HTML Document Atelier national de validation de l'étude sur les causes des problèmes clés de la biodiversité et de l’étude sur le niveau d'implication des groupes cibles dans la protection des Aires Protégées

Le 30 juin, 2015, l'Office Burundais pour la Protection de l'Environnement OBPE a organisé un Atelier National de validation de deux études à savoir une étude sur les causes des problèmes clés de la biodiversité et une autre sur le niveau d’implication des groupes cibles dans la protection des Aires Protégées au Burundi à l'Hôtel Star à Bujumbura.

Cet atelier a été organisé dans le cadre du Projet "Vers une sensibilisation effective pour une prise de conscience pour la conservation de la Biodiversité au Burundi et  s’inscrit dans le cadre du Programme de recherche, échange d’information, sensibilisation et conservation de la biodiversité au Burundi mis en place dans le cadre du mémorandum d’Accord entre l’OBPE (ex INECN) et l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique.

Dans son discours d'ouverture, le Directeur de l’Environnement et les changements climatiques en remplacement du Directeur Général de l’OBPE empêché a indiqué que dans le souci d’améliorer le niveau de prise de conscience pour la conservation de la biodiversité et l’utilisation durable des ressources biologiques, le Burundi, à travers sa nouvelle Stratégie et Plan d’Action sur la Biodiversité, souhaite susciter l’implication et l’engagement de toutes les parties prenantes, y compris les décideurs à l’action de conservation et d’utilisation durable de la biodiversité.

C’est dans cette optique, continua-t-il que le pays s’est fixé comme premier axe stratégique «Gestion des causes sous-jacentes de l’appauvrissement de la biodiversité à travers l’implication et l’engagement de toutes les parties prenantes à tous les niveaux». A travers cet axe, le Burundi entend développer une prise de conscience de toutes les parties prenantes, y compris les décideurs sur l’importance de la biodiversité et susciter leur engagement ferme et leur participation à l’action de lutte contre la dégradation de la biodiversité.

Après l'ouverture des travaux de l'atelier, les participants ont observé une séance d'exposés. Le premier exposé a concerné le niveau d’implication des groupes cibles dans la protection des AP au Burundi. Dans son introduction, le présentateur a fait remarquer aux participants qu’au Burundi, la conservation des AP par les pouvoirs publics s’est longtemps caractérisée par une gestion coercitive empêchant les populations riveraines d’utiliser les ressources naturelles s’y retrouvant.

Aujourd’hui, ajouta-t-il, force est de constater que la biodiversité des AP est en continuelle dégradation avec divers conflits entre les communautés locales et les AP. L’exposé a permis de connaître pas mal des groupes cibles impliqués dans la protection des AP au Burundi. Il s’agit principalement des agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs, les chasseurs, les apiculteurs, les récolteurs de plantes médicinales, les charbonniers, les chercheurs de bois de chauffe, de bois d’œuvre et de construction, les exploitants des végétaux pour artisanat et les  exploitants des ressources minières et des carrières. Pour mieux étudier chaque groupe cible, un canevas d’étude pour chaque groupe a été établi. Les éléments tenus en considération pour le canevas ont été le mode d’action de chaque groupe cible, conséquence de la menace, causes des actions dégradatrices du groupe, attitudes et comportements liés aux pratiques du groupe et indicateurs à viser pour sensibiliser le groupe. L’étude a permis de procéder à la hiérarchisation des différents niveaux des groupes cibles sur base des critères soigneusement choisis. Elle a également permis de formuler des indicateurs qui serviront de base dans l’évaluation des impacts de la sensibilisation en 2018. Ainsi, ces indicateurs ont été formulés sur base des groupes cibles. Un plan d’action de sensibilisation et d’éducation qui vient répondre aux différentes contraintes relevées lors des consultations avec les parties prenantes a été également présenté et les indicateurs objectivement vérifiables, les intervenants et l’échéancier ont également été déterminés dans ce plan d’action.

Après l'exposé, les participants ont eu l'occasion de poser des questions d'éclaircissement aux experts qui ont fait l'étude, donner des contributions allant dans le sens d'amélioration du documents ainsi que des observations d'ordre général sur l'étude. Les experts qui ont fait l'étude ont pu réagir eu égard aux interventions des participants et des réponses satisfaisantes ont été données par ces premiers.  

Les exposés qui ont suivi ont traité les causes des problèmes clés de la biodiversité au Burundi ainsi que les Manifestations  des causes  profondes des problèmes  de la biodiversité. Le premier exposé a mis en relief les quatre menaces importantes sont à l’origine de la dégradation de la biodiversité qui sont la déforestation et épuisement des ressources biologiques, la pollution, la prolifération d’espèces exotiques et les changements climatiques.

Cette étude a pu aussi identifier selon les groupes cibles et hiérarchiser par la méthode de matrice par paire les causes profondes de la perte en biodiversité au Burundi. Ces causes profondes sont notamment l’ntérêt privé primant sur l’intérêt public, l’ignorance de meilleures pratiques et leur importance, l’analphabétisme, le manque de patriotisme, la pauvreté  de l’Etat, les priorités mal orientées, les priorités de l’Etat non orientées sur la valorisation rationnelle des ressources biologiques, la faible priorité de l’Etat pour la recherche sur la biodiversité et les ressources biologiques, la faible volonté des fonctionnaires de l’Etat en matière de recherche, la prédominance des intérêts individuels et non publics, le faible suivi des fonctionnaires de l’Etat, la faible priorité de l’Etat pour l’agriculture, le faible niveau de renforcement des capacités des fonctionnaires et des communautés.

Du point de vue hiérarchisation, les causes profondes de la perte de la biodiversité sont hiérarchisées de la manière suivante: Manque de patriotisme, Pauvreté  du pays, Ignorance de meilleures pratiques et leur importance, Priorités de l’Etat non orientées sur la valorisation rationnelles des ressources biologiques, Faible priorité de l’Etat sur la recherche sur la biodiversité et les ressources biologiques, Prédominance des intérêts individuels et non publics, Faible volonté des fonctionnaires de l’Etat en matière de recherche, Analphabétisme, Faible suivi des fonctionnaires de l’Etat, Faible priorité de l’Etat sur l’agriculture des communautés, Faible niveau de renforcement des capacités des fonctionnaires et des communautés.

Cette série d'exposés a été suivie d'échanges riches et nourries et ont abouti à la recommandation suivante:

- Compte tenu de la pertinence des informations véhiculées par les documents analysés et validés, il a été recommandé une sensibilisation à tous les niveaux et principalement les décideurs à propos de ces études.

Les activités de l'atelier ont été clôturé à 14 heures heure locale et les documents ont été validés moyennant l'intégration des améliorations et amendements donnés au cours de l'atelier.

Pour les documents: 

1. Etude sur le niveau d’implication des groupes cibles dans la protection des aires protégées au Burundi

2. Etude nationale sur les causes des problèmes de la biodiversité au Burundi

Release date 11/08/2015
Contributor mpawe
Geographical coverage Burundi,
Keywords Biodivesité, Sensibilisation, Protection des Aires Protégées,