Dynamique de gestion de la biodiversité de l’igname face au développement du vivrier marchand au Nord-Bénin

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Cet article vise à analyser la dynamique de gestion de la biodiversité de l’igname face au développement du vivrier marchand au Nord-Bénin. Pour ce faire, nous avons effectué les investigations dans la commune de Tchaourou, grenier d’igname au Nord-Bénin. Trois villages ont été choisis suivant le degré d’enclavement et de développement du marché. La taille de l’échantillon est 90 exploitations à raison de 30 par village. La méthodologie adoptée a été plurielle en combinant les approches qualitatives et celles quantitatives. Les données relatives aux différentes variétés d’igname cultivées, à la variété la plus chère, au nombre de buttes, proportions de production d’igname affectées à la consommation, à la commercialisation, aux dons et aux semences et les changements des systèmes de culture d’igname ont été collectées à partir des focus group_ et entretiens individuelles, informelles non structurées donnant une large manœuvre aux enquêtés. L’analyse des résultats à partir des tests de comparaison de moyenne a révélé qu’à l’heure actuelle, les producteurs qui vendent une grande partie de leur production d’igname cultivent plus de variétés que les autres. L’octroi d’une grande superficie aux variétés de grande valeur marchande dans une exploitation est sans inconvénient sur la diversité de l’igname.

En définitive, nous pouvons dire que le développement du vivrier marchand n’a pas encore affecté la diversité variétale de l’igname. Cependant, des mesures doivent être prises pour sauvegarder ce potentiel d’igname dont jouit l’humanité.