L’étude ethnobotanique est effectuée autour de la forêt marécageuse communautaire de la vallée de sitatunga dans l’optique d’intégrer les besoins des populations locales riveraines de cette réserve dans les décisions des plans d’aménagement participatif et pour une utilisation durable des
ressources végétales. L’étude est basée sur des enquêtes de consommation des plantes de la
réserve et des prospections directes de reconnaissance de ces espèces dans la réserve. L’indice de
pertinence culturelle et la valeur d’usage ethnobotanique des espèces sont utilisés pour le traitement et l’analyse des données collectées. Un total de 74 plantes utiles sont identifiées et réparties dans les 6 catégories d’usage suivantes auprès des populations autour de la réserve : médecine ; alimentation ; construction ; artisanat ; énergie ; emballage. Les utilisations liées à la médecine traditionnelle, l’alimentation et l’énergie étaient dominantes. Les espèces les plus utilisées étaient Dialium guineense, Senna alata, Cola millenii, Uvaria chamae, Artocarpus altilis et Acanthospermum hispidum. La perception de l’importance des espèces et les connaissances liées à l’utilisation des ressources tirées de la réserve naturelle et ses zones connexes a varié significativement en fonction du sexe des enquêtés et de leur classe d’âge. Aucune des espèces n’a une forte importance culturelle dans l’alimentation des populations.