Gestion des territoires et conservation de la biodiversité végétale dans l’Arrondissement de Detohou (Commune d’Abomey)

Les ressources naturelles notamment les formations végétales de l’Arrondissement de Detohou connaissent de nos jours une dégradation due aux actions anthropiques. L’objet de la présente recherche est d’étudier la gestion des terroirs en lien avec la conservation de la biodiversité. La démarche méthodologique adoptée est axée sur la recherche documentaire, l’enquête socio-économique, l’approche diachronique et des relevés phytosociologiques. Au total 242 personnes ont été enquêtées. L’approche diachronique a été utilisée pour étudier la dynamique des formations végétales naturelles et des autres unités d’occupation des terres sur la période de 1995 et 2010. Concernant les relevés phytosociologiques, 68 placeaux ont été installés dans les savanes, les champs et jachères suivant la méthode sigmatiste de Braun-Blanquet. Les logiciels CAP et Pc-Ord  ont été respectivement utilisés pour la réalisation du dendrogramme et la détermination des espèces caractéristiques. Les activités telles que l’agriculture, l’exploitation forestière, la carbonisation, l’élevage et l’agroforesterie constituent les différents modes de gestion des terroirs. Parmi ces activités, l’agriculture a été perçue par les populations locales comme le principal déterminant de dégradation de la biodiversité végétale. La part de la superficie des formations végétales naturelles a connu une baisse passant de 69,35% en 1995 à 60,45% en 2010 contrairement à celles des formations anthropiques qui a augmenté en passant de 30,54 % en 1995 à 39,17 % en 2010. La classification hiérarchique des relevés phytosociologiques sur la base de la présence-absence des espèces a permis d’individualiser 4 groupements végétaux et deux facies. Au total, 143 espèces ont été recensées réparties en 117 genres et 46 familles. Les familles les plus représentées sont les Combretaceae (15,70%) et les Rutaceae (13,07 %). Les phanerophytes et les thérophytes sont les plus représentées alors que sur le plan chorologique, ce sont les espèces soudaniennes et les espèces pantropicales qui sont les plus représentées. La structure en classes de circonférence des arbres présente une allure en ‘’J renversée’’caractéristique des peuplements multispécifiques avec des valeurs du paramètre de forme ‘’C’’ de la distribution de Weibull toutes proches de I et une prédominance des espèces de circonférences comprises entre 30 et 50 cm.

Auteur: Dorcas M. A. GUEDEHOUNSOU

Année d’édition: 2015

Nombre de Page : 121

Observation : Mémoire de Maîtrise