Au Bénin et au Togo, les forêts sacrées sont signalées depuis très longtemps. Elles sont très nombreuses, relativement petites et interviennent dans la protection de la faune et de la flore forestières de ces deux pays du couloir sec du Dahomey. Cette étude a permis de faire une typologie de ces forêts sacrées, en s’appuyant sur la perception des populations locales. Plusieurs espèces d’arbres et espaces forestiers sont ainsi considérés comme des habitats d’une multitude de divinités vénérées par les populations locales. Ce sont des arbres sacrés isolés, des réserves de chasse, des forêts des ancêtres, des forêts cimetières, des forêts de dieux ou de génies, des forêts de sociétés secrètes, etc. Très protégés auparavant pour leur rôle social, culturel et de conservation de la biodiversité, ces arbres et forêts sacrés sont actuellement menacés de disparition. La mise en œuvre d’une gestion durable s’avère urgente pour leur sauvegarde.