Deuxième communication nationale de la République du Bénin sur les changements climatiques
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Upload date | 10 May 2018 |
Contributeur | J. Roméo TOHOUN |
Couverture géographique | Bénin |
Mots-clefs | Changement climatique, Communication nationale, Bénin |
Date de publication | 10/05/2018 |
# | Nom du fichier | Contributeur | Upload date | Taille | Type de contenu |
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1 | Deuxième communication nationale de la République du Bénin sur les changements climatiques.pdf (actuel) | J. Roméo TOHOUN | 10 May 2018 | 2 MB |
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Résumé : L’élaboration de cette Deuxième Communication Nationale du Bénin sur les changements climatiques, s’est fondée d’une part, sur des études réalisées au plan national et couvrant diverses thématiques prévues au titre des communications nationales sur les changements climatiques et, d’autre part, sur la documentation disponible aux plans régional et international, en particulier les différents rapports d’évaluation du GIEC.
L’approche méthodologique utilisée à divers niveaux est celle préconisées par les directives techniques du GIEC et d’autres guides méthodologiques mis au point par le PNUE et le PNUD. Les outils officiellement recommandés dans le cadre des Communications Nationales et testés au plan national, ont été utilisés pour conduire les diverses évaluations ou études dans la plupart des cas. Le chapitre consacré aux La présentation circonstances nationales fait ressortir que, le Bénin dispose , de potentialités en ressources naturelles et des atouts politiques qui lui confèrent des capacités réelles à asseoir des stratégies et mesures de parade face aux risques des changements climatiques.
A propos de l’inventaire national de gaz à effet de serre, pour l’année de référence 2000, cinq (05) secteurs d’activité économique ont été couverts à savoir l’énergie, l’agriculture, les Procédés industriels, l’UTCATF et les déchets. Les données d’activité et autres informations utilisées proviennent essentiellement des sources nationales et internationales. Les facteurs d’émission sont ceux proposés par défaut par le GIEC.
L’inventaire indique que le total des émissions, hormis le secteur UTCATF, a avoisiné 6251,03 Gg–Eq CO2 contre 4737, 32 Gg-Eq CO2 en 1995. En ce qui concerne les gaz, l’oxyde nitreux (N2O) et le méthane (CH4) sont les principaux GES émis en 2000 (40% et 37 % respectivement). Quant au CO2, sa contribution aux émissions totale de GES en 2000 est de 23%. Ces émissions de GES sont imputables principalement aux secteurs de l’agriculture (68%) et de l’Energie (30%). En prenant en compte le secteur UTCATF, les résultats révèlent que pour l’inventaire 2000, les émissions nettes sont de l’ordre de – 5082,11 Gg-Eq CO2 contre – 1794,09 en 1995. Le Bénin demeure donc un puits de CO2. En vue d’améliorer la qualité de l’inventaire ou du moins d’avoir une cohérence dans les séries temporelles et d’apprécier la tendance des émissions, il a été procédé non seulement à des recalculs des inventaires des années antérieures en l’occurrence 1995 mais aussi à l’analyse des variations temporelles (1990 1995,2000, 2005 pour UTCATF) par rapport à 1995.
L’évaluation globale des incertitudes n’a pas été possible pour ces inventaires, faute d’information associées aux données. Néanmoins, quelques sources potentielles d’incertitude ont été indiquées. L’évaluation de la vulnérabilité et de l’adaptation a été conduite dans quatre (04) secteurs à savoir agriculture, ressource en eau, littoral et foresterie. Les scénarios globaux A1B et B1 proposés et décrits par le GIEC, qui reflètent au mieux les réalités et perspectives du Bénin, ont été choisis pour réaliser les projections climatiques. D’autres outils spécifiques comme DSSAT et DIVA ont été utilisés respectivement dans les secteurs agriculture et littoral pour l’évaluation des impacts potentiels des changements climatiques. Des résultats des études de vulnérabilité et d’adaptation, il ressort que la zone côtière de la Commune de Grand-Popo et la zone côtière de la Commune de Sèmè-Kpodji seraient particulièrement vulnérables à l’élévation du niveau de la mer et aux inondations aux horizons 2050-2100. Les bassins du fleuve Ouémé et la portion béninoise du bassin du fleuve Niger pourraient se révéler les plus vulnérables à la sécheresse continue, aux inondations et crues d’ici 2050 -2100. De même, les zones agro-écologiques 1 (extrême nord), 4 (Nord Donga, Ouest Atacora) (zone cotonnière du Centre), 8 (zone des pêcheries) apparaissent comme les plus vulnérables à la sécheresse et aux inondations. En matière de foresterie, les arbres et certaines espèces de la faune sauvages pourraient subir particulièrement les effets néfastes de la sécheresse, du stress hydrique et du stress thermique.
Les modes d’existence qui pourraient être les plus affectés par les changements du climat sont les petits exploitants agricoles, les éleveurs, les pêcheurs et les opérateurs touristiques. Sur la base du tableau indicatif sur l’état de la vulnérabilité future aux changements climatiques, des options et mesures d’adaptation ont été formulées dans chacun des secteurs étudiés, assorties d’une évaluation des implications environnementales, institutionnelles et socioéconomiques.
L’évaluation des efforts nationaux d’atténuation a permis d’identifier de nouvelles mesures. En matière de transfert de technologies, l’identification des besoins a conduit à la proposition de nouvelles technologies écologiquement rationnelles, assorties des barrières et contraintes pour leur adoption. Somme toute, il faut noter que la capacité d’expertise nationale limitée associée au manque d’équipements appropriés, à l’absence de planifications sectorielles à moyen et long terme, à l’inexistence de bases de données adéquates, ont quelque peu influencé le niveau des analyses effectuées. Cependant, des progrès significatifs ont pu être réalisés par rapport à la Communication Nationale Initiale, tant en ce qui concerne la gamme des thématiques traitées qu’en terme d’approche méthodologique utilisée. Des actions de renforcement de capacité s’avèrent toutefois indispensables au plan de l’expertise technique, de développement institutionnel, de la recherche, de l’observation systématique et du développement technologique. C’est à cette fin que cinq (05) fiches de projets ont été proposées pour être soumis au financement.
Auteur : Direction Générale de l’Environnement, Juin 2011