News Etude sur la pérennisation financière du réseau des Aires Protégées gérées par Madagascar National Parks (MNP) et sur la réforme de MNP

Il s'agit de postuler pour mener une étude sur la pérennisation financière du réseau des aires protégées gérées par le MNP et de la réforme du MNP. (agence en charge de la gestion des AP avec un statut associatif)

Cette étude démarre à compter du mois d'août, vous trouverez ci dessous une présentation complète du profil des experts demandés ainsi que les TDR de l'étude.

Source Pierre DANIEL, pdaniel@ietd.net -00 33 1 46 600 500
Date de publication 25/05/2014
Contributeur Bertrand Ayihouénou
Couverture géographique Afrique,
Mots-clefs étude, aires protégées, financement,

A) Profil des experts recherchés

Période Août 2014 – durée étude 11 semaines

 L’objectif global de la présente étude est de: « Proposer un système de gestion pérenne des aires protégées qui assure à long terme la conservation de la biodiversité et l’intégrité des aires protégées gérées par MNP en s’appuyant sur ses acquis et les meilleures pratiques au niveau national et international. »

Les objectifs spécifiques sont :

a. D’assurer que toutes les parties prenantes dans la gestion des aires protégées sous la responsabilité de Madagascar National Parks (MNP) puissent contribuer à l’élaboration de la vision sur la gestion pérenne de ces aires protégées ;

b. De mener une évaluation de la situation opérationnelle, institutionnelle, commerciale et financière actuelle de MNP et des aires protégées sous sa responsabilité;

c. D’identifier les sources potentielles de financement durable (secteur privé, Etat, Fondations de conservation, etc.) et les modalités de gestion qui permettront de maximiser ces apports, basé sur les meilleures pratiques nationales et internationales.

d. Sur la base des analyses ci-dessus, élaborer de manière concertée une vision d’avenir (plusieurs scénarios devront être proposés) de gestion pérenne des aires protégées du réseau géré par MNP.

e. Une fois le scénario choisi et validé, de proposer un Plan opérationnel des mesures de la réforme et de leur mise en place selon un calendrier réaliste.

 1. Un expert principal/chef de mission:

Elle/il doit être un économiste senior ou gestionnaire d’entreprise avec au moins dix ans d’expérience professionnelle dans le domaine de l’appui à l’organisation d’entreprise de taille similaire à MNP (de type « holding » ayant des activités indépendantes sur plusieurs sites distincts et géographiquement éloignés).

 L’expert, diplômé de l’enseignement supérieur en économie ou en gestion d’entreprise de niveau Master minimum, disposera d'expériences probantes dans l’élaboration de politiques/stratégies de gestion d’aires protégées.

Elle/il aura une connaissance approfondie de l’enjeu mondial lié à la conservation de l’environnement et de la biodiversité et des principaux mécanismes et acteurs impliqués dans ce domaine.

Elle/il aura en outre une expérience probante dans:

- Les rencontres au niveau institutionnel ainsi qu’avec le secteur privé

- La mise en place de Partenariat Publics Privés

- Le fund raising auprès de bailleurs de fonds mais aussi auprès de Fondations ou d’entreprises privées.

 Il sera le Chef de mission et assurera d’une manière générale :

- L’orientation générale des activités du prestataire conformément à ces termes de référence

- La supervision et la coordination de la réalisation de l’étude

- L’élaboration des plannings

- L’élaboration et le contrôle de la qualité de tous les rapports

- Le rôle d’interlocuteur du COPREF

 2. Expert international en gestion d’aires protégées

Diplômé (Master Minimum) en gestion, en économie ou en sciences relatives à un des domaines liés à la conservation, à la gestion des aires protégées et son interaction avec les populations riveraines, elle/il aura une expérience de plus de 10 années dans la gestion des aires protégées.

