Projet Sensibilisation des décideurs et des grands entrepreneurs sur la valeur des services éco-systémiques et l’impact de l’inaction à la protection de la biodiversité
Le présent projet est financé dans le cadre du partenariat entre la Belgique et le Burundi sous la Convention sur la Diversité Biologique à travers le Centre d'Echange d'Informations en Biodiversité (CHM) Belge et est fondé sur les connaissances acquises sur les études menées ces trois dernières années sur les pollinisateurs et a comme objectif “Le changement des attitudes et l’engagement des décideurs et grands entrepreneurs à la conservation des services écosystémiques.
La biodiversité du Burundi génère et aide à maintenir de nombreux services écosystémiques essentiels au bien-être humain et au développement économique. Cependant, ces biens et services ne sont pas encore valorisés à juste titre et disparaissent au jour le jour suite aux différentes activités anthropiques. De plus, il y a un manque cruel des études sur la valeur économique de ces biens et services de la biodiversité qui devraient visualiser l’importance des écosystèmes et susciter leur protection. Par exemple, le Burundi a besoin de comprendre la contribution monétaire des forêts dans la régulation hydrologique et climatologiques, la contribution monétaire de la forêt de la Kibira dans la production du thé et de l’électricité qui reste jusqu'ici inconnue. Le Burundi a besoin de comprendre ce que pourrait être la valeur économique des écosystèmes notamment via le tourisme, l’apiculture, la pollinisation des cultures par des insectes sauvages, les zones tampons des lacs comprenant les frayères.
Plusieurs services écosystémiques basés sur la biodiversité ne sont pas négociés sur les marchés et ainsi, leur valeur n'est pas reflétée adéquatement dans les prix des marchés. Plusieurs centres artisanaux, des maisons commerciales viennent de mettre en danger d’extinction le palmier rotang Eremosptha sans payer aucune contribution à sa restauration. Les Compagnies et des industries qui vivent des retombées positives des services écosystèmes comme l’Office du Thé du Burundi, la Société Sucrière de Mosso, la Tanganyika Bussiness Campany, la REGIDESO, etc. ne donnent aucune contribution au maintien de ces services. Le Burundi est riche en ressources biologiques et services écosystémiques, mais leur contribution au PIB reste médiocre. Il est plus que nécessaire que le Burundi promeuve la protection et la valorisation de ces services. Pour y parvenir il faut préalablement envisager des activités solides de sensibilisation basées sur des études réalisées sur des cas concrets qui tendront à corriger les attitudes et susciter l’engagement du public vers la protection de la biodiversité.