HTML Document Projet Biolama : conservation de la biodiversité de la forêt classée de la Lama (Bénin)

La forêt de la Lama est l’un des derniers vestiges de forêt semi-décidue du « Dahomey gap » séparant les blocs de forêts humides de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale. Composé de forêt naturelle, de forêt dégradée et de plantations, le noyau central d’une superficie de 4 759 ha est entouré de 518 Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest􀀀?
plantations de teck et d’autres essences exotiques pour la production de bois d’oeuvre et de bois de feu (9 000 ha). La forêt de la Lama, qui abrite plusieurs espèces d’animaux et de plantes rares,bénéficie du statut de « forêt classée » ; elle est d’une importance primordiale pour la conservation de la biodiversité au Bénin. Malgré de nombreuses études et de nombreux inventaires se rapportant à sa diversité biologique globale, les arthropodes n'y ont été que brièvement pris en considération dans le Noyau Central qui est la partie la plus protégée. Le but du projet Biolama (Biodiversité dans la forêt classée de la Lama : partenariat scientifique entre la faculté des Sciences agronomiques de l’université d‘Abomey-Calavi au Bénin et l’institut des Sciences environnementales (NLU) – Biogéographie de l’Université de Bâle en Suisse) est d’étudier et de préciser le rôle et les fonctions écologiques des plantations forestières pour la conservation de la biodiversité en milieu forestier en prenant les communautés d’arthropodes comme modèle biologique. En plus de la forêt
naturelle, le projet Biolama s'est donc intéressé aussi aux plantations de teck, de bois de feu et aux îlots forestiers. Un inventaire comparatif des arthropodes a été réalisé dans neuf types de forêts. Le processus de décomposition de la litière feuillue et le rôle des détritivores y participant, la diversité et l’activité des termites y ont été étudiés. Des recherches
sur les coléoptères associés au bois morts sont en cours et plusieurs autres activités de recherche sont prévues. Les premiers résultats mettent en évidence les similarités entre les communautés d’arthropodes des forêts dégradées et des jeunes plantations ainsi que la diversité élevée des arthropodes vivant dans les anciennes plantations de teck et les îlots
forestiers. La forêt naturelle apparaît comme un milieu plus favorable à la décomposition de la litière feuillue que les plantations et elle abrite plus d’invertébrés associés à la litière.

Auteur: Serge Attignon, Thibault Lachat, Brice Sinsin, Peter Nagel, Ralf Peveling ( Université Abomey-Calavi: Bénin)
 

Date de publication 23/08/2014
Contributeur Bertrand Ayihouénou
Couverture géographique Bénin
Mots-clefs Inventaires — Études comparatives — Plantations forestières