Elle/il aura les compétences/connaissances et expériences dans les domaines suivants:

- Développement communautaire

- Outils de suivi écologiques marin et terrestre

- ONG internationales environnementales ou agences d’appui au développement

3. Deux Experts nationaux seniors

Tous (toutes) deux diplômés de l’enseignement supérieur niveau Master avec une expérience d’au moins 10 années dans le secteur de l’environnement, elles/ils possèderont les compétences et connaissances suivantes :

Ils ou elles sont complémentaires et de profil équivalent au 2ème expert international.

Ils ou elles ont une connaissance approfondie du cadre légal et institutionnel malgache dans le domaine de l’Environnement.

Chacun des quatre (4) experts devra disposer des aptitudes suivantes :

- excellente maîtrise parlée et écrite de la langue française, langue de travail ;

- excellente maîtrise des outils informatiques (Word, Excel, Internet);

- très bonnes capacités rédactionnelles;

- très bonne capacité de dialogue/négociation/facilitation;

- capacité d'adaptation et d'intégration dans des équipes de travail nationales.

 Une bonne connaissance du contexte malagasy et de ses aires protégées constituera un avantage significatif.

De plus, des connaissances approfondies et des expériences probantes dans les domaines suivants devront être disponibles au sein de l’équipe d’experts:

- Cogestion

- Le développement touristique au sein d’aires protégées (éco-tourismes, concession,…)

- Aires protégées marines

- PPP

- Elaboration de stratégies de réformes d’organisations ou d’entreprises de taille similaire

 Les connaissances suivantes devront également être présentes au sein de l’équipe d’experts :

- REDD+ et les autres mécanismes liés aux marchés du carbone

- Le tourisme communautaire

- BBOP et NPI

- Réserve de Biosphère

- Classement patrimoine mondial de l’UNESCO

B) Termes de références de l'Etude

  1. I.                    CONTEXTE

En 1990, lors de l’élaboration du Plan national environnemental malgache (PNAE), le Gouvernement de Madagascar a décidé de confier la gestion des aires protégées malgaches à une association nationale nouvellement créée. Cette entité, l’Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées (ANGAP) s’était alors vu confier la responsabilité de conserver les aires protégées existantes, et ceci avec l’appui des bailleurs de fonds engagés dans le PNAE. Entre autres, la Banque Mondiale, de 1990 à 2014 a pris part au financement des aires protégées en pourvoyant aux frais récurrents et aux investissements de l’ANGAP. Lors d’un rebranding en 2008, ANGAP est devenue Madagascar National Parks (MNP). La conservation de la biodiversité par le réseau des aires protégées de MNP est reconnue en tant qu’une des réussites phares du PNAE. 

En 2005, Madagascar a présenté au sommet mondial de l’Environnement à Durban sa vision des aires protégées de Madagascar. Cette ‘Vision Durban’ préconisait le triplement des aires protégées pour passer d’environ 2 millions ha à 6 millions ha, ce qui représente 10% du territoire national. Pour y parvenir, des nouvelles catégories IUCN d’aires protégées ont été créées, ainsi qu’un nouveau Code des Aires Protégées. Les Nouvelles Aires Protégées (NAP) étaient censées être gérées avec l’appui de promoteurs (ONG environnementales nationales et internationales mais aussi d’autres types de partenaires issus du secteur privé) et en large collaboration avec la population et les autorités locales. La gestion des NAP était confiée par l’Etat aux promoteurs par des contrats de délégation de gestion. Les promoteurs à leur tour se sont engagés à financer les NAP, à mettre en place des systèmes de gestion durables et à faire les démarches nécessaires pour leur création définitive. Depuis 2009, sous l’effet combiné de la fin du PNAE, de la crise politique et sociale à Madagascar et de la crise économique mondiale, les conditions cadres pour la mise en place et le financement pérenne de la vision Durban se sont nettement détériorées.  

JUSTIFICATION DE LA REFORME 

La pérennisation financière du système de gestion des Aires protégées du réseau ANGAP a constitué un objectif principal du PNAE depuis sa seconde phase (PE2) en 1997. L’objectif général du PE3 était la consolidation des acquis du PNAE, ce qui incluait en première ligne la pérennisation financière du système de gestion des aires protégées. Dans ce cadre était créée, en 2005, la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité (FAPB), dont le but initial était d’acquérir et gérer un fonds fiduciaire, afin de pouvoir financer avec les revenus annuels les coûts récurrents des aires protégées.

