HTML Document Pollution

La mise en valeur agricole du territoire national se fait depuis toujours dans un cadre purement traditionnel. La majorité de la population burundaise cultive parallèlement à la pente. Les dispositifs antiérosifs ne sont pas mis en place. Il en découle ainsi de l’érosion sur les pentes fortes à l’origine de la pollution des eaux des lacs et des rivières.

La situation de pollution est très alarmante dans la région de Mumirwa où l’érosion a déjà occasionné une pollution importante sur une bonne partie du Nord du lac Tanganyika avec comme conséquence la diminution de la production halieutique. La riziculture irriguée en expansion dans la plaine de la Rusizi et dans la région de Bugesera constitue une source de pollution à cause de l’usage des pesticides et des engrais chimiques affectant ainsi la vie de la faune aquatique de la Rusizi et du lac Tanganyika.

La Société Sucrière de Mosso (SOSUMO) constitue également une source de pollution incontestable pour la biodiversité de la Réserve Naturelle de la Malagarazi. Les cendres provenant de la combustion de la bagasse dans les chaudières, soit environ 1100 tonnes par an (à raison de 2,5% de bagasse consumée), sont rejetées dans la nature et non dans les champs. 

Comme il n’y a pas actuellement de système de décantation, le débit d’eau partant avec les cendres est estimé à 20 à 40 m3/h.L’évacuation des effluents de la SOSUMO dans la rivière Malagarazi constitue une menace de la biodiversité aquatique principalement les poissons et les amphibiens. Petit à petit, ces déchets vont s’accumuler dans la papyraie et s’intercaler dans la structure fibreuse des racines jusqu’à causer une certaine asphyxie et pollution dans l’eau, limitant ainsi la vie de certains organismes comme les poissons et les amphibiens.

L’installation de la plantation industrielle de canne à sucre et d’une usine y associée sans étude d’impact préalable en bordure immédiate du Parc National de la Rusizi aura des conséquences fâcheuses sur la biodiversité du lac. Cette usine pourrait acheminer ses déchets vers la rivière Rusizi et la biodiversité du lac Tanganyika devra en être affectée.

La pollution est également causée par des déchets solides et liquides en provenance des industries, des unités artisanales et des eaux usées sortant des ménages. Ces déchets sont déversés dans des canaux d’évacuation ou dans les rivières traversant la ville de Bujumbura et sont acheminés jusqu’au niveau du lac Tanganyika. Les unités artisanales de transformation notamment les unités de fabrication d’huile de palme, les unités de fabrication des savons rejettent des déchets liquides dans les eaux des rivières et du lac Tanganyika.

Informations tirées de la  Stratégie Nationale et Plan d'Action sur la Biodiversité 2013-2020.

Release date 18/08/2014
Contributor mpawe
Geographical coverage Burundi,
Keywords Dégradation de la biodiversité, pollution,