Célébration de la Journée Internationale des Forêts

Béninoises et Béninois,

Chers Compatriotes,

Demain 21 mars, le Bénin, à l’instar du monde entier célèbre la Journée Internationale des Forêts. Cette Journée dont la cérémonie de lancement mondial se déroule ce jour vise à attirer l’attention de toute l’humanité sur l’importance des différentes fonctions des écosystèmes forestiers dans le monde. Elle est également l’occasion de faire le point sur l’état des forêts à travers le monde.

En effet, face au rythme de destruction des forêts dans le monde, la Communauté Internationale a jugé indispensable d’intensifier les actions pour mobiliser davantage la conscience collective en faveur de la protection des forêts et du reboisement. La destruction des forêts occasionne de lourdes pertes pour l’humanité au vu des multiples fonctions économiques, sociales et autres  que remplissent ces forêts et des importants services écosystémiques capitaux pour la vie humaine qu’elles offrent.  

Béninoises et Béninois,

Chers compatriotes,

A l’occasion de la Journée internationale des forêts, je voudrais que nous gardions à l’esprit que :

• Les forêts hébergent plus de 80 pour cent de la biodiversité terrestre ;
• Un arbre dégage de 8 à 10 fois plus d’humidité dans l’atmosphère que la superficie équivalente de l’océan ; plus de 40 pour cent de l’oxygène mondial sont produits par les forêts ombrophiles ;
• Les forêts du monde stockent 289 gigatonnes (Gt) de carbone rien que dans leur biomasse, jouant ainsi un rôle déterminant dans l’atténuation des changements climatiques. Au nombre des mécanismes d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, les forêts offrent le moyen le plus rapide, le plus rentable et le plus efficace de réduire les émissions mondiales ;

• Les forêts contribuent au bilan de l’oxygène et de l’humidité atmosphériques. Elles protègent les bassins versants qui fournissent de l’eau douce aux plans d’eau que nous exploitons pour divers usages. Ainsi, la déforestation entraîne l’érosion du sol et l’envasement des cours d’eau, ce qui réduit l’accès à l’eau potable ;

• Les forêts et le couvert forestier combattent la dégradation des terres et la désertification en stabilisant les sols, en réduisant l’érosion hydrique et éolienne et en maintenant le cycle des nutriments dans les sols ;
• Dans les zones fortement déboisées, le risque de contracter le paludisme est 300 fois plus élevé que dans les zones de forêt intacte ;
• Les forêts tropicales fournissent une panoplie de plantes médicinales servant aux soins de santé dont la valeur est estimée à 108 milliards de dollars par an ;
• Plus de 25 pour cent des médicaments modernes sont tirés des plantes forestières tropicales ;
• 1,6 milliard de personnes dans le monde dépendent des forêts pour leurs moyens d’existence et leurs besoins de subsistance quotidiens.

En rappelant ces quelques fonctions des forêts et des arbres, je reste persuadé que vous vous rendez une fois encore compte que les forêts offrent à l’homme ses moyens d’existence et conditionnent la vie sur la terre.

Et pourquoi donc ne pas sauvegarder les forêts ?

Toute génération qui détruit abusivement les forêts met en péril sa propre existence et compromet l’existence des générations futures. 

Vu l’intérêt commun des forêts et des arbres, la protection et la création des forêts ne peuvent et ne doivent être perçues comme étant le devoir d’un groupe d’acteurs ou d’un service technique de l’Etat.

Plusieurs initiatives sont en cours au niveau du pays et méritent d’être soutenues par toutes les couches socioprofessionnelles.

Votre contribution à la gestion durable des forêts au Bénin n’est pas forcémment synonyme d’un investissement financier énorme mais plutôt d’un engagement fort de chacun et de tous.

Adoptons des gestes simples et utiles chaque jour, des actions à faire au quotidien, des engagements citoyens, des soutiens aux actions de reboisement, des méthodes agricoles peu dévastatrices, des observations d’écosystèmes, pour ne citer que ceux là.

Pour exemple, au moment où les entreprises s’engagent à soutenir financièrement des actions ponctuelles et que le gouvernement lutte pour la mobilisation des ressources pour des projets d’envergure de reboisement, les populations peuvent s’engager à protéger chaque arbre mis en terre devant leur maison, leurs écoles, leur lieu de travail, etc.

Si chaque béninois plante et protège un arbre, nous serons au moins à 9 millions d’arbres issus de la mise en commun d’efforts individuels.

La réussite de cette mission citoyenne de gestion durable des forêts ne sera effective que lorsque chacun y aura contribué à sa manière.

Alors,

Tous ensembles, protégeons nos forêts naturelles !

Tous ensembles, créons des plantations d’arbres !

Tous ensemble engageons nous à soutenir nos actions, celles des nos compatriotes et celles des autres acteurs pour que vive la forêt !

Veuillez noter que cette information a expiré.