Malgré un succès indéniable en matière de mobilisation de capital et une gestion professionnelle et efficace, les revenus de capital de la FAPB sont aujourd’hui largement insuffisants pour couvrir les besoins des aires protégées de Madagascar. Tout d’abord, parce que les conditions de placements financiers se sont fortement dégradées ces dernières années et, ensuite, parce que le nombre d’Aires Protégées (AP) a triplé suite à la « Vision Durban ». et enfin parce que les autres formes de financement qui aurait dû être mis en place durant ces derniers temps ne sont pas opérationnels. Si une partie du capital de FAPB est en effet affecté exclusivement au financement des AP du réseau MNP, presque la moitié de ces fonds sont destinés aux nouvelles aires protégées qui constituent avec le réseau MNP le Système d’Aires Protégées de Madagascar (SAPM), un champ d’intervention plus large auquel est vouée l’intervention de la Fondation. A la fin du PE3, si d’un côté le réseau MNP n’a pu planifier et atteindre une gestion pérenne, de l’autre côté, les nouvelles aires protégées en phase de mise en place se trouvent très limitées en termes de ressources financières.

La stratégie MNP convenue au début du PE3-FA incluait les éléments de pérennisation suivants :

i)                    Réduction des coûts par un gain d’efficience de gestion de 5% par an

ii)                   Réduction des coûts par une réforme institutionnelle de MNP

iii)                 Réduction des coûts par une co-surveillance renforcée avec les CLP

iv)                 Augmentation des recettes de la FAPB par un appui au capital de la FAPB et earmarking des revenus aux AP MNP

v)                  Augmentation des recettes des droits d’entrée aux parcs (DEAP) par le renforcement des infrastructures écotouristiques

vi)                 Augmentation des recettes par la contractualisation de concessions écotouristiques avec le secteur privé

vii)               Augmentation des recettes par la préparation de projets carbone REDD+

 A 10 mois de la fin du projet PE3-FA, il s’avère que les activités qui devaient assurer la pérennisation financière de MNP n’ont pas encore commencé (Exception iv.), et il faut craindre que l’objectif concernant la pérennisation de la structure MNP ne soit pas atteint. Des bailleurs de fonds, dont la Banque Mondiale, se sont interrogés depuis plusieurs années concernant la prise en charge pérenne des coûts du système des aires protégées à Madagascar, d’autant plus que de nouvelles aires protégées continuent à être créées, sans que le financement des AP existantes soit assuré. Plusieurs études confirment ces craintes. 

Les sources de financement pérenne étant rares, le gap de financement est devenu actuellement très inquiétant. Ainsi, l’Etat Malagasy, en tant que propriétaire des aires protégées est l’initiateur de cette étude et juge utile et urgent de procéder à une réforme du système de gestion des aires protégées à Madagascar en général et de celles gérées par MNP en particulier. L’étude sur la réforme de la gestion des aires protégées gérées par MNP sera financièrement appuyée par le projet PE3-FA et ceci jusqu’à son terme fin 2014. 

L’étude aura comme objectif in fine de présenter des schémas et une vision de financement pérenne du réseau des AP gérées par MNP en proposant des améliorations au sein de MNP, mais aussi en redéfinissant son rôle et/ou en proposant d’autres types de modèles de gestion si nécessaire. 

CADRAGE DE LA REFORME

Suite à la « vision Durban », le système des aires protégées de Madagascar (SAPM) peut être globalement divisé en deux groupes :

a) Le réseau des aires protégées gérées par MNP  composé en grande majorité d’AP ‘historiques’, de type Parcs Nationaux (PN), Réserves Spéciales (RS) et Réserve Naturelles Intégrales (RNI). En 2013, MNP assure la gestion directe de 52 AP avec environ 2.8 millions ha à Madagascar, en majorité en système de ‘rangers’ avec participation de Comité Locaux de Parcs (CLP) qui se développe depuis quelques années,  

b) Le réseau des Nouvelles Aires Protégées : 103 aires protégées créées depuis 2006, en majorité sous statut de création provisoire et de type IUCN V et VI, appuyées ou gérées sous délégation de gestion par des promoteurs (ONG ou privés) dont certaines  par un système de co-gestion locale. 

