HTML Document 1.2.3.1. Données socio-économiques

Date de publication 28/05/2012
Contributeur Lisette Amoussou

La Stratégie et le Plan d’Action pour la Conservation de la Diversité Biologique, pour être mis œuvre, doivent s’inscrire dans un cadre macro-économique et d’orientations stratégiques dans les domaines socio-économique, financier et environnemental. On doit également comprendre que c’est la situation socio-politique du pays qui dictera le niveau des pressions exercées sur la DB, d’où l’importance de connaître ces données.

 

Malgré un taux d’inflation maintenu à 3% depuis 1995 (MPREPE,1997) et les progrès enregistrés, la situation sociale demeure précaire. En effet, le Bénin se classe parmi les pays à très faible niveau de développement humain. Selon les données de 1995 ( MPREPE, 1997), il se classe 131ème sur 174 pays en terme de revenu par habitant ajusté (1500 dollars US au niveau mondial) et selon l’indicateur du développement humain.

 

La pauvreté y demeure un problème très grave, dans la mesure où les 67% de la population sont ruraux et les 55% de la population urbaine sont pauvres ou vulnérables à la pauvreté (MPREPE, 1997). De tels indicateurs ne sont pas de nature à réduire à court terme le niveau actuel des pressions sur la Diversité Biologique. A cela s’ajoute l’existence des poches d’insécurité alimentaire et nutritionnelle du fait de la faible disponibilité alimentaire au niveau de certains ménages, des difficultés d’accès aux denrées alimentaires et de la faible valorisation de celles-ci.

 

Si le secteur rural assure au Bénin une autosuffisance alimentaire et contribue pour 40% du PIB, 80% aux recettes d’exportation et offre 75% des emplois, c’est bien en grande partie à cause de la disponibilité et de la qualité  appréciable  actuelle de la Diversité Biologique, puisque le secteur du développement rural souffre encore de maux dont :

 

  • l’inexistence d’un code foncier rural ;
  • les difficultés d’accès aux crédits ;
  • la non-maîtrise de l’eau ;
  • la baisse du cours des matières premières au niveau mondial, ce qui ne conduira qu’à accroître la pression sur les ressources naturelles dont est tributaire 90% de la population.