HTML Document Surexploitation des animaux

La chasse et le piégeage ont été à la base de l’extinction de certaines espèces animales dont les traces ne sont plus identifiables que grâce à certains objets conservés par les chasseurs notamment les peaux et les cornes.

Actuellement, le Burundi enregistre plus de 10 espèces d’animaux disparues suite à l’action de chasse et de destruction d’habitat depuis la fin des années 1950 (Acinonyx jubatus, Panthera leo, Loxodonta africana, Equus quagga, Diceros bicornis, Taurotragus oryx, Aepyceros melampris, Alcephalus lichtensteini, Damaliscus linatus, Gorilla gorilla, etc.). L’exploitation abusive des animaux sauvages a réduit énormément certaines populations notamment Orycteropus afer, Tragelaphus spekei, Civettictis civetta et Hippotragus equinus au moment où Hylochoerus meinertzhageni n’est plus observé il y a une vingtaine d’années et Crocuta crocuta, il y a une quinzaine d’année. On notera également la réduction drastique de Hippopotamus amphibius dans divers milieux aquatiques. La consommation des Primates dans certaines régions du pays a conduit à la réduction évidente de certaines espèces comme Pan troglodytes schweinfurthii, Papio anubis, Cercopithecus aethiops, Cercopithecus mitis et Colobus angolensis.
La faune aviaire est aussi menacée. A part la consommation de Balearica regulorum, Francolinusafer et Numida meleagris, ces oiseaux sont très commercialisés et leurs populations diminuent considérablement.
La chasse visant le commerce concerne principalement les perroquets notamment Poicephalus meyeri, Agapornis pullaria et Agapornis fischeri qui commencent à devenir rares.

La chasse aux reptiles pour la consommation se pratique essentiellement dans la région de l’Imbo et principalement dans la plaine de la Rusizi où les populations de Varanus niloticus, Crocodilus niloticus, Python sebae, Pelusios castaneus se réduisent remarquablement. L’exploitation du crocodile s’accentue pour deux raisons à savoir la consommation et la commercialisation. Huit (8) crocodiles par mois soit 90 crocodiles par an sont capturés. Signalons qu’on peut capturer à la fois dans un même piège plus de 10 petits crocodiles. Les deux espèces sont donc touchées, Crocodilus niloticus et Crocodilus cataphractus. L’abattage des hippopotames et le commerce illicite de Crocodilus cataphractus ont baissé sensiblement leurs populations au lac Tanganyika. Ce dernier était déjà rare et ne se rencontre que dans la plaine de la Rusizi.D’autres reptiles qui souffrent du braconnage sont les serpents. Les plus recherchés étant le Python sebae, Bitis arietans et Bitis gabonica qui sont comestibles et dont les peaux sont utilisées en médecine traditionnelle et aussi exportées. A cela s’ajoute l’attitude de beaucoup de Burundais de tuer tout ophidien qu’ils rencontrent.

Parmi les tortues, la plus recherchée est Pelusios subniger.
Pour les Amphibiens, Hoplobatrachus occipitalis est l’espèce de grenouille la plus commercialisée en ville de Bujumbura et sa population semble se maintenir.

L’exploitation incontrôlée des poissons se manifeste par l’emploi des sennes de plages, filets maillants de trop petites mailles, et même les toiles moustiquaires notamment dans les zones de frayères. Dans certaines régions, on rencontre même l'usage de poisons dans la pêche. Tout cela conduit à la raréfaction de certaines espèces de poissons dans le lac Tanganyika comme le grand Lates angustifrons, Dinotopterus cunningtoni (Inzinga), Malapterurus tanganicaensis (Inyika). La diminution de la productivité de la pêche est due principalement à la surexploitation du lac Tanganyika.Dans les plus petits lacs et les rivières du pays, les grands Barbus (Ikinanga) ont quasiment disparu.

L’exportation de la faune sauvage a également occasionné une pression sur plusieurs espèces devenues rares. C’est le cas des serpents notamment Bitis nasicornis, Bitis gabonica, Naja nigricollis et, Naja melanoleuca. La capture de poissons ornementaux a déjà conduit à la raréfaction de certaines espèces vivant dans des habitats très localisés comme Cyphotilapia frontosa, Altolampologus compressisceps, Julidochromis regani, Eretmodus cyanosticus, Spathodus erythrodon et Synodontis granulosus.

Informations tirées de la  Stratégie Nationale et Plan d'Action sur la Biodiversité 2013-2020

Release date 18/08/2014
Contributor mpawe
Geographical coverage Burundi,
Keywords Dégradation de la biodiversité, sureploitation des animaux,