La présente étude ne concerne que les AP gérées par MNP incluant les quelques NAP qui sont sous sa responsabilité (souvent des extensions d’AP existantes). Toutes les autres NAP issues de la « vision Durban » et gérées par d’autres promoteurs ne sont pas prises en considération dans cette étude. Certains exemples de gestion de ces autres NAP ou d’autres AP privées peuvent cependant permettre de générer des idées pouvant aider à la réforme du système de gestion des AP gérée par MNP. Le gouvernement reconnait qu’il aura également besoin, à moyen terme, d’une nouvelle stratégie de gestion et financement pérenne du deuxième groupe, mais actuellement, les NAP sont encore en phase de création et seront confiées à des gestionnaires délégués, qui se chargeront de trouver les modalités de gestion suivant leurs cahiers de charges et des financements adéquats.

Pour le groupe des aires protégées gérées par MNP, la présente réforme doit aller au-delà d’une simple réforme institutionnelle MNP mais doit pouvoir en capitaliser les acquis. L’objectif principal du gouvernement étant d’assurer à long terme la conservation de la biodiversité et l’intégrité desdites aires protégées. Tout en gardant à l’esprit qu’une vue d’ensemble du réseau6 des AP restera nécessaire, le processus devra proposer des options de gestion et financement pérenne, suivant différentes catégories de localisation et/ou de spécificités des AP. Les options de gestion pérenne adoptées vont ensuite déterminer le ou les nouveaux modèles de gestion qui seront nécessaires et les besoins de réforme institutionnels de MNP et son positionnement.

Le GoM a mis en place un comité de pilotage de cette réforme (COPREF) sous la présidence directe du Ministre de l’Environnement ; c’est ce comité qui est à l’initiative de cette étude qu’il pilotera.                                                 

 LE DEFI DE GESTION DES AIRES PROTEGEES GEREES PAR MNP. 

MNP dont le budget annuel tourne autour de 13 millions USD (en n’en dépensant cependant que 7 ou 8 millions USD par an, du à des problèmes de trésorerie récurrents, surtout dans la mise à disposition des fonds) n’a pas réussi à mettre en œuvre les activités principales de pérennisation préconisées et financées par le PE3-FA.

De plus, sa gestion a été historiquement influencée par différents types de financements inégaux dans le temps et dans leur répartition géographique au sein du réseau ne permettant pas de définir clairement le coût exact de son fonctionnement. Ce travail est cependant en cours depuis une année et un plan d’affaires chiffré devrait être disponible en avril 2014.

Pour 2015, l’année suivant la clôture du PE3-FA, un Gap financier important est inévitable si aucune action n’est rapidement entreprise. 

