Evaluation de l’impact anthropique sur les zones humides : cas de la lagune Djonou

Les zones humides notamment la lagune Djonou au sud du Bénin, sont affectées par la pression exercée par les factures naturels et les activités anthropiques (maraîchage, pêche, rejets de déchets). La présente étude vise à apprécier les conséquences des activités anthropiques sur la qualité de l’eau de la lagune Djonou et à évaluer les impacts de la dégradation du plan d’eau sur la zone humide et sur la santé des populations riveraines des villages de Cococodji, Cocotomey et Salamey. Une enquête de terrain et un prélèvement d’échantillons d’eau ont été réalisés au niveau de chaque village et différents paramètres d’évaluation de la qualité de l’eau ont été mesurés. Les résultats obtenus révèlent une pollution physico-chimique de l’eau, particulièrement organique et microbiologique (220/100 mL d’Escherichia Coli à Cococtomey et 2209/100 mL de streptocoques fécaux à Salamey). La charge organique de l’eau est assez élevée, en témoignent les grandes valeurs de demande  Chimique en Oxygène (DCO) (170 mg/L en moyenne) et de Demande Biologique en Oxygène en 5 jours (DBO₅) (37,33 mg/L en moyenne). Elle est due aux rejets directs (eau usées) et indirects (lixiviat) de déchets ménagers au niveau des berges et à la prolifération très accentuée des macrophytes. Cette prolifération aussi favorisée par la charge organique, entraine également l’asphyxie du milieu (taux d’oxygène dissous compris entre 0,2 et 1,6) et le développement des larves de moustiques. L’écosystème aquatique en particulier et la santé des populations riveraines dans une moindre mesure, s’en retrouvent menacés. L’incivisme des populations et l’urbanisation du grand-Cotonou¹ avec l’occupation des zones inondables favorisent également la destruction progressive de cette zone humide.

Auteur : Rhéa Ahouéfa Iris Chéryl C. NASSARA

Année d’édition : 2011

Nombre de Page : 53

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