé par NZOYISABA Désiré, étudiant de l'Université du Burundi et faisant ces recherches à l'Institut National pour l'Environnement et la conservation de la Nature. Au départ, un transect permanent de 1,11 km a été tracé et tout au long de ce transect, des sites d'échantillonnage ont été définis en fonction des formations végétales particulières avec des stades évolutifs différents. Dans chaque site, une parcelle servant d’échantillon a été délimitée.

Chaque parcelle a été subdivisée en cadrans égaux de 10 m sur 10, chaque cadran étant à son tour subdivisé en 100 carreaux égaux de 1 m sur 1 m pour faciliter l’inventaire. Ce dernier a été effectué systématiquement carreau par carreau et strate par strate en commençant par la strate supérieure. Après récolte des échantillons, les travaux d'identification taxonomique ont suivi au laboratoire. Des documents à informations floristiques ont été consultés pour déterminer les différentes espèces végétales collectées. Pas mal d'espèces ont été identifiées et les résultats jusqu'ici obtenus sont satisfaisants.