MNP et KFW négocient actuellement la prolongation d’un Fonds d’investissement (KFW-FI) sur plusieurs années, et la KFW a également exprimé sa volonté d’appuyer d’avantage la FAPBM afin que cette dernière puisse disposer d’un capital à placer plus conséquent pour intervenir. Mais le KFW-FI ne devrait pas servir prioritairement aux coûts de fonctionnement de MNP, même s’il pourrait éventuellement jouer un rôle de bridging funds pendant un certain temps. Pour financer les coûts récurrents, il ne restera ainsi que les fonds propres (estimé à 1,5 millions USD/an) et les appuis par la FAPBM dont la contribution en 2014 s’élève à 1,5 millions USD. MNP étant le bénéficiaire principal de la FAPBM pour les années à venir, le rôle de la FAPBM ne devrait pas se limiter à l’allocation de fonds au réseau mais s’étendre à définir conjointement avec son bénéficiaire les axes  d’intervention pour lui renforcer afin d’assurer une certaine autonomie via ses ressources internes. L’absence de solutions concernant le gap aurait des conséquences  importantes. MNP ne pourrait plus honorer la totalité des salaires de ses employés, ni les charges sociales. Les meilleurs éléments de MNP quitteraient l’institution. Sur terrain, la plupart des activités de conservation seraient suspendues, et en absence de surveillance, les délits et pressions augmenteraient. Même si cette situation ne serait que temporaire, l’impact sera très important car cela prendra longtemps pour remotiver les troupes et réassurer l’autorité de MNP sur les parcs. Ainsi, le risque aujourd’hui très réel, de sous-financement du réseau des AP MNP, mettrait en péril la biodiversité de renom mondial (global public good) et plusieurs dizaines de millions de USD  d’investissement consentis par l’Etat Malagasy et plusieurs bailleurs de fonds depuis de nombreuses années.

Conscients de ce risque, le Gouvernement et la mission de Revue à mi-parcours du PE3-FA sont arrivés à la conclusion qu’une réforme d’envergure du système de gestion des AP gérées par MNP doit être menée sans tarder.  

 II.                  OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS

L’objectif global de la présente étude est de: « Proposer un système de gestion pérenne des aires protégées qui  assure  à long terme la conservation de la biodiversité et l’intégrité des aires protégées gérées par MNP en s’appuyant sur ses acquis et les meilleures pratiques au niveau national et international. »

Les objectifs spécifiques sont :

  1. D’assurer que toutes les parties prenantes dans la gestion des aires protégées sous la responsabilité de Madagascar National Parks (MNP) puissent contribuer à l’élaboration de la vision sur la gestion pérenne de ces aires protégées ; 
  2. De mener une évaluation de la situation opérationnelle, institutionnelle, commerciale et financière actuelle de MNP et des aires protégées sous sa responsabilité;
  3. D’identifier les sources potentielles de financement durable (secteur privé, Etat, Fondations de conservation, etc.) et les modalités de gestion qui permettront de maximiser ces apports, basé sur les meilleures pratiques nationales et internationales. 
  4. Sur la base des analyses ci-dessus, élaborer de manière concertée une vision d’avenir (plusieurs scénarios devront être proposés) de gestion pérenne des aires protégées du réseau géré par MNP.  
  5. Une fois le scénario choisi et validé, de proposer un Plan opérationnel des mesures de la réforme et de leur mise en place selon un calendrier réaliste.  Les résultats attendus de l’étude : 

Les résultats attendus de la prestation doivent contribuer à l’atteinte des objectifs globaux et spécifiques : 

Un document récapitulatif de « best pratices » au niveau national et international est disponible au terme de l’étude qui indique les éléments qui pourraient être appliqués dans le contexte de Madagascar.

a. En ce qui concerne la concertation incluant toutes les parties prenantes dans la gestion des aires protégées actuellement sous la responsabilité de Madagascar National Parks (MNP), sous un canevas défini préalablement en concertation avec le COPREF, la position de chacune des parties prenantes est résumée, analysée et présentée pour démontrer que les scenarii proposés répondent aux attentes des uns et des autres. Ce résumé des attentes des parties prenantes fait ressortir clairement les points éventuels de divergences et les positions communes. Les parties prenantes sont informées du résultat de l’étude. 

b. Pour l’Evaluation de la situation opérationnelle, institutionnelle, commerciale et financière actuelle de MNP et des aires protégées sous sa responsabilité, les résultats attendus sont les suivants

- Une présentation globale des réussites et des difficultés rencontrés par MNP, de se atouts. et ses faiblesses.

- Une analyse détaillée du fonctionnement de MNP est disponible. Cette analyse touche toutes les entités de l’association (AG-CA et direction exécutive) et son interaction avec les instances dirigeantes au sein du gouvernement. L’analyse fait ressortir clairement les faiblesses et les points forts. 

