HTML Document Influence des premières pluies sur la répartition des grands mammifères

La densité et la biomasse de la grande faune mammalienne d’une mare de plaine d’inondation (Simenti, fleuve Gambie, parc national du Niokolo Koba, Sénégal) ont été évaluées lors de la transition entre la saison sèche et la saison des pluies. L’objectif de cette étude était d’analyser les conséquences des premières pluies sur la répartition des grands mammifères. De mai à juillet 1997, à partir de 3 367 relevés (scanning) dans la mare, nous avons recueilli 36 897 observations sur dix espèces de grands mammifères. Aux abords immédiats de la mare, la densité a été estimée en nous fondant sur le relevé de 433 contacts d’individus ou de groupes ayant permis de localiser 926 animaux par la méthode des transects en ligne. Les six espèces les plus abondantes, le cobe de Buffon et le phacochère (80 % de l'effectif total), le guib harnaché, le cobe defassa, le babouin et le singe vert, représentent une densité moyenne de 86 individus/km2 pour une biomasse de 4 320 kg/km2. En périphérie de la mare, la densité des mammifères est deux fois plus forte que
dans le reste du parc.  Quatre jours après les premières pluies, la biomasse mammalienne décroît fortement. Les quatre espèces minoritaires (patas, céphalophe à flancs roux, ourébi et bubale) quittent la mare. La biomasse se stabilise ensuite après une légère augmentation. La rapidité des variations saisonnières de la distribution de la grande faune doit
être prise en compte dans les plans d’aménagement des aires protégées.

Financement : IRD.
Remerciements : direction des parcs nationaux du Sénégal, conservateur du parc
national du Niokolo Koba et collaborateurs.

Auteurs: Gérard Galat, Anh Galat-Luong, Benjamin Lavocat

Date de publication 10/12/2014
Contributeur Bertrand Ayihouénou
Couverture géographique Sénégal
Mots-clefs Tourisme – Chasse – Perception – Populations locales