HTML Document Prélèvement incontrôlé des ressources végétales

La surexploitation des ressources végétales consiste en coupe illicite, sciage, cueillette irrationnelle, décortication des troncs, carbonisation, etc. Ces pratiques réduisent considérablement certains écosystèmes et beaucoup d’espèces pourtant utiles.

Dans le Parc National de la Rusizi, des arbres d’Hyphaene  ont été coupés sur une étendue variant entre 43 ha et 72 ha pour servir aux intérêts des populations de Gatumba et aux éleveurs en bordure du lac Tanganyika. Les dommages occasionnés par ces coupes sont très alarmants car certains sujets se voient dépouillés de toutes leurs feuilles et finissent par mourir. Suite aux prélèvements illicites des végétaux pour divers usages, les espèces en réduction progressive dans la plaine de la basse Rusizi sont Balanites aegyptiaca, Acacia hockii, Hyphaene petersiana, Acacia polyacantha, Euphorbia candelabrum, Phragmites  mauritianus, Acacia albida, Zanthoxyllum calybeum, Ficus gnapharocarpa, Acacia sieberana et Ficus vallis-choudae.La forêt mésophile périguinéenne à Newtonia buchananii et Albizia zygia occupait 2000 ha en 1960 et occupe actuellement 500 ha. On y signale une diminution drastique des individus de grands arbres de Newtonia buchananii, Albizia zygia, Pycnanthus angolensis, Maesopsis eminii qui étaient coupés pour la fabrication de pirogues. Actuellement, l’exploitation irrationnelle d’Eremospatha macrocarpa pour la construction de fauteuils et chaises a réduit cette espèce. Dans la forêt de montagne l' exploitation a concerné surtout des arbres de la strate arborescente supérieure, au départ abondants, dans les forêts primaires.

Il s'agit notamment de Entandrophragma excelsum, Symphonia globulifera, Prunus africana, Hagenia abyssinica, Podocarpus milanjianus et Podocarpus usambarensis. La destruction de ces essences de valeur aboutit dans tous les cas à l’installation des forêts secondaires. Les bambousaies à Arundinaria alpina sont exploitées pour divers usages et sont constamment coupées.

La coupe des bambous vient en tête de la liste des infractions dénombrées dans le Parc National de la Kibira avec 29%. Dans les zones des forêts claires du Sud et de l’Est du pays, la fabrication des ruches traditionnelles pour l’apiculture se fait malheureusement à partir d’écorce des essences de Brachystegia et de Julbernardia. Dans les marais, la coupe d’herbes pour divers usages conduit à la réduction importante des espèces telles que Cyperus papyrus, Cyperus latifolius, Cyperus pseudocladus, Cyperus laevigatus, Typha domingensis et Phragmites mauritianus. L’exploitation de bambousaie dominée par Oxythenanthera abyssinica réduit considérablement cette espèce qui devient de plus en plus rare dans la région de Kumoso.  
Dans les bosquets xérophiles de Bugesera, le prélèvement excessif d’Osyris quadripartita l’a réduit considérablement. En effet, cette plante médicinale recherchée et très localisée à Bugesera est en train d’être déracinée suite à son exportation clandestine.

Informations tirées de la  Stratégie Nationale et Plan d'Action sur la Biodiversité 2013-2020 

Release date 18/08/2014
Contributor mpawe
Geographical coverage Burundi,
Keywords Dégradation de la biodiversité, déforestation,