- En ce qui concerne la Direction exécutive et le travail de terrain au niveau des UG, l’étude analyse chacune des directions centrales et le fonctionnement des UG. Elle en définit le mode opératoire actuel et son budget détaillé de fonctionnement et d’investissement. Les AP pourront être catégorisées selon leurs caractéristiques, leur potentiel ou leur mode de gestion. 

c. A partir des meilleures pratiques nationales et internationales de gestion pérenne d’un système d’aires protégées, identifier les sources potentielles de financement durable (secteur privé, Etat, Fondations etc.), selon les caractéristiques et le potentiel de chaque catégorie d’AP. Identifier les différents acteurs pouvant jouer un rôle dans la gestion des AP et les diverses formes de modalité de gestion possibles, ainsi que les avantages comparatifs de chaque système. 

d. L’élaboration de manière concertée d’une vision d’avenir (plusieurs scénarios devront être proposés) de gestion pérenne des aires protégées du réseau  MNP est l’élément clé de l’étude.

- La vision d’avenir s’attache à la pérennisation financière du réseau des aires protégées et les scénarios de gestion proposent clairement :

o Des « business model » proche de la gestion d’une entreprise privée

o Le « business environment » nécessaire à l’effectivité des modalités de gestion proposées pour la pérennisation du réseau d’AP 

o le rôle que MNP jouera dans cette gestion et les besoins éventuels de réforme, basés sur les résultats des points a. et b. ci-dessus

o le cas échant, le rôle d’autres intervenants ou partenariats qui pourraient être sollicités ou développés en dehors de la sphère MNP, basé sur les résultats des point a. et c. 

o les rôles et responsabilités des instances dirigeantes au sein du GoM selon les modèles de gestion proposés.

- cette vision de modalités de gestion peut se baser sur les caractéristiques de chaque AP et leur vocation (écotourisme, recherche, conservation, services éco-systémiques, etc.). 

  e. Une fois le scénario choisi et validé, un Plan opérationnel budgétisé des mesures de la réforme et de leur mise en place selon un calendrier réaliste est proposé.

 III. CHAMP D’APPLICATION DES SERVICES 

La zone d’intervention pour les présents termes de référence englobe le siège de Madagascar National Parks sis à Ambatobe,  ses antennes régionales localisées à Antsiranana, Toamasina, Toliara, Mahajanga et Fianarantsoa.

Cependant, en vue de comprendre le rôle et les responsabilités du siège, l’analyse du travail des unités de gestions qui doivent être encadrées par le siège et ses antennes régionales devra également être réalisée. Ces UG sont au nombre de 35 et sont disséminées sur l’ensemble du territoire national.

Des visites sur sites seront prévues auprès de 3 UG  minimum, représentatives du réseau ainsi qu’auprès de 2 antennes régionales. 

Les différentes parties prenantes sont localisées principalement à Antananarivo mais des déplacements supplémentaires dans le pays ne sont pas exclus pour analyser certaines de leurs activités.

Le prestataire réalise son mandat sous la supervision du COPREF sous la Présidence du Ministre de l’Environnement.  La direction de MNP assistera le prestataire dans l’organisation des ses déplacements au sein de son réseau. Tous les frais liés aux déplacements et hébergement des consultants ne seront pas pris en charge par MNP.  

 

  1. III.                PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE

Le prestataire est invité à soumettre sa méthodologie pour l’obtention des résultats attendus et des produits livrables sous cités. Il est suggéré que cette méthodologie prenne en considération les éléments suivants :

- La mission sera menée de façon à impliquer, aux différents niveaux, les structures du dispositif institutionnel

- La mission devra également rencontrer l'ensemble des parties prenantes partenaires à la gestion des AP, au développement (communautaire en particuliers), les organisations gouvernementales les bailleurs de fonds, et les organisations du secteur privé et de la société civile impliquée dans la problématique de la gestion des AP de Madagascar ou ayant un lien ou intérêt direct dans les AP.

- Elle travaillera en étroite collaboration avec le COPREF qui sera le seul organe habilité à assurer la supervision technique de la mission. 

