Atelier de renforcement des connaissances et compétences des autorités locales et administratives sur les espèces migratrices en général, et sur la biologie et la conservation des tortues marines en particulier

1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Depuis des décennies, on connaît l’importance mondiale des tortues marines qui bénéficient d’un suivi particulier sur la façade Américaine de l’Atlantique, mais elles sont malheureusement massacrées sur les côtes africaines.

La prise en compte de la protection de la diversité biologique et la gestion efficiente des ressources naturelles constituent entre autres des conditions essentielles pour le développement durable. Dans ce contexte, les tortues marines sont inscrites à l'annexe I de la Convention sur la protection des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage ou Convention de Bonn (CMS) à laquelle le Bénin a adhéré par le décret n° 83-204 du 31 mai 1983. Par conséquent elles ont été déclarées intégralement protégées par la loi n° 2002-16 du 18 Octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin.

 Aussi, conformément aux recommandations de divers traités internationaux de protection de la faune sauvage, comme la Convention de Bonn sur la protection des espèces migratrices (CMS), la Convention sur la Diversité Biologique (CBD) et la Convention sur le Commerce International d’Espèces Menacées (CITES), des projets ont été entrepris à travers le monde en vue de donner une chance à la sauvegarde de ces espèces. Les initiateurs de ces projets sont confrontés à de nombreux problèmes parmi lesquels on peut citer: la chasse aux tortues sur les côtes, la pêche accidentelle par les pêcheurs locaux et internationaux, le braconnage des œufs de tortues, la perturbation des nids, la destruction des habitats et la pollution marine...

 Mais en réalité, les tortues marines ont fait et continuent de faire l'objet pendant longtemps d'un prélèvement intensif et illégal par les pêcheurs et les riverains de la côte Atlantique du Bénin. La raison principale de cette situation est la misère des populations, mais aussi l’insuffisance de sensibilisation et de conscientisation des populations sur les conséquences d’un prélèvement abusif ; le manque de suivi technique et scientifique fait aussi partie de ce lot sans oublier les insuffisances graves dans l’application des règlementations en vigueur.

 Ainsi, depuis 1999, Nature Tropicale en collaboration avec plusieurs structures de la place et d’ailleurs a entrepris des actions en vue de la sauvegarde communautaire des tortues marines au Bénin. Chaque année durant la saison de ponte, un plan d’urgence est mis en œuvre pour le suivi des plages du Bénin avec la collaboration des Ecogardes, des bénévoles outillés pour la tâche. Les actions engagées ont permis d’améliorer sensiblement l’état de conservation des tortues marines au Bénin, mais beaucoup reste encore à faire. Depuis 2014, une nouvelle dynamique est amorcée avec des actions de grande communication à travers les médias radiophoniques et télévisuelles auxquelles sont associées les actions ardues de lutte contre la criminalité faunique conformément à la réplication du réseau EAGLE (Eco Activists for Governance and Law Enforcement).

 Selon la vision de la SPANB 2011 - 2020 est que « D’ici 2020, les collectivités territoriales décentralisées, l’Etat et la société civile s’impliquent davantage dans les actions concrètes et concertées de connaissance ; de valorisation, de conservation et de restauration de la diversité biologique pour le développement socio-économique et le bien- être des populations du Bénin.»

Elle prône plusieurs actions qui se rapportent aux objectifs de la conservation; il s’agit de : la conservation, l’utilisation durable et le partage juste et équitable des avantages. Il faudra donc amener les différents acteurs à mieux s’approprier cette stratégie afin de développer des actions de conservation de la diversité biologique.

C’est dans cette optique que dans le cadre du volet ‘Sensibilisation’ de la convention spécifique signée entre la Direction générale de la coopération au développement (DGD) et l’IRSNB, celui-ci désire renforcer les activités des Points focaux nationaux pour le Centre d’échange d’informations dans leur soutien à la mise en œuvre de la CDB. Un appel à propositions pour la sensibilisation et l’éducation a été lancé auprès des points focaux CHM des pays partenaires de la Belgique. Nature Tropicale ONG a proposé un projet intitulé «Sauvegarde communautaire des tortues marines de l’atlantique et de leurs habitats le long du littoral du Benin» qui a retenu l’attention et bénéficie de l’appui de l’IRSNB pour des activités s’étalant jusqu’au 30 Septembre 2017 au plus tard.

 Nature Tropicale a ainsi reçu l’appui du CEBIOS pour l’organisation d’une campagne de sensibilisation des populations côtières et autres acteurs sur la sauvegarde des espèces menacées dont les tortues marines.

 2.      OBJECTIFS DE L’ATELIER

• Elever le niveau de conscience environnementale des autorités locales et administratives sur la gestion rationnelle des tortues marines ;
• Susciter chez les autorités locales et administratives la prise des mesures favorables à la sauvegarde des tortues marines ;
• Renforcer les capacités des autorités locales et administratives sur leurs rôles dans la gestion rationnelle des tortues marines.

 3.      RESULTATS ATTENDUS

• Le niveau de conscience environnementale des autorités locales et administratives sur la sauvegarde des tortues marines est rehaussé ;
• Les autorités locales et administratives ont compris l’importance des tortues marines dans le processus de développement local et s’engagent à prendre des mesures pour limiter les pressions sur ces espèces ;
• Les autorités locales et administratives ont compris leur rôle dans la sauvegarde des tortues marines ;
• Une déclaration finale est élaborée, lue et adoptée ;
• Un moyen de communication pour faciliter la collaboration des acteurs est disponible.

    4.  ACTIVITES A MENER

• Communications ;
• Visite du Sanctuaire des tortues de Donatein;
• Projection de films ;
• Partage d’expériences sur les possibilités de valorisations des tortues marines (Expérience de Projecto Tamar).

      5. DUREE, LIEU ET PLANNING DES ACTIVITES

 L’activité est prévue pour une journée ; de 08h30 à 17h00 et se tiendra à l’hôtel El Dorado de Cotonou (AKPAKPA). En dehors des participants de Grand-Popo qui sont attendu la veille (16/11/2016) à 15h00, tous les autres participants viendront directement au lieu de déroulement de l’atelier le 17 novembre 2016.

 Programme

 Participants invités

 Mairie Sèmè, Cotonou, Abomey-Calavi, Ouidah et Grand-Popo (2 pers) : (10pers)

• DST (Cotonou) – (01 pers)
• DGFRN: (2 pers)
• CENAGREF (2 pers)
• Direction Générale de l’Environnement DGE : (2 pers)
• Direction de la Protection du Littoral (01pers)
• Direction de la Protection des Berges (Tohoundjo) (01pers)
• Direction des Pêches (02pers)
• ABE : (2 pers)
• CHM (01 pers)
• Point Focal Biodiversité (01 pers)
• BPLP : (2 pers)
• Commissariat Tokplégbé : (2 pers)
• Base Navale Cotonou (2pers)
• Base Navale Grand-Popo (01pers)
• Base Navale Sèmè  (01pers)
• Police Fluvial: (01 pers)
• Port Autonome de Cotonou (Service Env) (01pers)
• UNAPEMAB (02pers)
• UNAPECAB (02pers)
• IROB (02)
• PNUD (01)
• GBIF / FSA (01pers)
• REAB (Quartier JAK) (01pers)
• ECO-Bénin : (01)
• Action Plus : (01)
• BEES (01)
• MIKE Land (Mr. KEKE) (01pers)
• Col. AGBANGLA (Personne resource)

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