Préface
Date de publication | 21/05/2012 |
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Contributeur | Marie-Lucie Susini |
Juin 1992 a été, pour la Communauté Internationale, un moment de sursaut mondial face à la menace que constituait la dégradation des écosystèmes et la perte des espèces animales et végétales de la planète. En effet, en concluant à l’issue de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (CNUED) la Convention sur la Diversité Biologique beaucoup d’efforts sont faits pour rétablir l’équilibre environnemental d’une manière générale et restaurer la plénitude de la Diversité Biologique dans leurs habitats respectifs en particulier.
Le Bénin qui n’avait pas manqué le rendez-vous de la CNUED avait signé, entre autres, la Convention sur la Diversité Biologique qu’il a ratifiée en juin 1994.
C’est par ces actes que le Bénin a manifesté à la face du monde sa volonté politique et sa détermination à contribuer à la conservation de la Diversité Biologique dont l’importance pour l’évolution et la préservation des systèmes qui entretiennent la vie sur terre n’est plus à démontrer.
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette convention, il a été prescrit l’élaboration de la Stratégie Nationale de Conservation de la Diversité Biologique assortie de Plan d’action.
En réponse à cette obligation d’ordre international, le Bénin a bénéficié, à l’instar des autres Parties à la Convention, de l’appui financier du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) pour élaborer sa stratégie.
Le processus a été entièrement participatif et a associé tous les représentants des groupes cibles impliqués dans la gestion de la diversité biologique au Bénin à savoir : les femmes, la société civile, les communautés locales à la base, les associations de développement, les associations des paysans, les associations des professionnels de la Diversité Biologique (chasseurs, pêcheurs, exploitants forestiers, sculpteurs, vanniers, marchands de trophées et de plantes médicinales, etc.).
Cet exercice participatif a permis de dégager une vision et de réaliser un consensus sur les grandes actions à entreprendre pour atteindre les objectifs spécifiques qui découlent des cinq grands axes de la Stratégie que sont :
1. le renforcement des capacités des structures et des intervenants dans la gestion de la Diversité Biologique ;
2. la promotion de la recherche ;
3. la promotion des valeurs et des savoir-faire endogènes pertinents ;
4. la valorisation des ressources génétiques ;
5. le développement de la coopération tant au niveau national, régional qu’international dans les domaines scientifique, technique et biotechnologique.
Ainsi conçu, ce prefaceument est l’émanation d’un consensus national sur le devenir des ressources biologiques au Bénin. Il témoigne d’une prise de conscience collective du rapport qui devra dorénavant régir l’activité entre les populations et leur environnement naturel, de la nécessité de soutenir les écosystèmes et l’intégrité des organismes vivants qu’ils renferment.
Sa mise en œuvre effective commandera sans aucun doute un tournant important dans la façon dont nous utiliserons et gèrerons désormais les éléments de la Diversité Biologique pour répondre aux aspirations profondes des acteurs et usagers impliqués dans cette première étape du processus engagé.
C’est l’occasion, pour moi, de remercier les Institutions spécialisées qui nous ont soutenu dans cet exercice à savoir :
- le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM/GEF) dont l’appui
financier a permis de nous doter de ce précieux prefaceument ;
- le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dont l’appui technique du bureau local a été d’un grand intérêt.
Je remercie aussi tous les partenaires au développement nationaux ou bilatéraux qui ont contribué d’une façon ou d’une autre à la réalisation de ce prefaceument et enfin, à tous les acteurs qui ont fait leur, la tâche qui consistait à participer à cet exercice, j’exprime mes félicitations.
Je fonde mon espoir sur ce que l’exploitation de ce prefaceument suscite à travers une mise en œuvre effective des actions qui y sont planifiées, une meilleure prise de conscience individuelle et collective aux fins d’une utilisation rationnelle des éléments de la Diversité Biologique pour les générations actuelles et futures.
La Diversité Biologique est le gage de la vie sur terre, mobilisons-nous pour sa sauvegarde.
Le Ministre de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme
Luc-Marie Constant GNACADJA