- La mission  organisera des visites et des enquêtes de terrain avec les acteurs directement impliqués internes comme externes à MNP.

- Des ateliers de travail regroupant plusieurs parties prenantes ou des techniciens de différentes origines pourront être organisés selon un planning qui sera validé par le COPREF en début de mission ou selon les besoins.

- Elle capitalisera la documentation disponible, notamment les études et rapports internes récents réalisés dans le cadre du FA de la BM et du FI de la KfW ainsi que tous les documents instituant l’association MNP. Elle récoltera également les documents qu’elle juge pertinents lors de ses interactions avec les différentes parties prenantes.

- L’analyse sur le fonctionnement de MNP se fera en étroite collaboration avec chacun des directeurs centraux de MNP et l’équipe d’assistance technique de GFA/Denkmodell qui appuie la DG de MNP dans son exercice de réforme depuis 2009.  

La mission présentera les résultats de ses avancées à échéances régulières au COPREF selon le calendrier défini ci-après. Ces rencontres permettront de valider chacune des étapes et répondre aux questionnements ou réorienter la mission sur base des informations collectées ou d’éventuels problèmes rencontrés. 

  1. IV.                PROFIL ET QUALIFICATION DU PRESTATAIRE

La mission sera confiée à un bureau d’études/cabinet d’experts qualifié. Le bureau d’études qui sera sélectionné devra disposer d’un personnel compétent et disponible pouvant justifier d’une spécialisation dans les domaines requis et d’une expérience probante d’au moins 10 années dans le domaine de la gestion des Aires protégées dans différents pays en voie de développement, émergents comme industrialisés avec si possible une expérience significative concernant les AP à Madagascar. 

La proposition inclura la qualification des spécialistes pour chaque domaine d’intervention et la description de leurs responsabilités et attributions dans le cadre de la mission. Il est impératif de donner les noms et CV des experts et de tout autre personnel clé qui seront impliqués dans la mission, lesquels seront irremplaçables.  L’équipe nécessaire pour l’exécution de la mission devra se composer de deux experts internationaux et deux experts nationaux ayant les profils et attributions suivantes : 

1. Un expert principal/chef de mission: 

Elle/il doit être un économiste senior ou gestionnaire d’entreprise avec au moins dix ans d’expérience professionnelle dans le domaine de l’appui à  l’organisation d’entreprise  de taille similaire à MNP (de type « holding » ayant des activités indépendantes sur plusieurs sites distincts et géographiquement éloignés). 

L’expert, diplômé de l’enseignement supérieur en économie ou en gestion d’entreprise de niveau Master minimum, disposera d'expériences probantes dans l’élaboration de politiques/stratégies de gestion d’aires protégées.  

Elle/il aura une connaissance approfondie de l’enjeu mondial lié à la conservation de l’environnement et de la biodiversité et des principaux mécanismes et acteurs impliqués dans ce domaine. 

Elle/il aura en outre une expérience probante dans:

- Les rencontres au niveau institutionnel ainsi qu’avec le secteur privé

- La mise en place de Partenariat Publics Privés

- Le fund raising auprès de bailleurs de fonds mais aussi auprès de Fondations ou d’entreprises privées. 

Il sera le Chef de mission et assurera d’une manière générale :

- L’orientation générale des activités du prestataire conformément à ces termes de référence

- La supervision et la coordination de la réalisation de l’étude

- L’élaboration des plannings

- L’élaboration et le contrôle de la qualité de tous les rapports  - Le rôle d’interlocuteur du COPREF  

2. Expert international en gestion d’aires protégées

Diplômé (Master Minimum) en gestion, en économie ou en sciences relatives à un des domaines liés à la conservation, à la gestion des aires protégées et son interaction avec les populations riveraines, elle/il aura une expérience de plus de 10 années dans la gestion des aires protégées. 

