Rapport de l’atelier de formation sur la mise en place du cadre logique de coopération institutionnelle CEBioS-OBPE (2019-2023)
En date du 11 au 12 Avril 2018, il s’est tenue dans les enceintes du bureau de liaison de l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement, un atelier d’échange et de formulation du cadre logique de coopération institutionnelle entre CEBioS et l’OBPE. Etaient présents dans cet atelier, Monsieur Luc Janssens de Bisthoven & Han de Koeijer, respectivement Coordinateur du programme CEBioS et le Point Focal du CHM-Belge. Cet atelier a vu également la participation des différents cadres de l’OBPE, les professeurs des institutions d’enseignement supérieur au Burundi et les Représentants des ONGs locales oeuvrant dans le domaine de la protection de la biodiversité.
Release date | 25/04/2018 |
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Contributor | Liévin Ndayizeye |
Geographical coverage | Bujumbura, Burundi, |
Keywords | biodiversité, partenariat, cadre logique, CEBioS, |
Ier jour
Les activités dudit atelier ont été ouvertes par un discours de bienvenu prononcé par le Directeur Général de l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement. Dans son discours, il a demandé aux participants de contribuer fructueusement dans la mise en place du cadre logique de coopération institutionnelle CEBioS-OBPE (2019-2023).
Après l’ouverture de cet atelier, l’occasion a été donnée à Monsieur Luc Janssens de Bisthoven, coordinateur du programme CEBioS qui a d’abord rappelé que le processus de formulation du cadre logique du plan quinquennal (2014-2018) consistait en un atelier participative, construction d’un arbre à problème et de solutions avec des stratégies et résultats attendus. Pour la formulation du cadre logique pour le programme 2019-2023, a-t-il ajouté, un atelier de présentation des différentes réalisations de la phase I a été faite. Des recommandations pour la formulation de la phase II par les parties prenantes ont été relevées et des échanges avec acteurs belges ont eu lieu. Les interventions issues de ces travaux vont servir dans la construction par OBPE et CEBioS du nouveau cadre logique sur base de la théorie du changement contrairement à l’arbre à problème et de solutions sur base duquel, le cadre logique de la phase I a été construit.
La formulation du cadre logique de coopération entre OBPE et CEBioS a commencé par une brève introduction sur les éléments de base de la théorie de changement qui sont des sphères de contrôle, d’influence et d’intérêt. Donc, a expliqué Monsieur Luc, la théorie de changement se base sur les ressources, les activités et les résultats pour arriver aux incidences ou d’une manière globale aux impacts liés aux activités réalisées.
Ensuite, les participants ont analysé les facteurs PESTELI (Politique, Economique, Social, Technologique, Environnemental et Institutionnel) pour le Burundi. Pour chaque catégorie, il y avait des facteurs posititifs et des facteurs négatifs. C’est ainsi que 2 groupes ont été formés et ont été mixés de temps en temps avec des rotations des rapporteurs. Ils ont fait l’analyse de ces facteurs en adaptant les facteurs pré-établis par le CEBioS pour le cas du Burundi.
Pour ce faire, certains facteurs ont été reformulés, d’autres déconsidérés. Il est à noter que d’autres facteurs ont été ajoutés dans cette même logique de les adapter à la situation du Burundi.
Les activités de cette journée ont continué avec l’analyse des risques sur base de l’exercice PESTELI pour la coopération de OBPE avec CEBioS. Pour faire ce travail, 2 groupes ont été formés. Le premier groupe a analysé les facteurs Politiques, Economique, Social et Culturel et le second, les facteurs Technologique, Environnemental, Légal et Institutionnel.
Pour chaque facteur négatif, un score sur le degré de severité et sur la probabilité de réalisation a été donné.
Avant de terminer les activités de la 1ère journée, les participants ont passé en revue les risques des facteurs négatifs ciblés en analysant si l’OBPE peut faire des interventions pour corriger ces facteurs négatifs. Les actions à mener ont été proposées.
Les activités de cette journée ont été clôturées par un mot de remerciement de Monsieur Luc Janssens de Bisthoven à l’endroit des participants pour le travail abattu dans le processus de la formulation du nouveau cadre logique de coopération entre OBPE et CEBioS.
2ème journée
Les activités de formulation du nouveau cadre logique de coopération entre OBPE et CEBioS se sont poursuivies avec le deuxième élément de base dans la théorie du changement qui est la sphère d’intérêt ou de préoccupation. Le coordinateur du programme CEBioS a continué à guider les activités de cet atelier. Pour le Burundi, les participants ont indiqué que cette sphère est constituée par les populations riveraines des aires protégées.
Dans la théorie de changement, la 1ère question posée était: « Quel est leur rêve au Burundi ?» La deuxième question a été la suivante: «Quels changements devraient se produire chez les populations riveraines des aires protégées pour réaliser ce rêve au Burundi ?» Les réponses à cette dernière questions sont:
- Mieux comprendre les enjeux de la biodiversité;
- Utiliser des pratiques durables dans leur vie quotidienne;
- Plus et mieux transmettre et communiquer leurs connaissances traditionnelles.
Une autre question posée était la suivante: «Quelles seraient les conséquences de la réalisation de ce rêve au Burundi ?» Les participants ont répondu que pour le Burundi, il s’agit:
- du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté;
- de la contribution à la mise en oeuvre des politiques nationales (socio-culturelles, économique, environnementales);
- les plans stratégiques, etc.
L’autre sphère analysée était celle d’influence c’est-à-dire les partenaires de l’OBPE dans les activités de protection de la biodiversité. Pour cette sphère d’influence, le Coordinateur du programme CEBioS a demandé chaque participant d’écrire sur une carte un partenaire de l’OBPE dans le domaine de la protection de la biodiversité. Finalement, presque tous les partenaires ont été listés. Ces partenaires sont des Scientifiques, Ministères, autres acteurs politiques et les partenaires privés.
Après, les participants ont listé sur les cartes les changements voulus pour chaque catégorie des partenaires de l’OBPE. Quatre groupes ont été formés et chaque groupe a travaillé sur une catégorie de partenaire ciblée.
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Suivant les objectifs formulés, les participants ont fait correspondre ces objectifs aux Résultats Intermédiaires se trouvant dans le cadre logique de l’OBPE (IR1, IR2, IR3 et IR4). Des indicateurs ont été donnés et des activités types proposées.
La sphère de contrôle a été analysée en dernier lieu. Les participants ont listé les groupes cibles chez l’OBPE dans la gestion des aires protégées.
Sur des cartes, les participants ont ensuite listé les changements voulus chez les différents groupes cibles de l’OBPE pour mieux s’acquitter de ses missions. Des indicateurs de base ont également été donnés.
Les activités de ces deux jours ont été clôturées par deux mots de remerciement de Monsieur Luc Janssens de Bisthoven qui a remercié vivement les participants pour le travail qu’ils venaient de faire dans la formulation du cadre logique de coopération entre l’OBPE et CEBioS. Enfin, Monsieur MASABO Onesphore a pris la parole et a adressé ses sincères remerciements à la CBD, l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique en général et CEBioS en particulier pour leur soutien technique et financier pour accompagner le Burundi dans cette tache noble de conserver et valoriser la biodiversité.