L’impact des feux de végétation sur les services écosystémiques a été étudié dans la réserve de biosphère de la Pendjari (RBP) au Nord-Bénin. Outre l’identification des services écosystémiques tirés de la RBP, la présente recherche vise à estimer la contribution des services écosystémiques aux revenus des ménages riverains de ladite réserve et à évaluer l’impact des feux de végétation sur ces services écosystémiques. La collecte des données fait, à l’aide des questionnaires et des guides d’entretien, s’est effectuée par l’observation directe, les entretiens semi-structurés, les focus groups et la méthode active de recherche participative (MARP). Le calcul de différents indicateurs et valeurs, l’analyse par le modèle PEIR (Pression - Etat - Impact – Réponse), l’analyse par des modèles d’évaluation environnementale, l’analyse factorielle des correspondances ont été les principales méthodes de traitement et d’analyse des données. Au total, 31 services écosystémiques ont été répertoriés dont 21 revêtent une importance capitale dans le vécu quotidien des populations enquêtées. Les produits les plus exploités sont les légumes-feuilles, la paille, le bois de chauffe, les plantes médicinales et la noix de karité. En moyenne par an, chaque ménage tire environ 84 897 ± 191 433 FCFA des services écosystémiques et 169 000 ± 182 984 FCFA des spéculations cultivées. La proximité des villages avec la RBP engendre la destruction des cultures par certains animaux sauvages (singes, éléphants, buffles, oiseaux) et la prédation des animaux domestiques par les carnivores (hyènes, lions). Ces dommages et pertes sont évalués à 19 915 ± 15 310 FCFA en moyenne par an pour chaque ménage. Les feux de végétation sont utilisés à près de 68 % dans l’agriculture et 17 % dans la chasse. L’importance de l’impact des feux est mineure et négative pour certains services écosystémiques affectés à l’exception de la production fourragère pour laquelle elle est mineure et positive.