Elle/il aura les compétences/connaissances et expériences dans les domaines suivants:

- Développement communautaire

- Outils de suivi écologiques marin et terrestre

- ONG internationales environnementales ou agences d’appui au développement - 

3. Deux Experts nationaux seniors

Tous (toutes) deux diplômés de l’enseignement supérieur niveau Master avec une expérience d’au moins 10 années dans le secteur de l’environnement, elles/ils possèderont les compétences et connaissances suivantes

Ils ou elles sont complémentaires et de profil équivalent au 2ème expert international.

  Ils ou elles ont une connaissance approfondie du cadre légal et institutionnel malgache dans le domaine de l’Environnement. 

 

Chacun des quatre (4) experts devra disposer des aptitudes suivantes :

- excellente maîtrise parlée et écrite de la langue française, langue de travail ;

- excellente maîtrise des outils informatiques (Word, Excel, Internet);

- très bonnes capacités rédactionnelles;

- très bonne capacité de dialogue/négociation/facilitation;

- capacité d'adaptation et d'intégration dans des équipes de travail nationales. 

Une bonne connaissance du contexte malagasy et de ses aires protégées constituera un avantage significatif.  De plus, des connaissances approfondies et des expériences probantes dans les domaines suivants devront être disponibles au sein de l’équipe d’experts:

- Cogestion 

- Le développement touristique au sein d’aires protégées (éco-tourismes, concession,…)

- Aires protégées marines

- PPP

- Elaboration de stratégies de réformes d’organisations ou d’entreprises de taille similaire 

 Les connaissances suivantes devront également être présentes au sein de l’équipe d’experts :

- REDD+ et les autres mécanismes liés aux marchés du carbone

- Le tourisme communautaire

- BBOP et NPI

- Réserve de Biosphère

- Classement patrimoine mondial de l’UNESCO 

 

VI. LIVRABLES ET ECHEANCES 

Livrables

Echéance

Un planning de mise en œuvre, qui pourra être ajusté au fil de la mission 

Début de la mission

Un rapport intermédiaire incluant

a. Les résultats de la concertation des parties prenantes

b. L’évaluation des réussites et des difficultés rencontrées par  MNP

c. Les sources potentielles de financement et mode de gestion

4 semaines après le début de la mission

 

Proposition de la vision d’avenir, incluant plusieurs scenarii 

6 semaines après le début de la mission 

 

Prévoir une semaine de flottement avant le choix d’un scénario par le COPREF

Un plan opérationnel budgétisé des mesures de la réforme et de leur mise en place, basé sur le scénario choisi par le Ministre de l’Environnement

9 (+1) semaines après le début de la mission 

Un rapport final approuvé tenant compte des commentaires éventuels du COPREF

11 (+1) semaines après le début de la mission 

 

Le Client disposera de :

-          sept (7) jours calendaires au maximum pour la validation et la certification du rapport intermédiaire à lui soumis

-          sept (7) jours calendaires au maximum également la validation et la certification pour la proposition de la vision d’avenir, incluant plusieurs scenarii

-           15 jours calendaires au maximum du   rapport final  

-           

VII. DUREE DE LA MISSION ET CALENDRIER

La mission durera douze (12) semaines calendaires dont dix (10) semaines au minimum à Madagascar.  Un calendrier de la mission sera présenté dans la proposition technique et sera validé lors de la séance de briefing initiale avec le COPREF. Des rencontres régulières avec ce comité doivent être prévues en vue de pouvoir appuyer au mieux la mission dont au moins trois rencontres qui permettront de valider les étapes successives.  

VIII. OBLIGATIONS DU CONSULTANT

Un chef d’équipe sera désigné et maintiendra une relation étroite avec le COPREF, qu’il informera régulièrement des progrès réalisés.  Le personnel clé ne peut être remplacé pendant la durée du contrat qu’avec l’autorisation écrite du client.  

IX. OBLIGATIONS DU CLIENT

Le client veillera à ce que toute documentation et information disponibles soit mises à la disposition des consultants. Un appui sera également fourni pour la prise de contact avec les organisations pertinentes lors de missions sur le terrain à Madagascar

Veuillez noter que cette information a expiré.